Pas de vacances pour Manuel Valls, omniprésent cet été. Mais
le ministre de l'Intérieur commence à agacer, à commencer par François
Delapierre. Le secrétaire national du Parti de Gauche a vu jeudi en Manuel
Valls "l'extrême droite du mouvement socialiste", s'attirant une
verte réplique du sénateur-maire PS d'Alfortville, Luc Carvounas. Sur RMC,
l'élu PG du conseil régional d'Ile-de-France a vivement critiqué le ministre PS
de l'Intérieur et pris le parti de la radicale de gauche Christiane Taubira
dans le conflit entre la
Place Beauvau et la place Vendôme sur la réforme pénale à
venir. "C'est l'extrême droite du mouvement socialiste, ça, c'est clair
!", a lancé le proche de Jean-Luc Mélenchon. "Aux primaires
socialistes d'ailleurs, il a réussi un résultat lamentable de 5%. Il est
extrêmement minoritaire dans sa propre famille politique".
"Il n'y a que The Economist, le journal libéral
britannique, qui le trouvait formidable", s'est exclamé le responsable du Front
de Gauche, dont le PG est une des composantes majeures. Pour lui, la ligne
Taubira, "c'est la ligne sérieuse, pas la ligne démagogique".
"Elle essaie de tenir son chemin". L'un des deux doit-il partir ?
"Valls et Taubira ce n'est pas mes affaires. Moi, je veux qu'ils dégagent
tous", a répondu M. Delapierre, comme en écho au livre de M. Mélenchon,
coprésident du PG, intitulé "Qu'ils s'en aillent tous !" Le sénateur
du Val-de-Marne Luc Carvounas lui a répliqué d'un tweet cinglant : "Delapierre
insulte Valls après Moscovici. Ou comment un socialiste défroqué et âme damnée
de papa Mélenchon veut nous donner des leçons".
(dépêche AFP, 15 août 2013)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire