Jeudi dernier, Nicolas Hulot, le très médiatique ministre de la Transition écologique, avait présenté son « plan climat ». Un catalogue de grandes orientations dans le secteur de l’énergie, dont les médias avaient essentiellement retenu deux annonces : l’arrêt des ventes des voitures essence et diesel à l’horizon 2040 et la confirmation de la baisse de la part du nucléaire dans la production d’électricité en France à 50 % en 2025 ! Hélas, les mesures concrètes pour atteindre ces 2 objectifs n’avaient pas été précisées. Du moins jusqu’à hier matin où, à l’occasion d’une interview accordée à RTL, le ministre est revenu sur la manière dont le gouvernement comptait procéder dans le domaine nucléaire en affirmant que « si nous voulons atteindre l’objectif, mécaniquement à mesure que nous allons baisser notre consommation et diversifier notre production, nous allons fermer un certain nombre de réacteurs ».
Toute la question est donc de savoir combien de réacteurs pourraient être concernés ! La réponse ne s’est pas fait attendre puisque Nicolas Hulot a enchaîné avec un chiffre : « ce sera peut-être jusqu’à 17, il faut qu’on regarde ». De quoi inquiéter toutes les régions accueillant une centrale nucléaire, au nombre desquelles figure bien sûr la Pointe des Ardennes. Mais, comme vous pouvez le voir sur le document ci-dessous, tous les réacteurs n’ont pas le même âge et ce sont les plus anciens, c’est-à-dire les 21 qui ont atteint ou dépassé les 35 ans d’existence alors qu’ils ont été construit pour une durée initiale de 30 ans, qui sont dans le viseur du gouvernement. Ce qui n’est pas le cas des 2 réacteurs de Chooz qui font partie des plus récents étant donné qu’ils ont été raccordés au réseau en 1997 et 1998, autrement dit il y a seulement (ou déjà) 19 et 20 ans…
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