25.620 euros ! C’est le montant de la part fixe de la
prime annuelle qui sera désormais versé aux recteurs d’académie. Rendue publique
dans le Journal Officiel en date du 28 décembre dernier, cette somme représente
une augmentation de 10.420 euros par rapport à ce que ces hauts responsables de
l’Education Nationale recevaient jusqu’à présent, soit une hausse de presque 70
%. Que faut-il penser de ce chiffre ? A mon avis, trois choses !
La première est qu’en ces temps d’austérité budgétaire où
l’Etat ne cesse de demander de se serrer la ceinture, il est choquant ! Si
des efforts doivent être faits, ils doivent l’être par tous pour être
acceptables et aucune raison ne saurait justifier que certains en soient
exonérés. La deuxième chose est que cette hausse est indécente vis-à-vis de
tous les autres fonctionnaires dont les rémunérations, généralement plutôt
modestes, ont été gelées depuis 2010 et le resteront au moins jusqu’en 2017.
Sauf, évidemment, si le gouvernement considère que ses agents sur le terrain
ont moins de mérite que ceux qui officient dans les hautes sphères…
Enfin, la dernière chose qu’il faut penser de ce chiffre est
qu’il est très inquiétant ! Pourquoi ? Tout simplement parce que les
recteurs ont également droit à une part variable dont le montant représente 45
% de la valeur de la part fixe, soit dorénavant 11.529 euros au lieu de 6.840
euros auparavant. Les dirigeants des académies pourront donc désormais recevoir
une très coquette gratification d’un maximum de 37.149 euros en fonction
« de leur manière de servir et des objectifs atteints ». De quoi les
stimuler dans leur tâche de rationalisation des établissements scolaires dont quelques collèges ardennais, voire une filière d’un lycée
de la Pointe, pourraient bien faire rapidement les frais.
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