La Communauté de communes Ardenne
Rives de Meuse est une collectivité très riche, grâce aux retombées fiscales de
la centrale nucléaire de Chooz et aux impôts de plus en plus lourds prélevés
sur ses habitants. Parfois, elle utilise ses moyens financiers considérables de
façon très contestable, comme par exemple lorsqu'elle cherche à impulser envers
et contre tout une activité touristique en finançant des équipements
pharaoniques qui se révèlent de véritables gouffres à deniers publics. Mais il
lui arrive aussi de mettre la main à la poche pour créer des dispositifs dont
l'utilité ne fait aucun doute. Parmi eux, un des plus intéressants est le
service "Taxi à la carte", imaginé dès 2001, mais inauguré seulement
en octobre 2008 après qu'un accord soit intervenu avec la Préfecture sur les
critères sociaux à y intégrer.
Partant du constat que, hormis les bus belges circulant
entre Beauraing/Givet/Dinant et la SNCF qui ne dessert pas toutes les communes
de l'intercommunalité, il n’y avait aucun transport en commun qui quadrillait
le territoire, ce dispositif permet un accès facile au transport par
l’intermédiaire de taxis. Comment ? Grâce à un accord entre la Communauté de
communes et les artisans taxis installés sur son territoire, qui stipule qu'une
course effectuée à l’intérieur de l’intercommunalité et payée par le client
sera ensuite remboursée par la Communauté de communes à l'exception d'un
forfait de 3 euros. Une mesure dont peuvent profiter les personnes de
65 ans et plus n'ayant pas de permis de conduire ou étant dans
l'incapacité de conduire pour raison médicale avérée ainsi que les
bénéficiaires de certains minima sociaux dans le cadre de leur parcours de
retour à l'emploi. Pour limiter les abus, les déplacements pris en charge
doivent cependant être supérieurs à 500 mètres , sauf pour les personnes à mobilité
réduite dûment identifiées.
Les esprits chagrins trouveront certainement que ce dispositif n'est pas
parfait, puisqu'il ne fonctionne que du lundi au samedi de 07h00 à 19h00, qu'il
ne peut être utilisé que 50 fois par an et par foyer, et qu'une course
correspond à un aller-retour uniquement si le délai d'attente entre l'aller et
le retour est inférieur à une demi-heure. Mais il a le mérite d’exister et
constitue une réelle avancée sociale en faveur des personnes les plus fragiles
qui sont, comme vous pouvez le voir dans le tableau ci-dessous, de plus en plus
nombreuses à y recourir pour un coût somme toute très modéré pour la
collectivité. Une tendance qui devrait s’accentuer cette année, étant donné que
le dispositif vient d’être étendu pour les bénéficiaires de 8 communes* aux
transports vers les médecins généralistes belges conventionnés…
* : Charnois, Chooz, Foisches, Fromelennes, Givet, Ham-sur-Meuse, Landrichamps et Rancennes
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