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"Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel" (Jean Jaures/discours à la jeunesse)

"Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel" (Jean Jaures/discours à la jeunesse)

samedi 31 août 2013

Quand le paternel d’un Givetois jouait au prophète en Syrie…

En cette rentrée morose, pour faire oublier l’augmentation annoncée de la durée des cotisations de retraite et le nouveau record absolu du chômage, le général Hollande a décidé d’aller punir Bachar El-Assad, l’affreux dictateur syrien. Pour lui qui passe son temps à obéir si parfaitement à Bruxelles, le doigt sur la couture du pantalon, on peut comprendre qu’il était hors de question de rater une occasion de faire croire – puisqu’en réalité tout sera orchestré depuis Washington par la team Obama - qu’il commande à quelque chose.

En termes d’image auprès des Français, il sait que ce sera forcément positif et que cela se ressentira sur sa cote de popularité, même si les conséquences pour la population locale s’annoncent d’ores et déjà négatives. Mais puisque nous en sommes à la Syrie, je ne résiste pas au plaisir de vous faire part d’une découverte récente et ô combien étonnante que j’ai faite en compulsant de vieilles archives ! Il s’agit d’un sous-officier nommé Jean-Pierre Loustaunau, né à Tarbes en 1802, qui a servi dans la garnison de Charlemont, avant d’épouser en 1828 une demoiselle Hubain de Givet, et de se fixer comme instituteur primaire au 22, rue des Trois Pigeons.

Quel rapport avec la Syrie, êtes-vous certainement en train de vous demander ? Simplement que ce Givetois d’adoption se trouve être le fils de Pierre Loustaunau, un pauvre berger pyrénéen qui s’embarqua pour les Indes en 1777, s’engagea au service du radjah Sindiah, commanda en chef ses armées et, pour le coup, punit plusieurs fois les armées britanniques en les battant à plate couture. Cela lui valut de recevoir les titres de « lion » pour son courage et de « lynx » pour son habileté, ainsi que des flopées de rubis et autres diamants. En 1797, il s’en revint en France, perdit la plus grande part de sa fortune et fut fait prisonnier par des partisans espagnols.

Une fois libéré, il s’embarqua vers l’Orient et arriva en Syrie où il reçut l'hospitalité d'une aristocrate  anglaise passablement excentrique, archéologue à ses heures, et qui lisait la destinée dans les astres et les lignes de la main : lady Stanhope, dite « la châtelaine du Liban ». Touché par la grâce à son contact, à moins qu’il ne soit devenu quelque peu lunatique, il se procura une Bible et se mit avec un grand succès à prophétiser l'avenir devant les Syriens, allant de village en village jusqu'à sa mort en 1840. Entre autres annonces, il aurait notamment prévu l'arrivée d'une reine de l'Orient et d'un nouveau Messie ! Faisait-il allusion au général Hollande et à sa Première Dame ? Rien n’est moins sûr, même si une personne providentielle et compétente serait bien utile pour montrer la voie aux Solfériniens qui semblent chaque jour s’égarer un peu plus…

Boris Spirta

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