Le Fonds monétaire international (FMI) recommande à la France de ralentir son
rythme de réduction du déficit public afin de soutenir la reprise économique. "D'ici
la fin 2013, le gouverment aura réalisé aux deux tiers l'effort entrepris en
2011 pour stabiliser les déficits. Étant donnés ce bilan et le caractère
toujours hésitant de la reprise, le gouvernement devrait ralentir le rythme de
l'ajustement", argumente l'organisme international dans son rapport annuel
sur l'économie française remis lundi 5 août. Le FMI prévoit que la France termine 2013 avec un
déficit de 3,9% du produit intérieur brut (PIB), contre 4,8% en 2012. Il
s'établirait ensuite à 3,5% en 2014 et ne retomberait sous la barre des 3%
qu'en 2015, à 2,8% du PIB. Le gouvernement français table officiellement sur un
déficit de 3,7% cette année, mais le ministre de l'Économie, Pierre Moscovici,
a reconnu la semaine dernière qu'il pourrait être "légèrement
au-dessus". La France ,
qui s'était engagée auprès de ses partenaires européens à ramener ses déficits
à 3% de son produit intérieur brut dès 2013, a obtenu deux ans de délai pour atteindre
cet objectif.
Le FMI juge par ailleurs que cette réduction du déficit
devrait se faire davantage par une diminution des dépenses publiques, et moins
par des augmentations fiscales : "Le gouvernement doit rééquilibrer ses
efforts et réduire les dépenses plutôt que d'augmenter les impôts, qui sont
parmi les plus élevés au monde et ont un effet négatif sur l'investissement et
la création d'emplois", estime le rapport. L'organisme pointe en
particulier les dépenses de la
Sécurité sociale et des collectivités locales, domaines
"où il y a une marge de progression pour plus d'efficacité". Pour
autant, le Fonds constate "de récentes améliorations des indicateurs
économiques" qui "soutiennent la prévision d'une reprise progressive
au second semestre 2013". Citant les conditions de crédit favorables et le
faible endettement des ménages et des entreprises parmi les facteurs de soutien
à la croissance, il confirme prévoir une contraction du PIB de 0,2% cette année
et une croissance de 0,8% en 2014.
(dépêche AFP, 06 août 2013)
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