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"Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel" (Jean Jaures/discours à la jeunesse)

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jeudi 2 juillet 2015

Canicule : au-delà de 33 °C, votre employeur prend des risques !

De façon générale, les employeurs doivent veiller à la sécurité et à la protection de la santé de leurs salariés. Ils doivent prendre les mesures de prévention des risques professionnels nécessaires et informer leurs salariés sur ces risques. Cette obligation de sécurité et de protection est qualifiée d’obligation de résultat par la jurisprudence engageant la responsabilité des employeurs négligents.

Concernant le risque particulier de « fortes chaleurs »,  cette obligation a été rappelée le 12 mai 2015 par l’instruction interministérielle DGS/DUS/DGOS/DGCS/ DGT/DGSCGC/2015/166 5 relative au Plan National Canicule 2015 qui stipule que « au regard des articles L. 4121-1 et suivants et articles R. 4121-1 et suivants du code du travail, les employeurs ont la responsabilité de prendre les mesures nécessaires visant à assurer la sécurité et protéger la santé des travailleurs de leurs établissements, en tenant compte notamment des conditions climatiques ».

Toute la question est donc de savoir quelles conditions climatiques peuvent être qualifiées de « fortes chaleurs » ! Devant l’absence de textes réglementaires, la réponse n’est évidemment pas simple. Néanmoins, si on se réfère  au très sérieux Institut National de Recherche et de Sécurité, « au-delà de 30°C pour une activité sédentaire, et 28°C pour un travail nécessitant une activité physique, la chaleur peut constituer un risque pour les salariés » et « le travail par fortes chaleurs et notamment au-dessus de 33 °C présente des dangers ». 

Cette position est confirmée par la Caisse Nationale d’Assurance Maladie des Travailleurs Salariés qui conseille aux chefs d’entreprises, dans sa recommandation R 226, « de faire évacuer le personnel des bureaux quand les conditions de sécurité deviennent mauvaises, à savoir une température résultante de 34 °C en été et de 14 °C en hiver ». Et de préciser que «  lorsque l’entreprise n’aura pas les moyens de déterminer la température résultante, il pourra être admis de prendre en première approximation une température sèche maximale de 33 °C en été et une température minimale de 16 °C en hiver, la température sèche devant être mesurée à l’ombre dans des conditions normales de dégagement calorifiques des machines et des locaux par le personnel ».

Les choses semblent donc assez claires : au-delà de 33 °C, s’il vous arrive un malaise sur votre lieu de travail, la responsabilité de votre employeur peut être engagée ! Je dirais même plus, dans un tel cas de figure, elle doit être engagée, ne serait-ce que pour lui rappeler ses obligations et préserver la santé de vos collègues…

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