Monsieur X… a été licencié pour faute grave pour avoir
consommé de l’alcool sur son lieu de travail. L’employeur a fait grief à la
Cour d’appel de Metz de le condamner au paiement des indemnités légales et
conventionnelle de rupture et de dommages-intérêts pour licenciement sans cause
réelle et sérieuse. Saisie, la Cour de cassation a cependant rejeté le pourvoi
de l’employeur.
Ayant relevé que le salarié avait, à la fin de sa journée
de travail, participé à un « pot » d’anniversaire organisé dans
l’entreprise sans autorisation de l’employeur et qu’il avait bien consommé des boissons alcoolisées, mais en
quantité limitée, elle a constaté que son état d’ébriété n’a pas été démontré. Elle a donc suivi la Cour d’appel de Metz en
décidant que le fait reproché à ce salarié, qui en trente-huit années au
service de l’employeur n’avait fait l’objet d’aucune sanction, ne constituait
pas une faute grave et que le licenciement était dépourvu de cause réelle et
sérieuse (Cass. Soc. 15 décembre 2011 n° 10-22713).
Eric Rocheblave, avocat en droit du travail et de la sécurité sociale
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