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"Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel" (Jean Jaures/discours à la jeunesse)

"Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel" (Jean Jaures/discours à la jeunesse)

samedi 31 août 2013

Quand le paternel d’un Givetois jouait au prophète en Syrie…

En cette rentrée morose, pour faire oublier l’augmentation annoncée de la durée des cotisations de retraite et le nouveau record absolu du chômage, le général Hollande a décidé d’aller punir Bachar El-Assad, l’affreux dictateur syrien. Pour lui qui passe son temps à obéir si parfaitement à Bruxelles, le doigt sur la couture du pantalon, on peut comprendre qu’il était hors de question de rater une occasion de faire croire – puisqu’en réalité tout sera orchestré depuis Washington par la team Obama - qu’il commande à quelque chose.

En termes d’image auprès des Français, il sait que ce sera forcément positif et que cela se ressentira sur sa cote de popularité, même si les conséquences pour la population locale s’annoncent d’ores et déjà négatives. Mais puisque nous en sommes à la Syrie, je ne résiste pas au plaisir de vous faire part d’une découverte récente et ô combien étonnante que j’ai faite en compulsant de vieilles archives ! Il s’agit d’un sous-officier nommé Jean-Pierre Loustaunau, né à Tarbes en 1802, qui a servi dans la garnison de Charlemont, avant d’épouser en 1828 une demoiselle Hubain de Givet, et de se fixer comme instituteur primaire au 22, rue des Trois Pigeons.

Quel rapport avec la Syrie, êtes-vous certainement en train de vous demander ? Simplement que ce Givetois d’adoption se trouve être le fils de Pierre Loustaunau, un pauvre berger pyrénéen qui s’embarqua pour les Indes en 1777, s’engagea au service du radjah Sindiah, commanda en chef ses armées et, pour le coup, punit plusieurs fois les armées britanniques en les battant à plate couture. Cela lui valut de recevoir les titres de « lion » pour son courage et de « lynx » pour son habileté, ainsi que des flopées de rubis et autres diamants. En 1797, il s’en revint en France, perdit la plus grande part de sa fortune et fut fait prisonnier par des partisans espagnols.

Une fois libéré, il s’embarqua vers l’Orient et arriva en Syrie où il reçut l'hospitalité d'une aristocrate  anglaise passablement excentrique, archéologue à ses heures, et qui lisait la destinée dans les astres et les lignes de la main : lady Stanhope, dite « la châtelaine du Liban ». Touché par la grâce à son contact, à moins qu’il ne soit devenu quelque peu lunatique, il se procura une Bible et se mit avec un grand succès à prophétiser l'avenir devant les Syriens, allant de village en village jusqu'à sa mort en 1840. Entre autres annonces, il aurait notamment prévu l'arrivée d'une reine de l'Orient et d'un nouveau Messie ! Faisait-il allusion au général Hollande et à sa Première Dame ? Rien n’est moins sûr, même si une personne providentielle et compétente serait bien utile pour montrer la voie aux Solfériniens qui semblent chaque jour s’égarer un peu plus…

Boris Spirta

vendredi 30 août 2013

Sur le projet gouvernemental sur les retraites

Les éléments du projet gouvernemental de réforme des retraites sont maintenant dévoilés. Elle repart de la réforme Sarkozy : le gouvernement légitime la fin de la retraite à 60 ans. Elle utilise les mêmes leviers que toutes les réformes de la droite : allongement de la durée de cotisations ce qui signifie le recul de l’âge réel de départ en retraite. C’est une triste première pour un gouvernement de gauche ; elle touchera plus particulièrement les jeunes. Les retraité-e-s seront mis à contribution, une « double peine » pour eux après une vie de salarié-e-s à cotiser pour la protection sociale. D’autre part, si le gouvernement annonce une augmentation des cotisations des salariés et des patrons, ceux-ci sont rassurés par l’annonce de l’allègement de leurs cotisations concernant les prestations familiales dès 2014. Il s’agit d’un nouveau cadeau au patronat après les 20 milliards déjà accordés aux entreprises sans contrepartie en 2013. Puisqu’il est si bien entendu, le MEDEF aurait tort de ne pas en demander encore plus comme il le fait dès aujourd’hui…

Cette contre-réforme ne vise en rien un progrès ! Avec ces mesures inefficaces et injustes, c’est plus de chômage et moins de pouvoir d’achat. Les classes populaires, les classes moyennes et les retraité-e-s sont ponctionnées au lieu de faire financer les entreprises et la finance. Cette « réforme » n’est pas faite pour répondre aux besoins des Français mais pour obéir aux injonctions de Bruxelles. Pour cela, le gouvernement est prêt à faire ce qu’aucun gouvernement « de gauche » n’a fait. Au mépris des aspirations de ceux qui ont battu Nicolas Sarkozy et l’avis d’une part grandissante de la majorité gouvernementale comme le montrent, notamment, les réactions à Europe Ecologie – Les Verts ou l’appel de 3000 socialistes. A l’inverse, le Front de gauche entend contribuer à la plus grande unité possible contre cette réforme derrière les syndicats et dans le cadre du Collectif retraites 2013. La première mobilisation du 10 septembre, le succès de la fête de l’Humanité doivent être au plus haut niveau pour se faire entendre du gouvernement.


(communiqué du Front de Gauche : PCF/PG/GU/C&A/R&S/FASE/GA/PCOF/Alternatifs)

jeudi 29 août 2013

Retraites : les vrais socialistes s'opposent à la réforme Ayrault !

A l'initiative de militants de la fédération socialiste des Pyrénées atlantiques, un appel a été lancé pour refuser tout nouveau recul sur les retraites. Commençant par dénoncer l'effet des réformes passées, il détaille ensuite sans complaisance la situation actuelle et, après avoir rappelé les positions défendues par le Parti Socialiste lorsqu'il était dans l'opposition, il se termine par un slogan dans lequel le PG/La Pointe se reconnait parfaitement : "pas un trimestre de plus, pas un euro de moins" ! En quelques jours, il a déjà été signé par plus de 4.100 personnes parmi lesquelles figurent 31 membres des instances nationales du PS. En voici le texte intégral qui mérite d'être lu : 

(pour une meilleure lecture du document, vous pouvez l'agrandir en faisant un clic gauche dessus)

mercredi 28 août 2013

Non à l'escalade militaire en Syrie !

Après plus de 100 000 victimes tuées depuis le début du soulèvement en Syrie en mars 2011, et la destruction de régions entières du pays, le Parti de Gauche dénonce le massacre à l’arme chimique de centaines de civils syriens le 21 août. Cette escalade dans l’horreur est inadmissible. Tout doit être fait pour l’arrêter. Mais la situation régionale est explosive et une intervention armée des États-Unis et d’autres pays alliés dont la France, ne ferait qu’aggraver le conflit d’autant que la Russie entend continuer à soutenir le régime criminel de Damas, notamment pour préserver ses intérêts dans la région. 

Le renforcement de la VIe flotte US comme celui de la flotte russe en Méditerranée font courir le risque d’une guerre où le jeu des alliances risquerait d’entraîner les puissances régionales dans un affrontement suicidaire. Les forces du Comité national de coordination pour le changement démocratique (CNCD) ont clairement dénoncé toutes les ingérences étrangères en Syrie, qui ont déjà dévoyé le soulèvement populaire de 2011 en une guerre civile effroyable, et qui risquent à présent de conduire à la partition du pays. Le rôle de la France n’est pas de suivre les États-Unis dans leur nouveau délire guerrier, alors qu’ils sont coutumiers du fait d’utiliser n’importe quelle sorte d’argument pour justifier une intervention militaire, comme par le passé en Irak, puis en Libye. 

Le Parti de Gauche demande une nouvelle fois un règlement négocié du conflit dans le cadre de la seule institution internationale légitime, l’ONU, et des accords de Genève qui prévoyaient un cessez-le-feu et une transition politique négociée visant à remettre le destin de la Syrie entre les mains de son peuple, via des élections libres et transparentes. Le Parti de Gauche appelle la population française à se mobiliser pour la Paix et à intensifier le soutien humanitaire aux millions de réfugiés et de déplacés syriens. Le Parti de Gauche appelle également à se joindre au rassemblement qui aura lieu ce jeudi 29 août à 18h30, Fontaine des innocents à Paris à l’appel du Mouvement de la Paix.


Communiqué du Parti de Gauche, 28 août 2013

Mélenchon : « une intervention armée en Syrie serait une erreur gigantesque »

mardi 27 août 2013

Un 1er succès pour le rassemblement d'associations ouvrières ardennaises !

Après les 2 réunions organisées le 1er février et le 19 avril de cette année, à Monthermé, par un rassemblement d’associations de salariés d’ex-entreprises ardennaises mises en liquidation – comme Lenoir et Mernier, Thomé Génot, LCAB, Ardenne Forge, Raguet, Artis, Oxame, Ideal Standard – afin d’interpeller la classe politique départementale dans sa totalité sur 11 propositions concrètes destinées à améliorer le quotidien des victimes locales des saignées industrielles, deux rencontres ont eu lieu au printemps avec le Conseil général et le Conseil régional. On savait déjà, depuis un communiqué publié le 14 juillet sur le blog de Lenoir et Mernier-LCAB, que la première n’avait pas donné satisfaction aux demandeurs. Heureusement, il n’en a pas été de même de la deuxième qui a abouti à la mise en place d’une action expérimentale sur le canton de Monthermé. 

Cette action, qui se déroulera du 16 septembre au 20 décembre 2013 à Bogny-sur-Meuse, consistera en une formation rémunérée de 462 heures, dont 210 en entreprise. Elle aura pour objectif l’acquisition des outils nécessaires pour définir un projet personnel (auto-entrepreneur, commerce, aide à la personne, …), opérer une reconversion professionnelle, obtenir une VAE ou une formation adaptée permettant la recherche d’un emploi durable dans une entreprise locale. Ouverte à 14 stagiaires, avec une priorité aux ex-salariés des entreprises locales mises en liquidation, elle fera l’objet d’une réunion d’information qui se tiendra le vendredi 06 septembre dans la salle de la place Jean-Baptiste Clément à Monthermé. Il reste maintenant à espérer que cette première réalisation concrète, qui montre toutes les vertus de la discussion, sera prochainement suivie par d’autres afin d’améliorer la situation sociale aujourd’hui calamiteuse que connaît la vallée de la Meuse


Laurent Bouvier

dimanche 25 août 2013

Il faut choisir : la règle verte ou l'apnée ?

Ça y est, on a tout consommé. Cette année encore, le système productiviste a réussi l’exploit de consommer au 20 août toutes les ressources naturelles qui peuvent être renouvelées par la planète en une année. L’an dernier c’était le 23 août, ça ne s’améliore donc pas. Comme nous l’avons écrit dans le Manifeste pour l’écosocialisme adopté au Congrès du PG, il est urgent pour l’avenir même de l’humanité d’instaurer la règle verte comme boussole politique en lieu et place de « la règle d’or » des politiques d’austérité !

Cela permettrait, en associant la nécessaire réduction de certaines consommations matérielles et la nécessaire relance de certaines activités avec la prise en compte systématique de l’empreinte écologique générée, de retarder chaque année ce « jour du dépassement global» et de le repousser au 31 décembre, c’est-à-dire de neutraliser notre empreinte écologique. Las, il a beau plancher, le gouvernement de M. Ayrault n’a toujours pas compris le vrai défi de 2025. E le moins qu’on puisse dire c’est qu’il met plus d’acharnement à imposer l’austérité qu’à mettre en place la bifurcation écologique. La règle verte, c’est comme le changement, ça commence à sérieusement urger.

Corinne Morel Darleux

samedi 24 août 2013

Mélenchon : "le gouvernement s'apprête à commettre un crime"

Il y a un an, vous veniez déjà à Grenoble pour les universités d’été du Front de Gauche. Qu’est-ce qui a changé depuis un an ? 
C’est simple. Depuis un an, tout va plus mal pour les gens ordinaires. Nous observons d’abord un décrochage pour les foyers les plus précaires. Un décrochage qui a été prouvé par une enquête Insee du mois de juillet de façon très cruelle. Car derrière toutes ces fluctuations de chiffres qui pourraient paraître abstraites, il y a des désastres humains, personnels, familiaux et intimes. Quant à ceux qui ont un travail régulier, leurs dépenses contraintes n’ont cessé d’augmenter sans que leur salaire ne suive cette progression. Il faut rappeler qu’en juillet, et cela n’était pas arrivé depuis longtemps, le SMIC n’a pas du tout été augmenté… Dans le même temps, la tranche la plus haute de la société a continué à s’enrichir et à faire bombance. Face à cette situation, la France déprime et n’a plus de vision pour son futur. 

Une absence de futur que vous imputez aux socialistes et à François Hollande, puisque vous avez récemment dit qu’il privait notre pays d’avenir. 
Il n’y a plus projets de société qui mobiliseraient les Français. Le seul projet que François Hollande nous propose est de courir sans fin après l’équilibre budgétaire. En fait il a tout simplement décidé de sacrifier une génération. Une génération à qui rien n’est proposé. On lui demande tous les sacrifices, et on lui promet l’austérité à perpétuité.

Les ministres ne se sont-ils pas penchés sur l’avenir, avec leur rapport estival sur la France en 2025 ? 
Comme séance de com à la papa, on ne fait pas mieux ! De la planification de sciences fiction sans choix de société. Franchement c’est même indécent. Cela montre à quel point ce pouvoir en place est hors-sol et déconnecté de la population. Pendant ce temps les gens se demandent comment passer la rentrée. Survivre n’a jamais constitué un projet de vie. Résultat : notre pays, qui a tant d’atouts maitres, est en panne de futur. C’est la déprime générale. En un an, voilà le résultat du travail de François Hollande. Zéro sur tous les points.

Il y a un an à Grenoble, vous vouliez réveiller François Hollande. Maintenant, c’est zéro pointé donc ? 
Franchement il y a un an je ne pensais pas qu’une personne, dont on n’attendait presque rien parvienne quand même à nous décevoir autant et en aussi peu de temps. Au début du mandat, on pouvait croire à de la maladresse. Maintenant on sait qu’il a délibérement choisi un cours très droitier. Il n’y a qu’à voir sa politique sociale et économique. François Hollande croit encore au miracle de la reprise par l’austérité. Il ne se produira pas, il ne produira jamais. Il devrait savoir que sans crédit, sans dépenses publiques, sans réel choix de société telle que la planification écologique qui créerait des milliers d’emplois, on ne pourra pas relancer le dynamisme du vieux continent. 

Hollande, d’après vous, c’est pareil que Sarkozy ? 
C’est juste la même politique qui continue. Le pire est a venir. Le gouvernement s’apprête à commettre un crime dans deux mois en portant atteinte au droit à la retraite.Pour la première fois dans l’histoire, un gouvernement qui se dit de gauche va rendre aux puissants un acquis social du peuple.

Vous tapez dur sur les socialistes et pas sur la droite… 
L’UMP n’est pas au pouvoir que je sache ! Quand au gouvernement je ne parle plus de socialistes, mais de solfériniens, car la politique menée par le PS n’a plus rien à voir avec le socialisme. Ensuite, nous sommes en démocratie. On critique le pouvoir ! Et comme sa politique est à droite on fait d’une pierre deux coups.

Votre sortie sur Manuel Valls qui, d’après vous serait inspiré par Marine Le Pen, a provoqué des réactions très vives. 
Oui mais quarante-huit heures après, Valls apportait la démonstration de ce que j’avais dit. Ses propos sur l’immigration ont même consterné certains membres du gouvernement. Ils l’ont condamné publiquement. Je les ai donc réveillé ! Sans moi ils auraient laissé passer. En fait, Valls fait son autopromotion par la stigmatisation et les mouvements de menton. Mais ses paroles sont vides. Ce sont des paroles verbales comme on dit. Elles n’apportent aucune proposition. En revanche elles créent de la haine.

Parlons un peu des municipales. Vous plaidez pour des listes autonomes, sans le PS. 
Au premier tour que les électeurs tranchent notre désaccord. C’est ma position personnelle et celle du Parti de gauche. Ensuite à l’intérieur du Front de gauche, il y a une divergence avec une partie des communistes. On ne dramatise pas. La décision se prend au niveau local du fait des statuts du PCF. Mais je peux déjà vous dire que le parti de gauche participera a des listes autonomes de gauche partout où cela lui sera possible. À Grenoble, comme ailleurs.

À Grenoble pour les municipales, on ne sait toujours pas si Michel Destot (PS) va se représenter pour un 4ème mandat et si Alain Carignon va partir en campagne. 
Bref, pour eux, le futur c’est le passé. Face à cet archaïsme et de telles vieilleries, je me dis que là, un Front de gauche bien uni a vraiment toutes ses chances. Et pourquoi pas avec les écologistes ? Et les socialistes critiques, s’il y en a à Grenoble. Ce serait une bonne idée pour tout renverser et faire du neuf, non ? 

Qu’apportent des universités d’été, comme les Remue-Méninges et les Estivales organisées à Grenoble ? 
On se retrouve, on se remobilise. On en a besoin car on est à la veille d’une année stratégique pour le Front de Gauche. Il y aura les municipales, certes. Mais aussi et surtout les Européennes. Là les français peuvent renverser la table en nous plaçant devant le PS. C’est le seul moyen pour mettre fin à cette politique d’austérité qui fait tant de mal aux populations.
  
(entretien paru dans le Dauphiné Libéré du 22 août 2013)

mercredi 21 août 2013

Ainsi finit l’autre château de Hierges !

A Hierges, il y a eu bien sûr le prestigieux château médiéval dont les restes se dressent majestueusement sur un éperon rocheux que seuls les aveugles peuvent rater ! Mais pas seulement puisque, pendant près de 150 ans, il fut accompagné par un autre château, celui des Soret également appelé château patronal de la Buchère. Propriété des riches industriels à la tête de l’usine sidérurgique de la Chiers, il était entouré d’un parc de 50 hectares comprenant, en plus de nombreux arbres centenaires, un kiosque musical et un très dépaysant pavillon chinois. De quoi rivaliser avec les jardins de son alter ego, du moins jusqu’au 12 juillet 1982, date à laquelle il fut brûlé par des sidérurgistes viroquois en colère au cours du mémorable conflit social qui accompagna la fermeture de leur usine. Une fin au petit goût de prise de la Bastille qui n’est pas sans rappeler le sort connu en 1793 par le château seigneurial…


dimanche 18 août 2013

vendredi 16 août 2013

Valls ou l'extrême droite du mouvement socialiste

Pas de vacances pour Manuel Valls, omniprésent cet été. Mais le ministre de l'Intérieur commence à agacer, à commencer par François Delapierre. Le secrétaire national du Parti de Gauche a vu jeudi en Manuel Valls "l'extrême droite du mouvement socialiste", s'attirant une verte réplique du sénateur-maire PS d'Alfortville, Luc Carvounas. Sur RMC, l'élu PG du conseil régional d'Ile-de-France a vivement critiqué le ministre PS de l'Intérieur et pris le parti de la radicale de gauche Christiane Taubira dans le conflit entre la Place Beauvau et la place Vendôme sur la réforme pénale à venir. "C'est l'extrême droite du mouvement socialiste, ça, c'est clair !", a lancé le proche de Jean-Luc Mélenchon. "Aux primaires socialistes d'ailleurs, il a réussi un résultat lamentable de 5%. Il est extrêmement minoritaire dans sa propre famille politique".

"Il n'y a que The Economist, le journal libéral britannique, qui le trouvait formidable", s'est exclamé le responsable du Front de Gauche, dont le PG est une des composantes majeures. Pour lui, la ligne Taubira, "c'est la ligne sérieuse, pas la ligne démagogique". "Elle essaie de tenir son chemin". L'un des deux doit-il partir ? "Valls et Taubira ce n'est pas mes affaires. Moi, je veux qu'ils dégagent tous", a répondu M. Delapierre, comme en écho au livre de M. Mélenchon, coprésident du PG, intitulé "Qu'ils s'en aillent tous !" Le sénateur du Val-de-Marne Luc Carvounas lui a répliqué d'un tweet cinglant : "Delapierre insulte Valls après Moscovici. Ou comment un socialiste défroqué et âme damnée de papa Mélenchon veut nous donner des leçons".

(dépêche AFP, 15 août 2013)

jeudi 15 août 2013

De l'art (hautement critiquable) des totems dans la Pointe...

Depuis quelques temps, des totems ont été dressés à toutes les entrées routières de la communauté de communes Ardenne Rives de Meuse. Hauts de plus de deux mètres, ils arborent sur un fond bleu, dont la signification n'échappera pas à ceux qui maîtrisent un tant soit peu les codes chromatiques, non pas un être mythique comme on le faisait dans les sociétés primitives du type de celle des Indiens Ojibwé en Amérique du Nord mais une photographie jugée représentative de la localité la plus proche. Ils n'ont donc pas vocation à servir de lieu de rassemblement pour foules en transes ni à matérialiser un quelconque ancêtre voire un protecteur pour une éventuelle tribu regroupant les habitants de la Pointe. Non, leur but est plus prosaïque : rappeler à tous de façon claire les limites d'une intercommunalité qui considère visiblement que son territoire est un espace à part qui ne saurait être confondu avec les marches voisines ! Avec peut-être en filigrane l'idée qu'à un territoire particulier devraient s'appliquer des règles de fonctionnement particulières...

Laurent Bouvier

(pour une meilleure visualisation du montage, vous pouvez l'agrandir en faisant un clic gauche dessus)

dimanche 11 août 2013

L’UMP et le PS suppriment discrètement le référendum obligatoire

J'apprends dans les DNA que l'UMP et le PS ont voté en toute discrétion la suppression du référendum en cas de regroupement de départements, de changement de limites d’une région, de regroupement de régions et de fusion d’une région et des départements qui la composent. Dans les quatre cas, la loi impose un vote au suffrage universel, et pour une fois l'exigence démocratique est forte puisqu'il faut l’accord de la majorité absolue des suffrages exprimés représentant au moins le quart des électeurs inscrits, ce qui détonne à une époque où la majorité des édiles se satisfait, sans mot piper, d'être élu dans un océan d'abstention.

Au creux de l'été, comme sont faites les meilleures réformes anti-démocratiques, Hervé Gaymard (UMP) et Olivier Dussopt (PS) ont ainsi fait voter un amendement au Code Général des Collectivités Territoriales. Cela pourrait avoir pour conséquence de refaire voter les alsaciens qui avaient voté NON à la création d'une Collectivité Territoriale d'Alsace. Procès d'intention ? Pas du tout. Rappelons-nous du précédent européen, où l'habitude a été prise de refaire le suffrage lorsque les peuples ne votent pas selon les desiderata oligarchiques. En France, c'est le vote NON de 2005 qui a été contourné sans vergogne.

Pour une fois que le peuple avait le dernier mot, on lui supprime ! La réforme doit maintenant être étudiée au Sénat. Je m'attends au pire. Dans cette 5ème République où la souveraineté est concentrée entre les seules mains du Président de la République, la suppression d'un référendum populaire c'est une broutille. En fait, ces fous rêvent de supprimer le peuple !

Raquel Garrido

La vidéo de la forfaiture :


Il n’aura fallu que 3 minutes pour que les quelques députés présents et les membres du gouvernement décident de priver les citoyens du référendum. Outre la légèreté avec laquelle cette décision a été prise, on peut remarquer que la Ministre de la Réforme de l’État, de la Décentralisation et de la Fonction publique, Marylise Lebranchu, ne se donne même pas la peine de motiver l’avis favorable du gouvernement à cet amendement…


L’ultime recours : signez en masse la pétition nationale « Touche pas à mon référendum » en cliquant ici afin d’alerter les sénateurs, qui devront se prononcer sur cet amendement scélérat, de notre refus de nous voir déposséder d’un droit démocratique essentiel !

jeudi 8 août 2013

Réduction du déficit : Le FMI conseille à la France de ralentir le rythme

Le Fonds monétaire international (FMI) recommande à la France de ralentir son rythme de réduction du déficit public afin de soutenir la reprise économique. "D'ici la fin 2013, le gouverment aura réalisé aux deux tiers l'effort entrepris en 2011 pour stabiliser les déficits. Étant donnés ce bilan et le caractère toujours hésitant de la reprise, le gouvernement devrait ralentir le rythme de l'ajustement", argumente l'organisme international dans son rapport annuel sur l'économie française remis lundi 5 août. Le FMI prévoit que la France termine 2013 avec un déficit de 3,9% du produit intérieur brut (PIB), contre 4,8% en 2012. Il s'établirait ensuite à 3,5% en 2014 et ne retomberait sous la barre des 3% qu'en 2015, à 2,8% du PIB. Le gouvernement français table officiellement sur un déficit de 3,7% cette année, mais le ministre de l'Économie, Pierre Moscovici, a reconnu la semaine dernière qu'il pourrait être "légèrement au-dessus". La France, qui s'était engagée auprès de ses partenaires européens à ramener ses déficits à 3% de son produit intérieur brut dès 2013, a obtenu deux ans de délai pour atteindre cet objectif.

Le FMI juge par ailleurs que cette réduction du déficit devrait se faire davantage par une diminution des dépenses publiques, et moins par des augmentations fiscales : "Le gouvernement doit rééquilibrer ses efforts et réduire les dépenses plutôt que d'augmenter les impôts, qui sont parmi les plus élevés au monde et ont un effet négatif sur l'investissement et la création d'emplois", estime le rapport. L'organisme pointe en particulier les dépenses de la Sécurité sociale et des collectivités locales, domaines "où il y a une marge de progression pour plus d'efficacité". Pour autant, le Fonds constate "de récentes améliorations des indicateurs économiques" qui "soutiennent la prévision d'une reprise progressive au second semestre 2013". Citant les conditions de crédit favorables et le faible endettement des ménages et des entreprises parmi les facteurs de soutien à la croissance, il confirme prévoir une contraction du PIB de 0,2% cette année et une croissance de 0,8% en 2014.

(dépêche AFP, 06 août 2013)

mercredi 7 août 2013

Aubrives : la « traditionnelle » séance estivale du Conseil municipal vient d’avoir lieu !

Mercredi dernier, en plein cœur de l’été donc et après une 1ère convocation quatre jours plus tôt qui n’avait pas abouti faute encore une fois de quorum, le Conseil municipal d’Aubrives s’est réuni pour la quatrième fois de l’année. Programmée à 17h00, cette séance qui comportait 26 points à son ordre du jour et qui pouvait se tenir quel que soit le nombre de membres présents a été suivie cette fois par 8 élus, soit plus que le quorum alors qu’il n’était pas nécessaire, et par 7 habitants de la commune. Que faut-il retenir de cette réunion qui a traité de sujets essentiellement techniques et qui a été expédiée en à peine plus d’une heure et demie ? A mon avis 3 choses !

La première est que les précisions sur le budget prévisionnel pour 2013 du Comité des fêtes demandées lors de la séance précédente à son président, Mustafa Hassani, risquent fort de ne jamais être apportées. En effet, au lieu de satisfaire à l’exigence exprimée par le Conseil municipal, celui-ci a fait savoir qu’il faudrait attendre 2014 pour avoir des explications sur l’absence tout de même troublante de 5.712 euros dans les comptes qu’il a présentés (8min30 à 9min30). Pire, croyant sans doute me faire taire en attaquant une association qui m’est chère, il a cherché à faire annuler la subvention accordée en avril au Bel Age d’Aubrives. En vain toutefois (1h10min40 à 1h13min58) puisque son seul argument – « on m’a dit que » sans être capable de préciser qui se cachait derrière ce « on » - n’a convaincu personne !

La deuxième chose est que quelques décisions très positives ont été prises : la vente d’une seule parcelle du lotissement communal au lieu des deux proposées (20min58 à 26min25), la demande auprès du Préfet d’une déclaration d’utilité publique pour l’acquisition et la destruction de la maison en ruine située en bordure de la RD 8051 (26min55 à 33 min03), le lancement dans le cadre de la révision générale du Plan Local d’Urbanisme d’un Projet d’Aménagement et de Développement Durable (42min33 à 55min59) ou encore la prise en charge par la commune en lieu et place de la Bistaille des travaux nécessaires pour terminer l’aménagement de l’aire de loisirs de la route de Hierges (1h35min50 à 1h41min58). Enfin, la dernière chose à retenir de cette séance est que des subventions ont été sollicitées pour aider à financer la construction du parking de la salle polyvalente dont le coût est estimé en première approche à la coquette somme de 161.420,95 € HT (1h29min37 à 1h31min48).

Laurent Bouvier


mardi 6 août 2013

Enfin un hôtel en bordure de la voie verte !

Quelle belle réalisation que la Trans-Ardennes, plus connue dans le département sous l’appellation de voie verte ! Inauguré en grande pompe le 07 juin 2008, ce long ruban bitumeux de 83 kilomètres construit par le Conseil général à la place du chemin de halage qui reliait Charleville-Mézières à Givet n’en finit pas de séduire. Les Ardennais(es) d’abord, qui, d’après un comptage réalisé entre mars et novembre 2012, représentent près des deux tiers des 168.000 utilisateurs annuels de cet axe de loisir présentant l’immense avantage d’être accessible gratuitement à tous les adeptes de la marche, du vélo ou encore des rollers.

Les touristes ensuite, dont la moitié proviennent de l’étranger, qui apprécient tout particulièrement la qualité des paysages et injectent au passage entre 2,8 et 4,9 millions d’euros par an dans l’économie locale au cours de leurs séjours. Et maintenant c’est au tour des hôteliers puisqu’un établissement d’hébergement unique en son genre, auquel le PG/La Pointe souhaite le plus grand succès, vient de s’installer en bordure immédiate de la voie verte. D’une hauteur de trois étages et doté, comme vous pouvez le voir sur les photos ci-dessous, de chambres toutes différentes les unes des autres, cet hôtel qui sera ouvert 24 heures sur 24 et 365 jours par an ne coûtera absolument rien à ses utilisateurs. Il devrait donc bientôt voir affluer, que ce soit en rampant ou en volant, ses premiers usagers et connaître une activité à faire pâlir d’envie les plus belles ruches…

Laurent Bouvier




samedi 3 août 2013

Quand un garagiste givetois affiche les tracas qu’il subit…

L’écriteau (très) grand format se trouve dans la rue du 91ème R.I. à Givet, plus précisément dans la station de lavage pour automobiles qui jouxte le garage Renault implanté juste à côté de la gare. Destiné à informer le public, il fait part en quelques phrases des ennuis que rencontre le propriétaire depuis qu’il a décidé en 2009 de moderniser l’installation moyennant un investissement de près de 150.000 euros. Des ennuis non pas financiers ni techniques, mais de voisinage ! Des ennuis cautionnés, comme vous pouvez le voir sur les photos ci-dessous, par la mairie de Givet, dont certains disent qu’elle manquerait dans ce dossier d’impartialité, et qui sont d’autant plus intolérables qu’ils auraient déjà conduit à un licenciement pour cause de baisse imposée et importante de chiffre d’affaires…

Laurent Bouvier  



vendredi 2 août 2013

Conseil général : il y a parfois loin des engagements aux actes !

Cette année, des panneaux d’informations ont fleuri un peu partout en bordure des chaussées du département pour valoriser la nouvelle méthode d’entretien des bords de route adoptée par le Conseil général : le fauchage raisonné ! Cette pratique qui consiste à relever la hauteur de fauche, à limiter la largeur de coupe aux seules bordures des chaussées et à repousser le débroussaillage des fossés et des talus à l’automne a pour objectifs de préserver la flore et de permettre la reproduction des espèces vivant sur ces milieux. Elle est donc écologiquement responsable et mérite, à ce titre, d’être encouragée par tous ceux qui, comme les membres du PG/la Pointe, ont compris que la nature n’est pas l’ennemie des hommes mais au contraire sa meilleure alliée. Hélas, si l’intention affichée par le Conseil général est excellente, on ne peut pas en dire autant des actes qui confinent parfois au massacre de l’écosystème des bords de route, comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessous prise hier sur la RD 8051 un peu avant l’entrée sud de Givet…

Laurent Bouvier