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"Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel" (Jean Jaures/discours à la jeunesse)

"Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel" (Jean Jaures/discours à la jeunesse)

lundi 19 octobre 2015

Intercommunalité : quelques chiffres pour mieux appréhender les changements de périmètres proposés !

Le 12 octobre dernier, pour appliquer la loi NOTRe qui stipule que – sauf dérogations dûment listées – toutes les intercommunalités devront désormais dépasser le seuil de 15.000 habitant, le Préfet Fréderic Périssiat a fait connaître son projet de redécoupage de la carte des intercommunalités dans les Ardennes qui prévoit 2 fusions : celle d’Ardenne Rives de Meuse (la Pointe de Revin à Givet) avec Meuse et Semoy (la vallée de la Meuse de Laifour à Bogny-sur-Meuse et la vallée de la Semoy) et celle de Portes de France (le plateau de Rocroi) avec Ardennes Thiérache (les anciens cantons de Signy-le-Petit et Rumigny). Une proposition apparemment bien accueillie par ces 2 dernières communautés de communes, mais vivement critiquée par les 2 premières pour des raisons très différentes ! Pour vous permettre de vous faire votre propre opinion sur ce sujet sensible qui donnera lieu, à n’en pas douter, à un bras de fer entre les élus locaux et les services de l’Etat au cours duquel chacun utilisera, avec plus ou moins de bonne foi, des arguments divers et variés, voici quelques données chiffrées implacablement vraies…

(1) : pour voir la localisation et la population des 9 intercommunalités que comptent les Ardennes, vous pouvez regarder sur la carte ci-dessous.
  
(2) : C.I.F. = coefficient d’intégration fiscal / Il s’agit du rapport entre le montant des recettes fiscales de l’intercommunalité et le montant des recettes fiscales prélevées sur le territoire par l’intercommunalité et les communes. Pour faire simple, plus il est élevé et plus les charges transférées à l’intercommunalité sont importantes ! Petit détail à ne pas négliger, plus il est élevé et plus la DGF (dotation globale de fonctionnement) versée par l’Etat aux intercommunalités est forte… 
    
(3) : P.F.I.A. = potentiel financier agrégé / Il s’agit des recettes fiscales et des compensations de l’Etat perçues par l’intercommunalité et ses communes membres, ainsi que des dotations forfaitaires versées à ces dernières. Pour faire simple, c’est un indicateur qui détermine les ressources financières disponibles sur le territoire d’une intercommunalité ! Sachant que le P.F.I.A./habitant moyen en France en 2015 est de très exactement 664,672484 €, toutes les intercommunalités qui dépassent ce chiffre peuvent être qualifiées de riches (voire de très riches lorsqu’elles disposent de plus du double de ce chiffre) et toutes celles qui ne l’atteignent pas peuvent être qualifiées de pauvres (voire de très pauvres lorsqu’elles disposent de moins de la moitié de ce chiffre).   

(4) : F.P.I.C. = fonds de péréquation intercommunale et communale / Il s’agit d’un mécanisme créé par la loi de finances pour 2011 (article 125) et complété par la loi de finances pour 2012 (article 144) qui permet, à partir d’un prélèvement effectué sur les intercommunalités les plus riches, d’accorder des ressources financières supplémentaires aux intercommunalités les plus pauvres. Pour faire simple, c’est un système qui permet de réduire (un peu) les écarts de richesse entre les territoires favorisés et les autres ! Une application bienvenue, en ces temps de mise en concurrence des territoires, du principe de solidarité...


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