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"Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel" (Jean Jaures/discours à la jeunesse)

"Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel" (Jean Jaures/discours à la jeunesse)

vendredi 29 mai 2015

Pointe/Education : l'arbre ne doit pas cacher la forêt !

(pour une meilleure lecture de cet article paru hier dans L'Ardennais, vous pouvez l'agrandir en faisant un clic gauche dessus)

Quelques précisions qui s'imposent : 

 1) la majorité des élèves de la Pointe qui sont scolarisés en Belgique y suivent un enseignement professionnel dont l'offre n'existe pas à Givet. Pour eux, c'est beaucoup plus pratique que d'aller à Revin, dans le meilleur des cas, voire en internat à Charleville-Mézières ou à Sedan !
  
 2) un nombre non négligeable d'élèves de la Pointe est scolarisé en Belgique pour des raisons purement matérielles par des travailleurs frontaliers d'origine belge. Pour eux, c'est bien plus simple de déposer leurs enfants dans leur famille le matin et de les y récupérer le soir. C'est aussi plus économique lorsque cela permet d'éviter la restauration scolaire le midi !

 3) beaucoup plus que le niveau scolaire, c'est la discipline plus stricte pratiquée dans les établissements privés qui est mise en avant par les parents travaillant en France et scolarisant leurs enfants en Belgique. Un avantage comparatif certain au détriment des établissements publics de la Pointe !

 4) depuis l'assouplissement très fort de la carte scolaire en 2007 qui a permis à quasiment tous les parents qui le souhaitent d'inscrire, par snobisme ou par rejet de la mixité sociale, leurs enfants dans les lycées les plus réputés de Charleville-Mézières, le nombre d'élèves de la Pointe scolarisés en Belgique a cessé d'augmenter. Il est même devenu inférieur à celui de ceux qui fréquentent les établissements du chef-lieu !    

samedi 23 mai 2015

Quand la centrale de Chooz veut apparaître un modèle d'écologie...

1ère page de la lettre d'information de la centrale nucléaire de Chooz : admirez les jolies couleurs vertes dominantes, la belle abeille à l'oeuvre, l'arbre en fleurs ... et dormez tranquille ! 

jeudi 21 mai 2015

Givet : 2 concerts, cela impose de faire un choix !

Une fois n'est pas coutume, si vous avez envie d'assister demain soir à un concert à Givet, vous aurez le choix ! Chez les savates comme on disait au temps jadis, moyennant la somme de 6 euros, vous pourrez écouter à partir de 20h00, dans l'ambiance feutrée de la grande salle du Manège, le concert Rock en Pointe qui verra se succéder une petite dizaine de talents locaux. Au même moment pratiquement, mais cette fois-ci chez les galoches, autrement dit de l'autre côté de la Meuse, se produiront au café des Marronniers Big Charley et Jerry Duguet. Ce duo confirmé, qui refuse de sombrer dans le conformisme, proposera en toute simplicité de passer un moment agréable dans une ambiance chaleureuse, le tout sans demander le moindre centime. Deux concerts différents donc, entre lesquels il faudra choisir ! Pour ma part, c'est déjà fait : j'irai au deuxième qui constitue une forme originale de résistance au confort habituel et qui, je l'espère, saura trouver un public nombreux...

mardi 19 mai 2015

Les nouveaux programmes d'Histoire du collège analysés avec clairvoyance...

L’entretien que M. Michel Lussault, président du Conseil National des programmes scolaires, donne au Monde du 14 mai dernier, m’inspire une réflexion spontanée : M. Lussault n’a pas l’air de savoir que l’Ecole, en France, est l’Ecole de la République et qu’à ce titre sa plus belle mission est de former des citoyens. Il a oublié la phrase de Michelet : « La France est une personne … » que les fondateurs de l’Ecole républicaine, eux, avaient bien comprise et que n’auraient reniée ni Jaurès, ni De Gaulle, ni Mendès-France. Qu’on s’en réjouisse ou qu’on le déplore, le rejet de la nation est dans l’air du temps. M. Lussault s’en prend d’emblée à « une hypothétique belle et bonne histoire de France ». « Faut-il, ajoute-t-il, un enseignement allégorique, enseignant une nation française mythique qui n’a jamais existé ? ». Et de s’en prendre au « roman national » : « Il y a quelque chose de dérangeant dans l’idée récurrente de vouloir faire de l’Histoire un "roman national". Cela renvoie à une conception de l’Histoire qui ne serait plus un outil de lucidité ». Les journalistes qui l’interrogent ont beau lui rappeler que François Hollande a parlé de « récit national » et non de « roman national », M. Lussault ne veut rien entendre : « J’invite, s’exclame-t-il avec hauteur, François Hollande et Najat Vallaud Belkacem à ne pas forcer le trait sur ce point, car on finirait par désespérer Billancourt. Les professeurs ne sont pas pour le roman national. N’en rajoutons pas ! ». Ce n’est pas encore un appel à l’insurrection de « la base enseignante », ou plus exactement de certains syndicats minoritaires qui ne savent plus ce qu’est l’Ecole de la République, mais ça y ressemble ! J’observe que la majorité des syndicats ne partage pas son avis. Quand les technocrates en appellent à une base fictive, il y a de quoi s’inquiéter. 

M. Lussault confond volontairement « roman national » et « récit national ». Le roman c’est de la fiction. On ne peut qu’être contre une histoire-fiction. Mais le récit national, lui, peut être objectif. L’Histoire aspire à être, autant que possible, scientifique. C’est pourquoi le gouvernement qui, en République, est responsable des programmes, peut demander que le « récit national » ne valorise pas systématiquement des ombres de notre Histoire que cite M. Lussault, les traites négrières, les lois antisémites de Vichy, mais nous parle de ses lumières et nous rappelle qu’en particulier la Révolution française, la première en Europe, a fait des juifs des citoyens français comme les autres, et qu’elle a aboli une première fois l’esclavage en 1794. On aimerait que les programmes d’Histoire communiquent aux jeunes Français une raisonnable fierté de la France : un pays qui s’est construit sur un millénaire et qui ayant affirmé par la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen (1789) la souveraineté de la Nation a, trois ans après, proclamé la première République (1792). J’ajoute que pour que naissent la Révolution et la République française, il a bien fallu que la France ait existé auparavant, que Philippe Auguste ait repoussé l’Empereur germanique à Bouvines (1214), que Saint-Louis ait fait tenir ensemble la France d’oïl et la France d’oc, que Jeanne d’Arc ait bouté l’Anglais hors de France, qu’Henri IV, par l’Edit de Tolérance, ait mis fin aux guerres de religions. Certes les choses auraient pu être tout autres, mais c’est comme cela qu’elles se sont passées. Et le pays qui a fait la Révolution française, matrice du monde contemporain, n’est peut-être pas tout à fait un pays comme les autres. 

Notre Histoire est une lutte. Les Français sont des hommes. On aimerait que nos programmes mettent en valeur ceux qui, au XXe siècle, n’ont pas failli (les poilus, les résistants), plutôt que ceux qui ont failli, quand ils ne renvoient pas les uns et les autres dos à dos. C’est faire insulte aux professeurs d’Histoire que de confondre leur rejet justifié des histoires trafiquées avec le rejet de la Nation, telle qu’elle s’est faite à travers les combats de nos pères. Dans « récit national », ce qui semble gêner M. Lussault, c’est l’adjectif « national » plus encore que le mot « récit ». J’incite donc fermement nos responsables politiques et les professeurs eux-mêmes à ne pas rejeter la Nation. Car il n’y a pas de démocratie qui tienne sans un puissant sentiment d’appartenance partagé. Sinon, comment la minorité pourrait-elle accepter la loi de la majorité ? Il peut et il doit y avoir un récit national objectif qui rende compte de l’Histoire de notre peuple et lui donne envie de la continuer, en préservant dans les nouvelles générations une raisonnable estime de soi. 

Oui, il y a une manière biaisée d’enseigner aujourd’hui l’Histoire de France. Les responsables ne sont pas les professeurs. C’est une bien-pensance diffuse qui imprègne le discours dominant et que reflète l’esprit des programmes : il s’agit de désapprendre à aimer la France, de la traiter comme n’importe quelque objet dépourvu d’âme, pour que, sans doute, elle puisse se fondre dans l’Empire sans rivage de la finance mondialisée. Et après cela, on voudrait que les jeunes issus de l’immigration aient envie de s’intégrer à un pays qui ne cesse de se débiner ? Pour « faire France », il n’est pas besoin d’essentialiser la France. Il suffit de la traiter comme une personne qui change, d’âge en âge, mais pourtant ne cesse pas de rester elle-même. Jacques Berque, dans un rapport qu’il m’avait remis en 1985 montrait que la France, depuis toujours, s’était faite d’ajouts successifs, mais que ceux-ci s’étaient faits de telle manière que ne fût pas atteinte sa « personnalité structurée ». Cette personnalité structurée, c’est l’identité républicaine de la France dont le récit national doit permettre de comprendre la formation, en donnant envie de la parfaire et de la continuer. Faire aimer la France, c’est la meilleure façon de faire vivre la démocratie.

(carnets de Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre de l'Education Nationale) 

lundi 18 mai 2015

Fumay : la cité de l’ardoise se modernise avec intelligence

Un aménagement important en voie de finalisation :


Une place dominée par le buste d'un défenseur des ardoisiers :



Une utilisation judicieuse d'ardoises pour rappeler le passé : 



lundi 11 mai 2015

Une vision intéressante du fait religieux en France...


2 constats : les Français sont désormais majoritairement non croyants (53 %)
                   les pratiquants ont reculé de pratiquement 1/3 (10 % contre 14 %) en 20 ans

5 compléments12 % des 48 % de Français affirmant être catholiques sont pratiquants
                           les pratiquants catholiques représentent donc 6 % de la population totale
                           48 % des 6 % de Français affirmant être musulmans sont pratiquants
                           les pratiquants musulmans représentent donc 3 % de la population totale
                           il y a donc 1 pratiquant musulman pour 2 pratiquants catholiques en France

samedi 9 mai 2015

2ème guerre mondiale : les Français seraient-ils devenus stupides ?

1er constat : les Français ont aujourd'hui une vision fausse de la 2ème guerre mondiale !


2ème constat : cette méconnaissance concerne autant les plus instruits que les moins instruits !


1ère réalité : l'URSS est le pays allié qui s'est le plus engagé dans la 2ème guerre mondiale !


2ème réalité : l'armée allemande a été saignée sur le front de l'est !


3ème réalité : les pertes américaines en Europe sont incomparables à celles de l'URSS !



CONCLUSION :

Cette méconnaissance de la 2ème guerre mondiale par les Français est inquiétante ! Provient-elle d'une désinformation organisée à grande échelle par les médias, dont la grande majorité est basée aux Etats-Unis, ou d'un rejet inconscient du rôle de l'URSS depuis sa défaite dans la guerre froide ? C'est difficile à dire, mais une chose est certaine : c'est une démonstration de l'incapacité de notre système scolaire à transmettre des connaissances historiques solides sur un événement majeur que nul (c'est le cas de le dire) ne devrait ignorer !!  

vendredi 8 mai 2015

Givet : une belle cérémonie pour le 70ème anniversaire de la capitulation allemande !

Une arrivée en fanfare


De l'apparat avec 13 portes-drapeaux et 9 gerbes de fleurs :


De la solennité avec 3 remises de médailles :



Un monument qui fait plaisir à voir :

jeudi 7 mai 2015

Givet : une envolée des impôts locaux tout à fait évitable !

(pour une meilleure lecture de cet article publié le 25 avril  dans L'Ardennais, vous pouvez l'agrandir en faisant un clic gauche dessus) 

4 constats : un seul vote contre pour une opposition qui compte 6 élus, c'est anormal !
                   les impôts locaux comprennent la part de la comcom qui a déjà augmenté en 2014 
                   74.000 euros, c'est environ 0,6 % des recettes de fonctionnement de Givet
                   une réduction des dépenses de 0,6 % n'a rien d'infaisable !

Des solutions alternatives (extraites du rapport de la Chambre des Comptes de juin 2014) :
 - limiter les investissements au seul champ de compétences de la commune
 - rechercher des synergies avec la communautés de communes
 - mieux planifier les tâches des agents pour limiter les heures supplémentaires (5.616 en 2011)
 - contrôler l'utilisation des véhicules de service par la mise en place de carnets de bord 
 - limiter le recrutement d'agents non titulaires à des tâches clairement définies

Une idée personnelle : réduire la puissance et le nombre des points d'éclairage public pendant une partie de la nuit 

mardi 5 mai 2015

samedi 2 mai 2015

Ardennes : l'inadmissible dérapage négationniste d'un ex-candidat FN !

Une accusation grave : un élu municipal accusé d'avoir posté un film négationniste sur Facebook

(Une de L'Ardennais du 30 avril, mettant en cause Olivier Badré, candidat MNR aux législatives de 2002 et candidat FN aux régionales de 2004 et 2010)

Une défense étonnante : négation de la gravité du fait et contradiction flagrante !

(capture d'écran Facebook réalisé le 1er mai, à 09h30)

Ce que dit la loi : la loi du 13 juillet 1990, dite loi Gayssot, tend à réprimer tout acte raciste, antisémite ou xénophobe. Son apport principal réside dans l’ajout, à la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, d’un article 24 bis dont la forme est aujourd’hui la suivante: « Seront punis des peines prévues par le sixième alinéa de l’article 24 ceux qui auront contesté, par un des moyens énoncés à l’article 23, l’existence d’un ou plusieurs crimes contre l’humanité tels qu’ils sont définis par l’article 6 du statut du tribunal militaire international annexé à l’accord de Londres du 8 août 1945 [...] ».
Les crimes contre l’humanité concernés sont définis dans l’alinéa c de l’article 6 qui précise qu'il s'agit de « l’assassinat, l’extermination, la réduction en esclavage, la déportation, et tout autre acte inhumain commis contre toutes populations civiles, avant ou pendant la guerre, ou bien les persécutions pour des motifs politiques, raciaux ou religieux [...] ».

Conclusion : 
La loi est sans ambiguïté : si elle n'interdit en aucun cas l'étude de l'histoire du génocide des Juifs, ni la réflexion, elle condamne la diffusion dans l'espace public de toute contestation de la réalité de ce génocide, ce que l'on désigne communément par négationnisme. La balle est donc maintenant dans le camp de la Justice dont j'attends une action rapide pour faire respecter la législation en vigueur...