facebook

.

.

"Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel" (Jean Jaures/discours à la jeunesse)

"Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel" (Jean Jaures/discours à la jeunesse)

mardi 29 décembre 2015

Quand Ardenne Rives de Meuse n'accepte pas la loi électorale...

(pour une meilleure lecture de cet article paru aujourd'hui dans L'Ardennais, vous pouvez l'agrandir en faisant un clic gauche dessus)

Quelques clés pour mieux comprendre : le scrutin utilisé pour les élections régionales n'était pas le plus simple puisqu'il s'agissait d'un scrutin de liste à deux tours avec représentation proportionnelle à la plus forte moyenne se combinant avec une prime majoritaire de 25 % ! Utilisé depuis 2004, son objectif était et est toujours de permettre à la liste arrivée en tête de disposer d'une majorité absolue d'élus afin de faciliter la gestion des régions.
Dans la nouvelle région Alsace/Champagne-Ardenne/Lorraine, il devait permettre d'élire un total de 169 conseillers régionaux à répartir ensuite, d'après le code électoral, "au prorata des voix obtenues par les listes dans chaque département, les sièges restant à attribuer étant répartis selon la règle de la plus forte moyenne". 
Un jargon difficilement compréhensible, mais que l'on peut résumer ainsi : pour qu'un département obtienne plus d'élus que le nombre correspondant à son poids au sein du corps électoral de la région, il faut que le poids représenté par les électeurs dudit département ayant voté pour la liste arrivée en tête régionalement soit supérieur au poids global obtenu par cette liste dans la région. Dans le cas contraire, le nombre d'élus obtenu diminue !

Pour les Ardennes qui représentent 5,02 % du corps électoral de la région (195.365 inscrits sur un total de 3.885.868), le nombre d'élus aurait dû être de 8,48 (arrondi à 8 ou à 9 avec l'application de la règle de la plus forte moyenne). Or, comme les électeurs ardennais de Philippe Richert n'ont représenté que 4,29 % des voix obtenues par ce dernier dans la région (45.496 sur un total de 1.060.059), il n'a été que de 7 parmi lesquels 4 ont été attribués à la liste de ce dernier.
D'où l'amertume et le courroux de Bernard Dekens, numéro 5 sur la liste présentée par Philippe Richert dans les Ardennes, qui ne fait donc pas partie des élus. Mais au lieu de chercher à obtenir un contournement de la loi électorale en vigueur, il serait plus avisé de se demander pourquoi le taux de participation n'a été que de 57,47 % dans les Ardennes alors qu'il a atteint 59,02 % dans la région et pourquoi la liste Richert n'y a obtenu que 42,30 % des voix contre 48,40 % dans l'ensemble de la région. Deux réalités incontestables qui expliquent le faible nombre d'élus dont disposent les Ardennes et dans lesquelles il a, avec ses colistiers, une responsabilité certaine qu'il leur faut maintenant assumer...          

Aucun commentaire: