Avant-hier, le Ministère de l'Education Nationale a rendu
public les indicateurs permettant de classer les quelques 2.300 lycées
généraux et technologiques et 2.000 lycées professionnels que
compte la France, les fameux "IVAL". Pour ceux, nombreux je n'en
doute pas, à ne pas maîtriser les acronymes en vogue dans la grande maison
chargée de l'éducation de nos chères têtes blondes, il s'agit
des Indicateurs de Valeurs Ajoutées des Lycées. Calculés depuis
maintenant près d’un quart de siècle, ils sont constitués de plusieurs dizaines
de données, parmi lesquelles 3 sont plus spécialement mises en avant
: le taux de réussite au bac, qui n'est que la partie émergée de
l'iceberg sur laquelle se focalisent hélas beaucoup trop de parents
d'élèves ; le taux d'accès au bac, qui est la proportion d'élèves de
seconde qui obtiennent le diplôme en restant dans le même établissement, qui a
pour objectif de voir si ce dernier opère une sélection afin de doper son taux de
réussite ; le pourcentage de bacheliers ayant obtenu une mention, qui
permet de déterminer les chances de réussite de ces derniers dans le
supérieur.
Des données jugées complexes et inutiles par tous
ceux qui considèrent qu'un bon lycée est tout simplement un établissement
qui approche ou qui atteint 100 % de réussite au bac, mais pas pour
le Ministère de l'Education Nationale qui estime que chaque établissement
doit pouvoir évaluer avec précision ses atouts, mais surtout
ses faiblesses afin de pouvoir y remédier. C'est pourquoi, à partir
de ces données, il attribue à chaque lycée des objectifs
chiffrés qui varient en fonction du public scolaire qu'il
accueille (âge, origine sociale, proportion filles-garçons, part des enfants
d'immigrés, ...). Cela permet de dégager, à partir des résultats effectivement
obtenus lors du bac, la "valeur ajoutée" des
établissements, c'est-à-dire l'écart (positif ou négatif) entre
ce qui était attendu et ce qui a été réellement obtenu. En affectant
un coefficient 1 au taux de réussite au bac pour conserver
l'indicateur chéri des parents d'élèves, un coefficient 2 à la valeur
ajoutée du taux de réussite au bac qui tient compte des caractéristiques des
élèves accueillis et, de façon à pénaliser les pratiques trop sélectives,
un coefficient 2 à la valeur ajoutée du taux d'accès des élèves au
bac, voilà le classement des lycées ardennais cuvée 2017 :
5 remarques : le lycée Bazin, 1er l'an dernier, s'effondre du fait de mauvais résultats au bac
le lycée de Vouziers, le seul à avoir été sélectif l'an dernier, est bon dernier !
le lycée de Givet est 3ème grâce à sa politique de conservation des élèves en difficulté
le lycée Saint Paul, en effondrement l'an dernier, est maintenant à la 1ère place
le lycée de Revin, désormais 4ème, effectue une remontée spectaculaire
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