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"Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel" (Jean Jaures/discours à la jeunesse)

"Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel" (Jean Jaures/discours à la jeunesse)

mardi 30 juillet 2013

Le 3ème Régiment du génie doit rester à Charleville-Mézières !

L'initiative de la pétition ci-dessous revient à un élu de droite, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, qui ne cache pas qu'il brigue la mairie de Charleville-Mézières. Elle n'est donc certainement pas exempte de pensée électoraliste ! Il n'empêche qu'elle porte sur un sujet essentiel pour le département des Ardennes en général et son chef-lieu en particulier. Elle doit en conséquence transcender le clivage gauche/droite et bénéficier du soutien de tous, surtout dans la Pointe où le traumatisme causé par la fermeture du C.E.C. de Givet en 2009 est encore dans toutes les mémoires. C'est pourquoi nous vous proposons de rejoindre les centaines de signataires qu'elle a déjà obtenues en vous rendant sur le lien qui figure après son court texte d'accompagnement...

"Les Ardennes sont une terre marquée par l'histoire militaire de notre pays. L'Armée y a toujours été présente. Le 3ème Régiment du Génie est implanté à Charleville-Mézières depuis 1962. Ce régiment représente plus de 1 200 emplois directs pour les Ardennes et son chef-lieu. Les militaires et leurs familles participent à la vie locale, au commerce et aux services publics. Or les informations actuelles indiquent que le 3ème régiment du génie pourrait être supprimé ou transféré ailleurs. Cette décision, apparemment imminente, est inacceptable. Nous devons nous mobiliser tous ensemble pour garder "notre" régiment à Charleville-Mézières."

Pétition lancée par Boris Ravignon (élu UMP de Charleville-Mézières) à signer en cliquant ici

dimanche 28 juillet 2013

Sécurité nucléaire : quand le sage montre la lune, le sot regarde le doigt !

Il y a quelques jours plus d’une dizaine de militants de Greenpeace pénétraient sur le Centre nucléaire de production d’électricité du Tricastin (CNPE) avec une aisance déconcertante. Ils avaient déjà réussi la même opération sur le CNPE de Cruas-Meysse en 2011. Est-ce un hasard ? Alors que les salariés de l’Unité de protection de la matière et du site (UPMS) d’Areva Tricastin observaient un mouvement de grève fin mai 2013 pour dénoncer des réductions d’effectifs ne leur permettant plus d’assurer leurs missions de sécurité, alors que 100% de salariés de la société PROSEGUR, prestataire en charge de la sécurité sur la centrale de Cruas-Meysse sont actuellement en grève depuis le 2 juillet 2013 pour dénoncer des conditions de travail au rabais et la pression insupportable que la rentabilité à tout prix leur impose, la direction d’EDF et le gouvernement Ayrault ne proposent rien de mieux que de condamner plus lourdement les lanceurs d’alertes et les hommes et les femmes qui se battent au quotidien pour protéger la sécurité et la santé des employés et des riverains des sites nucléaires. 

 C’est dans cette stratégie du déni de réalité que la direction du CNPE de Cruas-Meysse vient de signifier au secrétaire de son Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) sa convocation devant une commission de discipline, première phase avant un possible licenciement. Cet agent est utilisé comme fusible du dysfonctionnement général des procédures de sécurité à la centrale du Cruas à cause du recours systématique à des entreprises sous-traitantes pour des raisons d’économies. Le Parti de Gauche dénonce une nouvelle fois les conditions de travail insupportables d’un personnel de plus en plus livré à la concurrence et à l’austérité par le recours systématique à la sous-traitance (voir notre contribution au débat national sur la transition énergétique). Il dénonce cet acharnement sur les personnes qui, avec une grande responsabilité, prennent des risques pour protéger et attirer l’attention des populations sur la dégradation de la sécurité et de la sûreté nucléaires. Il affirme son soutien à tous les personnels qui tentent de montrer la réalité actuelle des conditions de travail dans les centrales nucléaires et sera particulièrement attentif à la suite donnée à cette tentative d’intimidation sur un secrétaire de CHSCT et sur des employés fortement engagés à défendre leurs droits et notre sécurité. 

Le Parti de Gauche demande au gouvernement d’ouvrir une enquête parlementaire approfondie sur l’état réel de la sous-traitance dans l’industrie électronucléaire, et sur les manquements graves d’EDF en particulier, avant que le projet de loi sur la transition énergétique n’arrive devant le Parlement. Le Parti de Gauche plaide aussi pour la création d’un pôle public de l’énergie et l’abrogation de la loi Nome, avec la renationalisation et la socialisation d’EDF, d’Areva et de GDF-Suez. Il ne s’agit pas, comme l’ont affirmé le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, et le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, de céder des parts dans GDF-Suez et dans EDF. Tout au contraire, pour mettre fin au dumping social qui aboutira rapidement à l’accident grave, il faut urgemment sortir cette industrie hautement stratégique des rouages délétères de la concurrence. 

Didier Thevenieau et Mathieu Agostini 

samedi 27 juillet 2013

Que Carla Bruni rende l'argent public utilisé pour son site personnel !

"Durant la présidence de Nicolas Sarkozy, la première dame, Carla Bruni, a fait financer par l'État un site internet pour sa fondation. Coût total pour le contribuable : 410 000 euros. C'est ce que révèle un rapport de la Cours des comptes qui détaille les dépenses internet de l'Élysée. Le site internet personnel de Carla Bruni www.carlabrunisarkozy.org a coûté 330 000 euros en 2011, et 80 000 euros en 2012, le tout financé par l'État et donc par les contribuables. Comment peut-on accepter, alors qu'on demande des efforts importants à tous, que la première dame profite de sa position pour faire financer ce qui relève d'une dépense privée ?

Non seulement une telle prise en charge de ces dépenses est indécente, mais en plus, ce site tel qu'il est conçu ne nécessitait certainement pas un tel investissement. En tant que développeur de sites internet, je connais le coût de tels projets. Ce qui coûte cher, lorsqu'on construit un site, c'est son développement, son design, ou encore sa maintenance et sa sécurisation. Mais rien de tout ça dans le site de Madame Bruni. Ce site aurait pu être fait par n'importe qui, pour moins de 10.000 euros. Comme l'analyse Olivier Laurelli dans un billet sur Rue 89, ce site a été créé sur la base de modèles de sites internet gratuit ou presque, et ne présente aucune garantie en termes de sécurité (il a lui même réussi à détecter de nombreuses failles dans le site). Le design du site est basé sur un modèle existant, et ce n'est donc pas non plus le travail de graphiste qui a du coûter cher. En plus, certaines fonctions du site pour lesquelles le contribuable a payé une maintenance n'ont pas été mises à jour depuis 2008...

Madame Bruni a aussi engagé 8 personnes pour gérer les articles à poster sur ce site! 8 collaborateurs, pour une rémunération nette globale de plus de 36 000 euros. Soit en tout plus de 61 000 euros par mois pour faire fonctionner ce site d'auto-promotion. Je suis outré qu'une telle dépense ait été prise en charge par l'État.

Sur son site, Carla Bruni écrit "Je pense souvent à cette expression qu'emploie le professeur Brigitte Estournet du « superflu indispensable »". Pour moi, le superflu n'est pas indispensable quand il s'agit de l'argent du contribuable. Nous ne sommes pas les porte-monnaie de nos élus : nous payons des impôts pour la communauté, pas pour satisfaire les besoins luxueux de ceux-ci ou de leurs proches. Rejoignez-moi pour demander à Carla Bruni de faire profiter les Français de ces 410 000 euros. Puisque la Fondation Carla Bruni agit pour aider “les publics vulnérables”, demandons-lui de rendre cet argent en faisant un don de 410 000 euros à des associations caritatives qui oeuvrent pour les plus démunis." 

Pétition lancée par Nicolas Bousquet, Paris, à signer en cliquant ici

samedi 20 juillet 2013

Detroit : un avant-goût de ce qui nous attend ?


 Etendard de l'automobile triomphante au début du 20e siècle, Detroit est devenue jeudi la plus grande ville américaine à se déclarer en faillite, dernier acte en date de la lente agonie de "Motor City". "Je prends cette décision difficile afin que les habitants de Detroit aient accès aux services publics les plus élémentaires et pour que Detroit reparte sur de solides bases financières qui lui permettront de croître à l'avenir", a expliqué Rick Snyder, le gouverneur de l'Etat du Michigan, dans un communiqué. C'est la "seule option pour s'attaquer à un problème qui n'a fait que s'amplifier ces 60 ans dernières années", a-t-il déclaré. "La mise en faillite est l'unique solution qui permettra à Detroit de redevenir stable et viable", avait-il au préalable écrit dans une lettre qui accompagnait l'acte déposé au tribunal.


La dette accumulée par Detroit est vertigineuse: 18,5 milliards de dollars. Acculée, la municipalité avait prévenu le mois dernier qu'elle serait obligée de faire défaut sur une partie de cette somme. En sautant le pas, Detroit devient la plus grande ville du pays à se mettre en faillite. Sollicitée par l'AFP, Amy Brundage, une porte-parole de la Maison Blanche, a assuré que le président Obama et les membres de son équipe rapprochée "continuent à surveiller de près la situation à Detroit". "Si les dirigeants sur le terrain au Michigan et les créanciers de la ville savent qu'ils doivent trouver une solution aux graves difficultés financières de Detroit, nous sommes engagés à poursuivre notre partenariat robuste avec Detroit au moment où elle œuvre à reprendre le dessus, se revitaliser et maintenir son rang parmi les villes américaines de premier plan", a-t-elle ajouté dans un communiqué.

Le lent déclin économique et financier de Detroit est allé de paire avec une déchéance sociale qui s'illustre dans l'exode de ses habitants. Detroit a perdu la moitié de sa population en 60 ans. La ville offre un spectacle de désolation: 78.000 bâtiments sont à l'abandon et seul un tiers des ambulances fonctionnent, faute de moyens pour les entretenir. La municipalité n'est pas en mesure d'assurer l'éclairage public dans de nombreux quartiers et 40% des lampadaires sont en panne. Le taux de criminalité n'a jamais été aussi élevé en 40 ans et la police met en moyenne 58 minutes pour arriver lorsqu'elle est appelée, contre 11 minutes au niveau national.

(dépêche AFP, 19 juillet)




vendredi 19 juillet 2013

48 millions de chômeurs dans l’OCDE, ça n’est pas une fatalité !

A la veille du G20 qui se tient à Moscou, l’OCDE dresse un constat accablant dans son rapport «Perspectives de l’emploi 2013 » : depuis 2007, les trente-quatre pays de l’OCDE (qui réunit les nations les plus riches du monde) ont enregistré 16 millions de chômeurs supplémentaires. Au total, 48 millions de personnes sont aujourd’hui sans emploi dans cette zone. L’austérité généralisée continue donc à plonger le monde dans le désastre. L’Europe et la France sont loin d’être épargnées : selon l’OCDE, le chômage devrait en effet atteindre un niveau record dans la zone euro fin 2014 avec un taux moyen de 12,3 % et 11,2 % en France.

Malgré cela, François Hollande continue à attendre benoîtement que la courbe du chômage s’inverse, alors que l’INSEE, le FMI, l’UNEDIC et l’OCDE partagent le même constat : le chômage va continuer à s’aggraver dans notre pays. Dans ces conditions, il est urgent de mettre fin à l’austérité. Cela commence par une politique massive de créations d’emplois publics en France, d’investissements publics dans l’économie réelle, la relocalisation des activités économiques nécessaires à notre pays, la transition écologique source de nombreux emplois. Cela passe également par la désobéissance aux traités européens, qui sera le levier d’un nouveau rapport de force en Europe pour retrouver le chemin du progrès social. Le chômage de masse n’est pas une fatalité, nous avons les moyens de construire une alternative. Nous le prouverons.

Guillaume Etievant, Secrétaire national à l'économie et au travail

jeudi 18 juillet 2013

Val’Services est toujours là et tient à le faire savoir !

Val’Services, vous vous souvenez ? C’est le nom de cette structure d’insertion qui était menacée de disparition l’été dernier lorsque le Conseil général et les services de l’Etat, en l’occurrence la Dirrecte, avaient fait savoir qu’ils envisageaient de lui retirer leur financement. Le motif ? La faiblesse des sorties positives chez les bénéficiaires de cette association, c'est-à-dire le nombre trop faible de personnes réussissant à trouver un emploi ou une formation qualifiante à l’issue de leur contrat aidé. Pourtant, dans un territoire comme la Pointe où le taux de chômage est si élevé, l’utilité de cette structure créée en 1999 et gérant deux chantiers d’insertion – l’un spécifiquement axé sur l’entretien des espaces verts et l’autre spécialisé dans la culture florale et maraîchère – permettant l’emploi de 20 personnes en grande précarité et de 4 salariés en CDI était indiscutable. C’est pourquoi la Communauté de communes Ardenne Rives de Meuse a volé à son secours, d’abord en lui attribuant en urgence une avance de trésorerie de 80.000 euros et une subvention exceptionnelle de 16.800 euros, ensuite en lui octroyant par convention la tâche d’entretenir une partie de ses espaces verts. Une vraie bouffée d’oxygène qui a permis à Val’Services de passer ce mauvais cap et d’être toujours bien présente aujourd’hui, comme on peut le voir sur la photo ci-dessous où elle fait fièrement sa promotion…  

Laurent Bouvier  



mardi 16 juillet 2013

Les associations ouvrières insatisfaites des réponses du Conseil général !

Petit retour en arrière ! Le 1er février dernier, une réunion s’était déroulée à la salle des fêtes de Monthermé à l'initiative d'un rassemblement d'associations ouvrières d'ex-entreprises ardennaises mises en liquidation - comme Lenoir et Mernier, LCAB, Ardennes Forge, Raguet, Artis, Thomé-Génot, Oxame, Ideal Standard – afin d’interpeller la classe politique départementale dans sa totalité sur 11 propositions concrètes (pour en prendre connaissance, cliquez ici) destinées à améliorer le quotidien des personnes les plus vulnérables de notre département. Une initiative appréciée bien sûr par les nombreux ex-salariés victimes de patrons voyous ou de délocalisations brutales, mais pas seulement, qui avait été suivie le 19 avril par une 2ème réunion au même endroit pour recueillir les réponses précises des élus.

Hélas, cette rencontre avait fait pschitt puisque les quelques élus présents avaient botté en touche en expliquant que leurs compétences ne leur permettaient pas d’agir sur la totalité des sujets abordés. Il avait alors été décidé de demander à chaque élu de se prononcer sur les mesures relevant de son champ d’actions. Une méthode de bon sens qui a abouti à une rencontre le 14 mai avec le Conseil régional et le 21 juin avec le Conseil général. Mais si les résultats de la première, formalisés le 05 juin, ont globalement donné satisfaction au rassemblement d’associations ouvrières, on ne peut pas en dire autant de ceux de la deuxième comme le montre le communiqué ci-dessous publié ce week-end et que le PG/La Pointe se fait un devoir de relayer :

Conseil Général, des réponses décevantes !
Suite à notre réunion avec le conseil général et sans se soucier des étiquettes politiques, il faut bien avouer que les réponses apportées sont loin de répondre aux attentes des personnes les plus fragilisées de notre département. Le conseil général dans ses réponses n'apporte aucune nouvelle proposition positive à nos demandes légitimes. Dans ses réponses écrites, nous attendions beaucoup plus que des lamentations ou des constats d'incompétences.
À titre d'exemple et pour montrer l'incohérence des réponses: à la proposition 5 demandant à étendre l'accord des Lenoir et Mernier à l'ensemble des licenciés économiques, le conseil général répond que « cet accord a été décidé pour faire face à une situation exceptionnelle (c'est-à-dire un conflit social) qu'une extension de l'accord n'est pas envisageable pour l'ensemble des victimes de licenciements économiques. Ce qui n'exclue pas une intervention spécifique si des situations exceptionnelles telles que celles connues précédemment venaient a se produire ». En un mot si des licenciés économiques veulent obtenir des avantages exceptionnels, il faut qu'ils manifestent dans la rue, brûlent des pneus, bloquent des TGV, menacent de polluer, envahissent des locaux administratifs...
Le document du conseil général est vraiment décevant et nous souhaitons qu'à l'instar du conseil régional, les élus du conseil général fassent preuve de considération pour toutes les victimes de licenciements économiques ou abusifs. Car même sur des questions qui ne demandent aucun financement du département, nous n'avons obtenu aucun engagement du conseil général.
Par contre, la région à l'inverse du département a répondu positivement à plusieurs de nos propositions :
- La création d'une permanence espace métier dans le canton de Monthermé.
- Une formation à l'intention des licenciés économiques et permettant une recherche dynamique d'emploi, aura lieu a Bogny sur Meuse dès novembre.
-  Un engagement ferme a soutenir une loi contre les patrons voyous.
- La diffusion d'une plaquette d'information sur les aides aux transports et relayée dans les bulletins communautaires.

- La participation à une instance de concertation en faveur de l'emploi dans la vallée de la Meuse.

samedi 13 juillet 2013

Ligne Charleville-Givet : les (petits) travaux d’été ont commencé !

Depuis quelque temps déjà, de grands panneaux jaunes ont été installés à proximité immédiate de la plupart des passages à niveau de la Pointe pour prévenir les usagers de la route des dates auxquelles ils seront fermés entre le 08 juillet et le 31 août. C’est en effet pendant ces huit semaines que des travaux, les troisièmes sur la ligne Charleville-Givet après les tranches déjà réalisées en 2008 et 2009, sont programmés pour rénover 11 kilomètres de voie ainsi que 3 tunnels (dont celui de Fumay) et 2 ponts de franchissement de la Meuse. Un chantier d’un montant de 18 millions d’euros, entièrement financé cette fois-ci par  Réseau Ferré de France, qui en impressionnera beaucoup du fait des machines utilisées et du nombre important de travailleurs mobilisés ! Mais, pour nécessaire qu’il était et le PG/La Pointe le reconnaît bien volontiers, il ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il n’a rien à voir avec les travaux de mise en conformité de la ligne que nous réclamons et dont nous savons depuis le mois d’avril que le coût s’élèverait à 139 millions d’euros dans l’hypothèse loin d'être assurée où ils seraient réalisés sur la période 2015-2019

Laurent Bouvier   





jeudi 11 juillet 2013

Hélas, la xénophobie et le racisme ne prennent pas de vacances

Alors que le FN se sent pousser des ailes, une bonne partie de l'UMP se lance dans une course à celui qui sera le plus anti gens du voyage et à celui qui manipulera le plus la laïcité pour ne viser qu'une religion, l'islam. On a d'abord eu les déclarations de Le Pen père qui n'est jamais en reste pour les formules haineuses contre tous ceux qui pour lui doivent être exclus du peuple français. Christian Estrosi, député-maire UMP de Nice, ayant peur pour sa réélection, fait dans la surenchère sinistre et appelle les élus à la chasse aux gens du voyage. Immédiatement d'autres élus UMP se sont engouffrés dans la brèche pendant que le ministère de l'intérieur continuait de son côté les annonces de démantèlement de camps roms. Mais dans ses déclarations, C. Estrosi avait aussi mené la charge contre l'islam, accusé d'être incompatible avec la laïcité à la lumière des événements d'Égypte. Aucun média n'a voulu retenir cette partie de ses propos. Il est pourtant invraisemblable d'accuser globalement une religion au nom de ce qui se passe dans un pays.

Or aujourd'hui justement en Égypte, en Tunisie, en Turquie des milliers de citoyens se lèvent contre l'obscurantisme religieux et risquent leur vie pour défendre le droit à la liberté de conscience et d'expression. Cela montre que cette aspiration à l'émancipation est universelle, contrairement à toutes celles et ceux qui essaient de nous faire croire qu'il y aurait une spécificité occidentale, comme si d'ailleurs l'intégrisme religieux dans toutes les religions sans exception n'essayait pas d'imposer ses dogmes et ses normes de vie à l'ensemble des sociétés. Les mêmes qui vocifèrent contre l'islam, ne sont pas les derniers à vouloir imposer la notion de racines chrétiennes de la France. Pour le PG, la laïcité ne dépend pas de la religion, elle s'impose à toutes. La laïcité ne peut pas et ne doit pas être à géométrie variable. Le racisme est odieux quel que soit le visage derrière lequel il essaie de se cacher. Aussi de la même façon que nous défendons sans relâche la laïcité contre celles et ceux qui cherchent régulièrement à en réduire la portée, nous continuerons à dénoncer celles et ceux qui la détournent dans un but raciste.

Martine Billard, co-présidente du Parti de Gauche


mardi 9 juillet 2013

Givet : le nouveau monument au 148ème R.I. est terminé !

La rénovation des quais de la rive gauche de la Meuse, commencée en septembre dernier, s'est achevée il y a maintenant un peu plus de 3 semaines. Ces travaux lourds qui ont perturbé le quotidien des Givetois pendant plus de neuf mois ont accouché d'une splendide réalisation saluée de tous, sauf bien sûr des quelques éternels grincheux que la haine d'un homme ou d'une profession rend totalement aveugle. Ils ont aussi été l'occasion de déplacer le monument au 148ème R.I., qui tint garnison dans la ville de 1899 à 1914, de son emplacement hautement symbolique puisque situé à l'entrée du pont reliant les savates et les galoches (autrement dit, pour ceux qui ne maîtriseraient les rudiments de l'histoire locale, le Grand Givet et le Petit Givet) à la place Sourdille localisée au pied de la pointe est de la forteresse de Charlemont. Un transfert à risque pensait-on, bien que son objectif était justement de réduire les risques générés par la forte circulation lors des cérémonies commémoratives, qui est cependant passé comme une lettre à la Poste avant sa privatisation rampante grâce à une concertation poussée entre la municipalité et toutes les associations patriotiques de la ville. Il restait donc seulement à savoir à quoi ressemblerait le remplaçant, en pierre bleues made in Belgium, du beau monument réalisé en 1933 par l'artiste local Stanislas Martougen. Maintenant, la question ne se pose plus ! Comme vous pouvez le voir sur les photos ci-dessous, c'est pratiquement le même que l'original, à quelques détails près que seuls les fins connaisseurs remarqueront...

Laurent Bouvier





dimanche 7 juillet 2013

Quand le Conseil général se met au développement durable, on doit l’en féliciter !

Un nuton, vous savez ce que c’est ? Si vous êtes originaires des Ardennes, la réponse est très probablement oui. Par contre, si vous venez d’ailleurs, c’est très peu probable. Aussi, afin de mettre sur un pied d’égalité les Ardennais de souche et les Ardennais d’adoption comme on se plait à dire par ici, nous allons préciser ! Un nuton (ou nûton, voire lûton) est une petite créature, issue des croyances populaires des Ardennes françaises et de la Wallonie, qui est très proche du lutin avec lequel il partage la même origine linguistique. Il s’en différencie cependant par son habitat qui est formé, comme celui du nain germanique, par des grottes, des cavernes et des souterrains. D’après la tradition, si on lui déposait le soir des objets endommagés, avec un peu de nourriture, on les retrouvait réparés le lendemain matin. De bien braves êtres donc, mais attention gentil n’a qu’un œil puisque lorsqu’un nuton prenait la parole, ce qui était très rare, c’était toujours pour livrer des messages désagréables. A l’occasion, il leur arrivait aussi de lancer des sortilèges qui étaient particulièrement craints.

Pour le Conseil général des Ardennes, qui a tendance à ne voir que le bon côté des choses, cette créature taciturne dont le nom est depuis longtemps un synonyme local de misanthrope est devenue depuis le Salon de l’Agriculture de 2011 Nuto, un sympathique lutin aux couleurs vives censé donner une image attractive et gaie de notre département. Récemment, il a été dessiné sur des panneaux d’informations placés sur l’ensemble du réseau routier départemental afin de faire la promotion d’un nouveau mode de gestion des accotements : le fauchage raisonné ! De quoi s’agit-il ? Tout simplement d’une méthode d’entretien des bords de route qui consiste à relever la hauteur de fauche, à limiter la largeur de coupe aux seules bordures des chaussées et à repousser le débroussaillage des fossés et des talus à l’automne afin de permettre la reproduction des espèces vivant sur ces milieux. Une façon de préserver la faune, la flore et donc l’environnement comme on peut le lire sur les panneaux du Conseil général, mais pas seulement puisque cette méthode entraîne une économie de carburant de 20 % et une multiplication par 3 de la durée de vie du matériel de fauchage tout en garantissant la sécurité des usagers de la route. C’est donc pour le PG/La Pointe, comme nous en sommes certains pour tout ceux qui ont compris qu’une route entretenue n’est pas synonyme de végétation rasée, une bonne illustration de ce que l’on peut faire en matière de développement durable…

Laurent Bouvier 


samedi 6 juillet 2013

Etablissements scolaires menacés : voilà les vrais engagements du ministère !

Parce que les mots ont un sens que le bon sens conduit à bien intégrer afin d'éviter les déductions trop hâtives, voici en intégralité le courrier envoyé par le Ministère de l'Education nationale le 05 juillet 2013 dans lequel est précisée la position exacte de Vincent Peillon. Un document qui mérite d'être lu avec avec une extrême attention pour bien comprendre la portée réelle des engagements pris... 

Conclusions du ministère sur la situation ardennaise 

Comme Bernard Lejeune, directeur adjoint de cabinet de Vincent Peillon, ministre de l’éducation nationale, s’y était engagé mercredi 3 juillet devant la délégation ardennaise constituée d’élus, de représentants syndicaux d’enseignants, de parents d’élèves et de membres du collectif 08 «Sauvegardons nos écoles », un courrier a été adressé en début d’après-midi à l’ensemble des membres de la délégation pour préciser la position du ministère sur chacune des situations évoquées lors de cette rencontre. 
Confirmant la décision de maintenir la filière littéraire du lycée Vauban de Givet à la rentrée 2013, Vincent Peillon a néanmoins tenu à préciser que « la faiblesse des effectifs enregistrés depuis plusieurs années nécessite de conduire une réflexion globale et structurelle pour conforter cette offre de formation. En ce sens, un travail entre les équipes pédagogiques du lycée Vauban et celle du lycée Jean Moulin de Revin doit être encouragé ». Le ministre de l’éducation nationale ajoute qu’ « une réflexion sur la qualité de l’offre linguistique doit être également menée à travers la proposition de la Région Champagne-Ardenne de créer une plate-forme linguistique mutualisée. » 
Concernant Bazeilles, Vincent Peillon souligne la « poursuite du processus de transfert des séries générales du lycée de Bazeilles vers celui de Sedan et tout l’intérêt qu’il y a à créer un pôle académique cohérent hôtellerie-restauration-tourisme autour du lycée des métiers de Bazeilles.» 
Enfin, s’agissant de la carte des collèges ardennais, Vincent Peillon estime qu’ « il devient urgent d’apporter des réponses pérennes en partant du travail et des propositions déjà avancées par les conseils d’administration des collèges Grandpré-Buzancy et Vouziers-Le Chesne » et souhaite « que ces instances représentatives, qui réunissent les représentants des élus locaux, des enseignants, des parents d’élèves et la direction de l’établissement, soient réunies dans les tous prochains jours afin de se prononcer sur l’organisation pédagogique qui leur paraît la plus adaptée entre chacun des sites pour l’année scolaire prochaine. » 
S’agissant de la démarche globale de restructuration du réseau des établissements ardennais, « dès la prochaine rentrée scolaire, Monsieur le Recteur installera un groupe de travail dédié aux lycées Vauban de Givet et Jean Moulin de Revin et un groupe de travail sur la carte de l’ensemble des collèges ardennais. Ces deux groupes de travail réuniront les collectivités territoriales et les communes compétentes, les organisations syndicales d’enseignants et les fédérations de parents d’élèves. Parallèlement, les inspections générales IGEN et IGAENR seront mobilisées pour alimenter cette réflexion. Elles établiront un diagnostic de la situation et formuleront des préconisations. » Les conclusions des groupes de travail sont attendues avant la fin du mois de décembre 2013 « afin que puisse être arrêté un nouveau schéma scolaire prenant en compte les différents points de vue mais en premier lieu celui de la réussite des élèves. »

Hollande l’austéritaire a frappé


"Des ministres avaient déjà trouvé à redire à la politique d'austérité du gouvernement. Mardi 2 juillet, 4 sensibilités du PS ont tenu une conférence de presse pour exiger une réforme fiscale dans le cadre de la préparation du budget. Mais c'est Delphine Batho qui se retrouve démise de ses fonctions pour avoir critiqué la baisse des dépenses imposée à son ministère. Selon Hollande « il y a des règles et elles s'appliquent », mais bizarrement plus aux femmes qu'aux hommes et plus pour l'écologie que pour le redressement industriel. Visiblement, femme, en charge de l'écologie et non candidate aux primaires du PS, cela signifie la porte. C'est donc la deuxième fois qu'une ministre femme de l'écologie est démissionnée pour avoir refusé une régression dans le champ de l'environnement. Le message est clair : silence dans les rangs ou dehors. On ne peut donc que saluer la dignité de Delphine Batho qui a refusé de revenir sur ses propos.

A côté, EELV, qui décide de maintenir ses ministres, fait pâle figure. D'abord parce que la baisse du budget du ministère de l'écologie est la pire de toutes. Mais quoi d'étonnant : ni Hollande ni Ayrault ne se sont jamais fait remarquer pour leur intérêt pour l'écologie. On ne peut même pas dire qu'ils sont contre. Tout simplement cela ne les intéresse pas, c'est hors de leur champ de vision. Aussi, dans une politique budgétaire de restrictions généralisées, ils ne voient pas en quoi cela pose problème de tenir un discours sur la nécessaire transition écologique tout en coupant les moyens financiers pour la mener. Plus globalement, cette baisse du budget de l'écologie n'est qu'un aspect d'une réduction de toutes les dépenses publiques et du nombre de fonctionnaires pour laquelle le ministre du budget s'est vanté de faire mieux que les gouvernements précédents de droite.

Dans ces conditions, il serait temps que se révoltent toutes celles et ceux qui au PS et à EELV ne supportent plus de voir notre pays s'enfoncer lentement mais sûrement dans la récession à l'image des autres pays du sud avant nous (Grèce, Portugal, Espagne). En s'obstinant dans ses orientations budgétaires, économiques, sociales et écologiques, Hollande divise l'électorat de gauche, les syndicats et jusqu'à son gouvernement et désespère le peuple. A l'inverse le Front de Gauche rassemble dans un projet politique alternatif en rupture avec l'austérité et pour la 6ème République pour en finir avec le délitement et le désaveu de nos institutions. Celles et ceux qui restent au gouvernement ont donc la responsabilité de la poursuite des politiques mortifères pour notre peuple au lieu de se joindre au Front de Gauche pour construire une majorité alternative porteuse d'espoir pour notre pays."

Martine Billard, co-présidente du Parti de Gauche


vendredi 5 juillet 2013

Hommage à Méhul pour les 250 ans de sa naissance !

Le 22 juin dernier, c’était le 250ème anniversaire de la naissance à Givet d’Etienne-Nicolas Méhul ! Pour cette occasion, on pouvait s’attendre à ce que la municipalité de cette ville organise une manifestation d’envergure afin de commémorer la mémoire de celui qui est toujours aujourd’hui son citoyen le plus illustre. Hélas, il n’en a rien été ! Pourtant, ce fils d’un modeste marchand de vin doté de talents musicaux exceptionnels l’aurait bien mérité. En effet, après avoir été découvert par un pauvre organiste aveugle de la ville dont on ne sait rien, il devint à l’âge de seulement dix ans organiste des Franciscains au couvent des Récollets. Puis, après avoir fréquenté occasionnellement l’école de musique du monastère de Laval-Dieu, près de Monthermé, il fut envoyé à Paris en 1779 grâce à la générosité d’un mécène qui l’avait entendu jouer, avec une simple lettre de recommandation. Là, il composa en 1783, à tout juste vingt ans, un livret de trois sonates qui lui permit en 1786 d’intégrer la partie musicale de la loge maçonnique l’Olympique de la Parfaite Estime

Désormais en contact avec les membres influents du petit monde parisien de la musique, il fit la connaissance du librettiste François-Benoît Hoffman qui lui rédigea le texte de son premier opéra à être représenté : Euphrosine ou le tyran corrigé, dont la première donnée le 4 septembre 1790 fut un immense succès ! Dès lors, sa carrière était lancée et elle fut marquée par la composition d’une trentaine d’opéras, qui connurent des fortunes variées, de cinq symphonies et de quelques cantates. Parallèlement, il s’engagea en faveur de la Révolution pour laquelle il composa des pièces de propagande et des chants patriotiques. Cela lui valut en 1795 d’être nommé à l’Institut de France et d’obtenir un des cinq postes d’inspecteurs du Conservatoire de Paris. Sous le 1er Empire, il profita de ses bonnes relations avec Napoléon pour devenir un des premiers Français à recevoir en 1804 la Légion d’Honneur avant d’obtenir en 1807 le prestigieux Prix de Rome. Toujours actif, ami de nombreux artistes et écrivains, il alterna ensuite les compositions dramatiques et les œuvres plus légères jusqu’en 1811, date à laquelle il cessa toute activité musicale jusqu’à sa mort en 1817.

Un homme au destin hors du commun donc, qui est considéré comme le plus important compositeur d’opéras en France pendant la Révolution ! Mieux, un musicien dont le nom restera à tout jamais inscrit dans notre Histoire pour avoir mis en musique en 1794 un Hymne à la Liberté que Robespierre lui-même qualifia de « poésie grandiose et républicaine » avant de le faire distribuer aux armées où il devint comme une seconde Marseillaise : le célèbre Chant du départ, qui fut à la fois l’hymne officiel de 1er Empire et la chanson fétiche des révolutionnaires de 1848, dont on peut encore entendre chaque quart d’heure les premières notes en écoutant le carillon de l’hôtel de ville de Givet et de Charleville-Mézières. Avec de tels états de service, ce personnage aurait bien mérité de recevoir un hommage des plus appuyés en cette année si particulière. Apparemment, ce ne sera pas le cas à Givet ! Heureusement, il n’en sera pas de même aux Archives Départementales des Ardennes qui présenteront du 5 octobre au 27 décembre dans leurs locaux ainsi qu’à la Vitrine des Ardennes une exposition intitulée « Papiers à musique » qui fera la part belle à Etienne-Nicolas Méhul. En attendant, le PG/La Pointe se fait un plaisir de mettre à votre disposition une version exceptionnelle du Chant du départ, interprétée d’abord en russe puis en français par les Chœurs de l’Armée Rouge… 

Laurent Bouvier