Hier, c'était vendredi ! Et à Givet, comme tous les habitants de la Pointe le savent, le vendredi c'est le jour du marché. Les bonimenteurs - ces spécialistes des propos destinés à plaire et à convaincre afin d'attirer le chaland - étaient donc de sortie. Parmi eux, il y avait les habitués, ceux qui viennent courageusement chaque semaine, quelles que soit les conditions météorologiques, pour vendre leurs marchandises et gagner ainsi leur vie. Mais pas uniquement ! A moins de 10 jours du premier tour des élections départementales, il y avait aussi des représentants des candidats au poste de conseiller départemental du canton de Givet. Du moins des candidats sérieux, ceux qui font réellement campagne pour obtenir les suffrages des électeurs. Il y avait donc des fervents partisans de la liste divers gauche menée par le binôme Gouget/Husson et de la liste de droite dirigée par le duo Coquet/Wallendorff.
Pour tous les clients du marché, ça a été l'occasion de se voir remettre en main propre de biens beaux documents de propagande électorale (c'est la terminologie officielle) et, pour les plus curieux, d'y jeter un œil plus ou moins intéressé. Ils ont ainsi pu découvrir sur le dépliant publicitaire concocté par l'équipe de Claude Wallendorff que plusieurs maires du canton le soutenaient officiellement, comme par exemple Fabien Prignon qui est à la tête de la commune pourtant très à gauche d'Aubrives ( le candidat de gauche y avait obtenu 73 % des voix au 2ème tour des législatives de 2012 !). Ils ont aussi pu y trouver, de façon assez étonnante, un court extrait d'un article de L'Ardennais mettant en avant la combativité et l'efficacité de Claude Wallendorff au service de Hargnies. Pourquoi étonnante, êtes-vous certainement en train de vous demander ? D'abord parce que la bonne commune de Hargnies n'est pas située dans le canton de Givet que Claude Wallendorff dirige depuis 2008, mais dans celui de Revin ! Ensuite et surtout parce que, dans un mémorable article en date du 25 mars 2011 que vous pourrez lire en intégralité ci-dessous, le rédacteur en chef de L'Ardennais s'était penché sérieusement sur le cas de Claude Wallendorff, non pas pour lui dresser des louanges, mais pour lui tailler un véritable costard comme on en a rarement vu dans ce journal...
"LE samedi 5 mars, nous avons consacré une page entière à la guerre qui fait
rage autour des maisons de retraite de Givet (résidence Val de Meuse) et
Monthermé (Saint-Antoine aux Hauts-Buttés). Pour faire court, deux clans
s'opposent à propos de la future gestion de ces établissements : doit-elle être
dorénavant confiée à un privé ou demeurer dans le giron de l'association qui
s'en occupe depuis des années ? Coups bas, retournements de veste, luttes
d'influence et alliances improbables sont devenus le lot quotidien d'un dossier
pas vraiment anodin, puisqu'il s'agit de gérer une bonne centaine de lits et le
personnel des deux établissements. Avec en fond de décor une question pas
vraiment anodine non plus : que deviendraient les tarifs d'hébergement en cas de
privatisation ?
Comme de juste, l'omniprésent et omniscient Wallendorff Claude, initiales W. C.,
est à la baguette.
Bien que contesté et réélu dans des conditions rocambolesques, il possède en
effet, parmi un stock de casquettes qui ferait pâlir d'envie n'importe quel
maréchal de l'ex-Armée rouge, celle de président de l'Agespana, l'association
qui gère les deux maisons de retraite.
Nous l'avons donc contacté à l'occasion de cet article pour qu'il daigne nous
éclairer sur sa vision du dossier, par définition lumineuse. Mais à notre grand
désappointement, le roitelet de la Pointe a coupé court à l'interview,
reprochant à notre journaliste de « remuer les odeurs de chiottes ». Des propos
que nous avons fidèlement retranscrits : dame, une déclaration de Claude Ier,
même lapidaire, c'est sacré.
Cambronne
Mais voilà. Il faut croire que de voir ses propos un tantinet scatologiques
reproduits noir sur blanc dans le journal, ça n'a pas eu l'heur de plaire à sa
Majesté. Laquelle s'est donc fendue d'une « mise au point » qui vaut son pesant
de cacahuètes.
Vu la teneur de ce texte, une alternative : soit on s'assied sur le trône pour
le lire d'un œil distrait avant de regarder la chasse faire disparaître la prose
nauséabonde, soit on se bouche le nez et on dissèque l'étron. Nous avons choisi
la deuxième solution.
Avec une réponse en 5 points. Soit le nombre de lettres du mot de Cambronne.
MALGRÉ les affirmations du maire, nous maintenons l'intégralité de nos propos,
notamment la citation qui fâche : W. C. nous a bien dit : « Maintenant c'est
votre travail de remuer les odeurs de chiottes ».
ENTRE autres contre-vérités, la deuxième citation relevée par le dénommé
Wallendorff Claude, « L'avenir des deux maisons de retraite relève d'ores et
déjà du privé. », n'en est pas une, puisqu'il s'agit d'une conclusion tirée par
notre journaliste.
Pourquoi le maire de Givet fait-il siennes les réflexions du rédacteur de
l'article incriminé ? Mystère…
RÉTIF à toute intrusion dans ce qu'il considère être son pré carré, W. C. trouve
« malvenu de faire des gros titres sur cette affaire. »
Connaissant d'expérience le soin avec lequel cet élu cumulard veille à ce
qu'aucune information ne vienne troubler ses manigances ou arrangements
habituels, il est évident qu'il n'a pas dû apprécier qu'une enquête fouillée
porte un salutaire coup de projecteur sur un dossier particulièrement mal
ficelé. Et nous nous en félicitons.
DANS son billet, W. C. affirme que nous ne nous préoccupons pas « des
conséquences négatives de ce choc médiatique sur les résidents et le personnel
des maisons de retraite. » C'est exactement l'inverse ! Le fait de confier ces
établissements à un privé se traduirait sans doute, à terme, par une hausse des
tarifs d'hébergement et une dégradation des conditions de travail des salariés,
placés devant l'obligation de faire du chiffre. Là, pour le coup, on pourrait
effectivement parler de « conséquences négatives »…
ENFIN, nous nous permettons respectueusement de conseiller à Wallendorff Claude
d'utiliser sa débordante énergie pour mener à bien les différents dossiers qui
encombrent son triple bureau de maire, conseiller général et directeur général
des services de la communauté de communes locale, sans chercher à s'attribuer
une nouvelle responsabilité, celle de conseiller éditorial des médias locaux,
rubrique Givet." (Jean-Claude ROUSSEL, rédacteur en chef)
1 commentaire:
Wallendorff, l'homme prêt à tout:
Il a bloqué la tase sur les OM prévue par son équipe. Merçi à la proximité des élections. On imagine mal le candidat Wallendorff expliquer que le gestionnaire Wallendorff ferait payer 2 fois le ramassage des ordures ménagères.
Il n'a jamais eu aucun scrupules tant sa soif du pouvoir est terriblement vivace. Menaces, pression, léchage de bottes...Mais rassurez vous, l'an prochain, il aura remis cette taxe au gout du jour, sous un autre nom.
Les immondices au pays des ordures en quelque sorte...
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