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"Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel" (Jean Jaures/discours à la jeunesse)

"Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel" (Jean Jaures/discours à la jeunesse)

mardi 29 août 2017

Taxi à la carte : une belle réalisation d'Ardenne rives de Meuse

La Communauté de communes Ardenne Rives de Meuse est une collectivité très riche, grâce aux retombées fiscales de la centrale nucléaire de Chooz et aux impôts de plus en plus lourds prélevés sur ses habitants. Parfois, elle utilise ses moyens financiers considérables de façon très contestable, comme par exemple lorsqu'elle cherche à impulser envers et contre tout une activité touristique en finançant des équipements pharaoniques qui se révèlent de véritables gouffres à deniers publics. Mais il lui arrive aussi de mettre la main à la poche pour créer des dispositifs dont l'utilité ne fait aucun doute. Parmi eux, un des plus intéressants est le service "Taxi à la carte", imaginé dès 2001, mais inauguré seulement en octobre 2008 après qu'un accord soit intervenu avec la Préfecture sur les critères sociaux à y intégrer.

Partant du constat que, hormis les bus belges circulant entre Beauraing/Givet/Dinant et la SNCF qui ne dessert pas toutes les communes de l'intercommunalité, il n’y avait aucun transport en commun qui quadrillait le territoire, ce dispositif permet un accès facile au transport par l’intermédiaire de taxis. Comment ? Grâce à un accord entre la Communauté de communes et les artisans taxis installés sur son territoire, qui stipule qu'une course effectuée à l’intérieur de l’intercommunalité et payée par le client sera ensuite remboursée par la Communauté de communes à l'exception d'un forfait de 3 euros. Une mesure dont peuvent profiter les personnes de 65 ans et plus n'ayant pas de permis de conduire ou étant dans l'incapacité de conduire pour raison médicale avérée ainsi que les bénéficiaires de certains minima sociaux dans le cadre de leur parcours de retour à l'emploi. Pour limiter les abus, les déplacements pris en charge doivent cependant être supérieurs à 500 mètres, sauf pour les personnes à mobilité réduite dûment identifiées.

Les esprits chagrins trouveront certainement que ce dispositif n'est pas parfait, puisqu'il ne fonctionne que du lundi au samedi de 07h00 à 19h00, qu'il ne peut être utilisé que 50 fois par an et par foyer, et qu'une course correspond à un aller-retour uniquement si le délai d'attente entre l'aller et le retour est inférieur à une demi-heure. Mais il a le mérite d’exister et constitue une réelle avancée sociale en faveur des personnes les plus fragiles qui sont, comme vous pouvez le voir dans le tableau ci-dessous, de plus en plus nombreuses à y recourir pour un coût somme toute très modéré pour la collectivité. Une tendance qui devrait s’accentuer cette année, étant donné que le dispositif vient d’être étendu pour les bénéficiaires de 8 communes* aux transports vers les médecins généralistes belges conventionnés…

* : Charnois, Chooz, Foisches, Fromelennes, Givet, Ham-sur-Meuse, Landrichamps et Rancennes

jeudi 3 août 2017

Givet : le bateau-restaurant Le Charlemagne cherche déjà un nouvel exploitant !

Souvenez-vous, c'était le 24 juillet de l'année 2014 ! Ce jour là, après avoir été annoncée à grand renfort de trompettes, une construction tout droit sortie du chantier naval de Saint-Sulpice-de-Royan faisait son entrée à Givet. Son nom ? Le Charlemagne, bien sûr, qui devait attirer sur la Meuse moult touristes désireux d'en découvrir autour d'un bon repas les beautés jusqu'alors inaccessibles au grand public. Une opération dont le succès semblait tellement acquis d'avance aux élus de la communauté de communes Ardenne Rives de Meuse qu'ils n'avaient pas hésité à ouvrir en grand les cordons de la bourse à hauteur, d'après certains, d'un millions d'euros pour le bateau dans sa version initiale, l'embarcadère et les multiples modifications qui se sont révélées nécessaires afin d'obtenir les autorisations pour naviguer.
   
Hélas, entre ce qui est envisagé et la réalité, il y a parfois plus qu'un pas ! Ainsi, après avoir effectué sa première sortie en avril 2015 avec seulement 16 personnes à son bord, le Charlemagne a eu du mal à trouver son rythme de croisière et a terminé sa première saison avec 6.700 touristes transportés. Un résultat fâcheux, mais supportable puisque la comcom, dans sa grande générosité avec le fruit de nos impôts, avait prévu que l'exploitant ne verserait la première année qu'un loyer égal à 25 % du loyer normal. La deuxième saison fut meilleure, avec 9.500 passagers, mais loin encore des objectifs initiaux, d'autant que le transport était cette fois-ci assuré en partie par un autre bateau dénommé Naïade. Il restait donc à voir ce que donnerait la troisième saison, la première avec un loyer normal, présentée par l'exploitant comme devant être l'année de vérité.

Aujourd'hui, elle est loin d'être terminée. Mais, de toute évidence, elle n'a pas permis d'atteindre les résultats escomptés puisque, comme vous pouvez le voir sur les document ci-dessous, la communauté de communes a passé récemment une petite annonce sur le Bon Coin afin de trouver un nouvel exploitant pour le Charlemagne. Une annonce sérieuse, étant donné qu'elle est confirmée par une autre qui figure sur le site même d'Ardenne Rives de Meuse...