Avant-hier, le Ministère de l'Education Nationale a rendu
public les indicateurs permettant de classer les quelques 2.300 lycées
généraux et technologiques et 2.000 lycées professionnels que
compte la France, les fameux "IVAL". Pour ceux, nombreux je n'en doute
pas, à ne pas maîtriser les acronymes en vogue dans la grande maison chargée de
l'éducation de nos chères têtes blondes, il s'agit des Indicateurs de
Valeurs Ajoutées des Lycées. Calculés depuis maintenant près d’un quart de
siècle, ils sont constitués de plusieurs dizaines de données, parmi lesquelles
3 sont plus spécialement mises en avant : le taux de réussite au bac, qui
n'est que la partie émergée de l'iceberg sur laquelle se focalisent hélas
beaucoup trop de parents d'élèves ; le taux d'accès au bac, qui est la
proportion d'élèves de seconde qui obtiennent le diplôme tant recherché en
restant dans le même établissement ; la proportion des
bacheliers parmi les élèves quittant l'établissement, qui permet de voir
si celui-ci garde ceux qui sont en difficulté ou s'il opère une sélection pour
doper son taux de réussite.
Des données jugées complexes et inutiles par tous
ceux qui considèrent qu'un bon lycée est tout simplement un établissement
qui approche ou qui atteint 100 % de réussite au bac, mais pas pour
le Ministère de l'Education Nationale qui estime que chaque établissement
doit pouvoir évaluer avec précision ses atouts, mais surtout
ses faiblesses afin de pouvoir y remédier. C'est pourquoi, à partir
de ces données, il attribue à chaque lycée des objectifs
chiffrés qui varient en fonction du public scolaire qu'il
accueille (âge, origine sociale, proportion filles-garçons, part des enfants
d'immigrés, ...). Cela permet de dégager, à partir des résultats effectivement
obtenus lors du bac, la "valeur ajoutée" des
établissements, c'est-à-dire l'écart (positif ou négatif) entre ce
qui était attendu et ce qui a été réellement obtenu. En affectant un
coefficient 1 au taux de réussite au bac pour conserver l'indicateur chéri
des parents d'élèves, un coefficient 2 à la valeur ajoutée du taux de
réussite au bac qui tient compte des caractéristiques des élèves accueillis et,
de façon à pénaliser les pratiques trop sélectives, un coefficient
1 à la valeur ajoutée du taux d'accès des élèves au bac, voilà le classement
des lycées ardennais cuvée 2016 :
(pour une meilleure lecture du tableau, vous pouvez l'agrandir en faisant un clic gauche dessus)
5 remarques : le lycée Bazin, dernier du classement 2015, occupe cette année la 1ère place !
les lycées privés sont passés des 2 premiers rangs en 2015 aux 4ème et 9éme
le lycée Saint Paul, en baisse de 7 places, s'effondre dans le classement
le lycée de Revin, malgré des progrès sensibles, reste bon dernier du classement
le lycée de Givet continue sa remontée dans le classement des lycées ardennais
les lycées privés sont passés des 2 premiers rangs en 2015 aux 4ème et 9éme
le lycée Saint Paul, en baisse de 7 places, s'effondre dans le classement
le lycée de Revin, malgré des progrès sensibles, reste bon dernier du classement
le lycée de Givet continue sa remontée dans le classement des lycées ardennais
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