L'annonce paraîtra fantaisiste à certains, voire abracadabrantesque, et pourtant elle est tout ce qu'il y a de plus sérieuse puisqu'elle a été publiée le 06 novembre dernier dans le BODACC ! Pour ceux, nombreux je n'en doute pas, qui ne connaîtrait pas cet acronyme, il s'agit du Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales dont la mission est d'assurer la publicité des actes enregistrés au registre du commerce et des sociétés, notamment les ventes et les créations d'établissement ou encore les avis de procédure collective. C'est d'ailleurs dans cette dernière catégorie d'annonces que se trouve l'information qui a attiré votre attention ... et qui concerne bien sûr une société dûment enregistrée, et non pas la Communauté de communes Ardenne Rives de Meuse avec laquelle elle a néanmoins un lien.
Quelques explications s'imposent pour que les choses soient bien claires ! La société qui a été placée en redressement judiciaire s'appelle TRANS FLEUVES. Spécialisée dans le transport par bateaux de vrac sec sur les fleuves, elle a son siège social au 120 route de Bon Secours à Givet, c'est à dire dans le bâtiment situé à l'entrée du port de commerce où elle s'est installée en 2007. A l'époque, l'entreprise qui exploitait cinq convois sur le canal du Nord entre la région parisienne et la province belge du Hainaut souhaitait en acquérir un sixième pour lancer une activité fluviale à partir du port de Givet. Elle s'est alors tournée vers la Communauté de communes de la Pointe qui, toute ravie de voir l'activité du port se renforcer, s'est empressée de mettre la main au porte-feuilles.
Ardenne Rives de Meuse a ainsi acheté, pour la somme de 150.000 euros, un convoi de 80 mètres composé d'une barge motorisée en tête et d'une péniche qu'elle a mis à la disposition de la société TRANS FLEUVES après les avoir baptisés, dans un souci publicitaire, Ardenne et Rives de Meuse. Une belle façon de faire sa promotion le long des voies fluviales du nord de la France, du moins jusqu'à la semaine dernière et la mise en redressement judiciaire de la société ! Maintenant, il reste à espérer que TRANS FLEUVES réussira à redresser la barre pendant la période de répit que vient de lui accorder la justice et que les bateaux Ardenne et Rives de Meuse continueront longtemps à faire connaître le nom de la Communauté de communes Ardenne Rives de Meuse. Quant à ceux qui ont cru, ne serait-ce que l'ombre d'un instant, que c'était cette dernière qui était en grande difficulté, il leur faudra patienter encore un peu pour voir leur souhait exaucé...
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