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"Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel" (Jean Jaures/discours à la jeunesse)

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jeudi 8 août 2013

Réduction du déficit : Le FMI conseille à la France de ralentir le rythme

Le Fonds monétaire international (FMI) recommande à la France de ralentir son rythme de réduction du déficit public afin de soutenir la reprise économique. "D'ici la fin 2013, le gouverment aura réalisé aux deux tiers l'effort entrepris en 2011 pour stabiliser les déficits. Étant donnés ce bilan et le caractère toujours hésitant de la reprise, le gouvernement devrait ralentir le rythme de l'ajustement", argumente l'organisme international dans son rapport annuel sur l'économie française remis lundi 5 août. Le FMI prévoit que la France termine 2013 avec un déficit de 3,9% du produit intérieur brut (PIB), contre 4,8% en 2012. Il s'établirait ensuite à 3,5% en 2014 et ne retomberait sous la barre des 3% qu'en 2015, à 2,8% du PIB. Le gouvernement français table officiellement sur un déficit de 3,7% cette année, mais le ministre de l'Économie, Pierre Moscovici, a reconnu la semaine dernière qu'il pourrait être "légèrement au-dessus". La France, qui s'était engagée auprès de ses partenaires européens à ramener ses déficits à 3% de son produit intérieur brut dès 2013, a obtenu deux ans de délai pour atteindre cet objectif.

Le FMI juge par ailleurs que cette réduction du déficit devrait se faire davantage par une diminution des dépenses publiques, et moins par des augmentations fiscales : "Le gouvernement doit rééquilibrer ses efforts et réduire les dépenses plutôt que d'augmenter les impôts, qui sont parmi les plus élevés au monde et ont un effet négatif sur l'investissement et la création d'emplois", estime le rapport. L'organisme pointe en particulier les dépenses de la Sécurité sociale et des collectivités locales, domaines "où il y a une marge de progression pour plus d'efficacité". Pour autant, le Fonds constate "de récentes améliorations des indicateurs économiques" qui "soutiennent la prévision d'une reprise progressive au second semestre 2013". Citant les conditions de crédit favorables et le faible endettement des ménages et des entreprises parmi les facteurs de soutien à la croissance, il confirme prévoir une contraction du PIB de 0,2% cette année et une croissance de 0,8% en 2014.

(dépêche AFP, 06 août 2013)

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