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"Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel" (Jean Jaures/discours à la jeunesse)
vendredi 28 février 2014
jeudi 27 février 2014
mercredi 26 février 2014
mardi 25 février 2014
lundi 24 février 2014
dimanche 23 février 2014
Travailleurs handicapés : la triple peine !
Suite à la dernière étude de la Dares , le Parti de Gauche
dénonce les conditions faites en matière d’emploi aux travailleurs et
travailleuses dits handicapé-es ! Victimes comme tout un chacun de la
politique austéritaire du Gouvernement anesthésiant chaque jour un peu plus
l’activité dans notre pays, les travailleurs dits handicapés subissent de
surcroît une triple peine ! D’abord, en ayant accès moins que la moyenne
des citoyens à l’éducation, à la formation, au transport, et par conséquent à
l’emploi. Ensuite, en subissant de plein fouet dans leur recherche d’emploi les
attitudes discriminatoires des employeurs potentiels appelés par une
législation inadéquate à s’appesantir beaucoup plus sur les déficiences des postulants
à l’emploi que sur leurs capacités réelles.
Enfin, en raison de l’insuffisance des moyens consentis aux
équipes d’insertion chargées spécifiquement de l’accompagnement des
travailleurs dits handicapés, l’État ne cessant de se désengager de ses responsabilités
en faisant supporter aux seuls Fonds d’insertion professionnelle des
travailleurs dits handicapés le financement de la charge des actions -- déjà
insuffisantes -- prévues par le législateur alors que la mission de ces
organismes et d’intervenir en complément de l’État !
Devant une situation qui voit tout à la fois le nombre de
chômeurs dits handicapés et la période d’inactivité de chacun d’entre eux
progresser beaucoup plus rapidement que tous les autres salariés, le Parti de
Gauche insiste sur le fait que seul un changement profond de politique
économique et sociale accompagné d’un renforcement des politiques d’insertion
pour les travailleurs les plus en difficulté permettra de retrouver le chemin
de l’activité et un emploi pour toutes et tous.
samedi 22 février 2014
Droit du travail (23) : attention à ne pas abuser de la pause pipi !
Faisant état d’abus de la part de certains salariés dans la
prise de temps de pause en dehors des pauses réglementaires prévues au sein de
l’entreprise, la Société X… a notifié à 13 salariés, après entretiens
préalables, différentes sanctions (blâmes ou avertissements). Contestant la
légitimité de ces sanctions et estimant que le comportement et la surveillance
mise en place par l’employeur était constitutif d’une forme de harcèlement
moral, les salariés sanctionnés ont saisi le conseil de prud’hommes d’Amiens
aux fins d’annulation des sanctions et paiement de dommages et intérêts.
La Cour d’Appel d’Amiens a constaté qu’il ressortait du
dossier que les salariés dont les horaires de travail étaient de 13h00 à 20h30
disposaient de deux pauses de 15h30 à 15h45 et de 17h45 à 18h00 ; qu’en dehors
de ces temps de pause réglementaires, les salariés disposaient par ailleurs de
la possibilité de se rendre aux toilettes pour satisfaire dans des conditions
normales à leurs besoins naturels ; qu’il est toutefois établi que sur
deux journées de travail (21 et 22 juillet 2008), Messieurs A…,B…, C…, D…, E…,
F…, G…, H…, I…, … se sont absentés de leurs postes de travail à des fréquences
diverses, en dehors des temps de pause quotidiens et sans aucune justification
liée à leur état de santé, pour des durées allant au total d’un minimum de 30
minutes à plus d’une heure, soit à des fréquences et pour des durées
anormalement longues pour prétendre répondre à des nécessités physiologiques
normales.
Dans ces conditions, la Cour d’Appel a considéré que
l’employeur, informé de ces dépassements abusifs perdurant malgré de
précédentes mises en garde hiérarchiques, pouvait légitimement mettre en place
un dispositif de contrôle et de comptabilisation des durées d’ absence au poste
de travail en dehors des temps de pause réglementaires et user de son pouvoir
disciplinaire pour sanctionner les abus commis par les intéressés, sans que
cette manière de faire puisse laisser supposer, à défaut de tout autre élément,
l’existence d’un harcèlement moral ou une atteinte aux libertés et droits
fondamentaux des intéressés (Cour d’Appel d’Amiens, 26 octobre 2010 n° 10/00306).
Eric Rocheblave, avocat en droit du travail et de la sécurité sociale
Eric Rocheblave, avocat en droit du travail et de la sécurité sociale
vendredi 21 février 2014
jeudi 20 février 2014
mercredi 19 février 2014
mardi 18 février 2014
lundi 17 février 2014
dimanche 16 février 2014
samedi 15 février 2014
Droit du travail (22) : attention à l’envoi de vidéos à ses collègues de travail
Monsieur X… a été licencié pour faute grave. A l’appui du
licenciement pour faute grave et relatif à l’utilisation intempestive d’Internet,
l’employeur s’est prévalu d’un procès-verbal de constat établi par un huissier
de justice qui ne porte nullement atteinte aux droits de Monsieur X… puisque
l’huissier indique qu’après avoir ouvert l’adresse électronique de Madame Y…,
il a relevé 178 courriels émanant de Monsieur X… pour la plupart téléchargés en
vidéo, consistant en des dessins animés, des scènes de sexe, de l’humour, de la
politique, du football féminin et une rubrique sur Blanche Neige et le sexe. L’employeur
s’est prévalu en outre de ce que l’article 14 de son règlement intérieur
interdisait l’utilisation du réseau informatique à d’autres fins que le
travail. Monsieur X… a reconnu lors des débats avoir adressé des messages à des
collègues, accompagnés de mini vidéos.
Malgré cela, la Cour d’appel de Besançon a dit que le
licenciement de Monsieur X… était dépourvu de cause réelle et sérieuse. Le
tribunal a considéré qu’en l’absence de tout autre élément produit par
l’employeur relatif à l’existence de carences ou à la mauvaise exécution par le
salarié de ses prestations professionnelles, ce grief n’était pas suffisant
pour caractériser un comportement fautif du salarié. Cependant, saisie, la Cour
de cassation a cassé cette décision. Elle a considéré que le salarié avait, en
violation de ses obligations contractuelles et du règlement intérieur de
l’entreprise prohibant les connexions sur internet à des fins personnelles,
envoyé à ses collègues de travail à partir de l’ordinateur mis à sa disposition
par l’entreprise cent soixante-dix-huit courriels accompagnés de vidéos à
caractère sexuel, humoristique, politique ou sportif, ce qui caractérisait une
faute. Elle a donc cassé le jugement de la Cour d’appel de Besançon en lui
reprochant de ne pas avoir tiré les conséquences légales de ses constatations
qui violaient les articles L. 1234-5 et L. 1234-9 du code du travail (Cass.
Soc. 18 décembre 2013 n°12-17832).
Éric Rocheblave, avocat en droit du travail et de la Sécurité Sociale
vendredi 14 février 2014
jeudi 13 février 2014
Non au maïs OGM !
Mardi, le conseil des ministres des affaires européennes a échoué à repousser l’autorisation de culture du maïs transgénique Pioneer TC 1507, du fait de l’abstention de l’Allemagne de Merkel. La décision finale revient maintenant à la Commission européenne. Mais le commissaire européen à la Santé, Tonio Borg, affirme déjà que ce maïs transgénique, qui résiste aux insectes, en secrétant un insecticide, n’est pas dangereux. Les insistances de la Commission à autoriser la mise sur le marché d’aliments OGM ne sont que le prélude du Grand Marché Transatlantique, qui vise à inonder le marché européen de ce type de produits.
Pourtant le 16 janvier, j’ai voté comme une majorité de
parlementaires européens une résolution s’opposant à la décision de la
Commission qui autorisait la mise sur le marché de ce maïs. C’est une nouvelle
preuve du caractère autoritaire de l’Union européenne et des traités qui la
fondent. Ils permettent à une instance non-élue de passer outre la souveraineté
populaire. Je déplore la fin du moratoire qui protégeait l’Europe de ce fléau
et réclame l’interdiction de ce nouveau maïs transgénique.
Jean-Luc Mélenchon
mercredi 12 février 2014
mardi 11 février 2014
lundi 10 février 2014
dimanche 9 février 2014
samedi 8 février 2014
Droit du travail (21) : un salarié ne peut être licencié pour avoir « grignoté » au travail
Monsieur X… a été licencié au motif d’un non-respect des
procédures d’hygiène. Son employeur a visé sous cette terminologie le fait que
Monsieur X… aurait été surpris à « grignoter » quelques galettes pendant ses
heures de travail, ce qui contreviendrait aux dispositions de l’article L
4122-1 du code du travail. Pour la Cour d’Appel de Poitiers, l’employeur n’a
pas expliqué en quoi ce « grignotage » s’apparenterait au non-respect d’une
« procédure d’hygiène » et dans les pièces qu’il a versées aux débats
ne figuraient ni l’interdiction qui aurait dû en être faite dans le cadre du
règlement intérieur de l’entreprise ni les instructions qui auraient dû être
notifiées, en ce sens, au salarié qui n’a, par ailleurs, fait par le passé
l’objet d’aucun avertissement sur ce point. Dans ces circonstances, la Cour
d’Appel de Poitiers a considéré que ce grief ne saurait être retenu à
l’encontre de Monsieur X… pour fonder son licenciement (Cour d’appel de Poitiers,
17 mai 2011 n° 378, 09/02348).
Eric Rocheblave, avocat en droit du travail et de la sécurité sociale
vendredi 7 février 2014
Quand une Ardennaise est pointée du doigt par Médiapart...
Dans un article publié dans son édition d'avant-hier, le journal en ligne Médiapart - dont le sérieux n'est plus à démontrer - a mis en exergue une Ardennaise. Une bonne nouvelle, penseront tous ceux qui sont convaincus qu'on ne peut exister qu'au travers de la sphère médiatique ! Hélas, il n'en est rien puisque cet article est intitulé "ces personnalités qui plument la France". Il n'est donc pas fait pour mettre à l'honneur celles et ceux dont les noms y figurent, mais au contraire pour les montrer du doigt. Rien de glorieux par conséquent pour celle dont le nom figure en première place de la deuxième des six catégories constituées, dont vous découvrirez l'identité en effectuant un simple clic gauche sur la photo ci-dessous...
jeudi 6 février 2014
Tous ensemble contre le libéralisme et pour une alternative
Le 6 février, les salariés se mobilisent pour l’emploi, le
pouvoir d’achat et les salaires, contre les politiques d’austérité et le pacte
de responsabilité annoncé par François Hollande le 14 janvier. Le Front de
gauche appelle les salarié-es, les sans-emploi et les retraités à soutenir ces
manifestations et à y participer.
Hollande fait la politique du Medef
Le Président de la République accélère les choix politiques qui, partout en
Europe, depuis de longues années, ont imposé misères et régressions aux
populations. On ne sortira pas ainsi de la crise provoquée par le libéralisme. François
Hollande avait promis l’inversion de la courbe du chômage ; celui-ci continue
d’augmenter. Avec le pacte de responsabilité, les cadeaux au MEDEF continuent.
En proposant la fin des cotisations familiales patronales, il a répondu à une
vieille exigence de classe du MEDEF et fait un nouveau cadeau de 30 milliards
au patronat après les 20 milliards du CICE.
On connaît les résultats de cette politique: les dividendes
ont été multipliés par 7 en 20 ans. La part des
profits dans la richesse
nationale ne cesse d’augmenter. Dans le même temps, pas un emploi n’a été ainsi
créé, des dizaines de milliers de salariés ont été jetés à la rue. Les
contreparties exigées ne relèveraient que de négociations de branches ! C’est
une attaque profonde, un dynamitage en règle du modèle social et républicain
français.
Moins de droits pour les salariés
Cette attaque contre nos vies se déroule simultanément à des
atteintes aux droits des salariés. Après le refus de l’amnistie sociale,
le parquet général de Lyon fait appel de la relaxe prononcée par le tribunal
correctionnel envers les 5 militants syndicalistes de Roanne. Le gouvernement
envisage de supprimer les élections prud’homales et Michel Sapin ministre du travail
annonce qu’il étudie l’abaissement des seuils de représentativité syndicale
dans les entreprises ; encore une atteinte aux droits des salarié-es pour
répondre à une ancienne revendication du Medef !
C’est le peuple qu’il faut entendre
Les salarié-es ont raison de se mobiliser contre ses
nouvelles atteintes à leur vie et à leurs droits. Ce n’est pas en augmentant
les dividendes des actionnaires que l’on créera de l’emploi, que l’on
renforcera notre protection sociale ou le pouvoir d’achat. Pour changer la
donne il faut inverser les logiques actuellement à l’œuvre. L’accélération
libérale assumée du gouvernement trouble et révolte tous ceux qui ont le cœur à
gauche. Le Front de gauche s’oppose à cette politique Il est déterminé à
rassembler pour combattre le pacte de responsabilité présidentiel et pousser en
avant une alternative utile socialement et écologiquement soutenable.
Communiqué du Front de Gauche
mercredi 5 février 2014
mardi 4 février 2014
lundi 3 février 2014
dimanche 2 février 2014
Voilà les vrais chiffres de la délinquance en 2013 !
L'Observatoire national de la délinquance et des
réponses pénales (ONDRP) est un département de l’Institut national des hautes
études de la sécurité et de la Justice. Actuellement dirigé par Christophe
Soullez, il est doté d’un conseil d'orientation chargé d’assurer l’indépendance
de ses travaux. Il a comme activité principale la production et la diffusion de
statistiques sur la criminalité et la délinquance. Pour se faire, l'ONDRP
recueille les données relatives à la délinquance auprès de tous les départements
ministériels et organismes publics ou privés ayant à connaître directement ou
indirectement de faits ou de situations d'atteinte aux personnes ou aux biens.
Il analyse aussi et diffuse les données sur les crimes et délits enregistrés
par les services de police et les unités de la gendarmerie nationales. De ces
derniers travaux autrement plus sérieux que les gesticulations médiatiques de Manuel
Valls, voilà ce qu’il ressort :
samedi 1 février 2014
Droit du travail (20) : votre employeur peut produire en justice les photos de votre page Facebook !
Le respect de la vie privée est un droit fondamental protégé
par l’article 8 de la convention européenne de sauvegarde des droits de
l’Homme, par l’article 9 du code civil et par l’article L1121-1 du code du
travail. Il ne peut y être apporté que des restrictions justifiées par la
nature de la tâche à accomplir et proportionnées au but recherché. Devant la
Cour d’appel de Toulouse, un employeur a produit des copies d’écran tirées
de la page Facebook d’un salarié, sans l’autorisation de celui-ci.
Il n’a pas été allégué que ces documents proviendraient de
pages internet dont l’accès a été limité par l’intéressé à un cercle restreint.
Il n’a pas été soutenu non plus que ces pièces aient été obtenues
frauduleusement par l’employeur. Par contre, il a résulté de l’examen de ces
pièces produites par l’employeur que, manifestement, une grande partie des
photographies de Monsieur X… publiées sur sa page Facebook ont été prises sur
le lieu et pendant les heures de travail. La Cour d’appel de Toulouse a ainsi
estimé que les pièces diffusées publiquement sur internet par Monsieur X… ne
relèvent plus de la protection de sa vie privée et ont en outre un lien direct
avec son activité professionnelle. Leur production en justice ne porte donc pas
atteinte au droit au respect de la vie privée de Monsieur X…(Cour d’appel de
Toulouse, 5 décembre 2013 n° 12/00445)
Éric Rocheblave, avocat en droit du travail et de la
Sécurité Sociale
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