Petit retour en arrière ! Le 1er février
dernier, une réunion s’était déroulée à la salle des fêtes
de Monthermé à l'initiative d'un rassemblement d'associations
ouvrières d'ex-entreprises ardennaises mises en liquidation - comme Lenoir
et Mernier, LCAB, Ardennes
Forge, Raguet, Artis, Thomé-Génot, Oxame, Ideal
Standard – afin d’interpeller la classe politique départementale dans sa
totalité sur 11 propositions concrètes (pour en prendre connaissance, cliquez
ici) destinées à améliorer le quotidien des personnes les plus vulnérables de
notre département. Une initiative appréciée bien sûr par les nombreux
ex-salariés victimes de patrons voyous ou de délocalisations brutales, mais pas
seulement, qui avait été suivie le 19 avril par une 2ème réunion au
même endroit pour recueillir les réponses précises des élus.
Hélas, cette rencontre avait fait pschitt puisque les
quelques élus présents avaient botté en touche en expliquant que leurs compétences
ne leur permettaient pas d’agir sur la totalité des sujets abordés. Il avait
alors été décidé de demander à chaque élu de se prononcer sur les mesures
relevant de son champ d’actions. Une méthode de bon sens qui a abouti à une
rencontre le 14 mai avec le Conseil régional et le 21 juin avec le Conseil
général. Mais si les résultats de la première, formalisés le 05 juin, ont
globalement donné satisfaction au rassemblement d’associations ouvrières, on ne
peut pas en dire autant de ceux de la deuxième comme le montre le communiqué
ci-dessous publié ce week-end et que le PG/La Pointe se fait un devoir de relayer :
Conseil Général, des réponses décevantes !
Suite à notre réunion avec le conseil général et sans se
soucier des étiquettes politiques, il faut bien avouer que les réponses
apportées sont loin de répondre aux attentes des personnes les plus fragilisées
de notre département. Le conseil général dans ses réponses n'apporte aucune
nouvelle proposition positive à nos demandes légitimes. Dans ses réponses
écrites, nous attendions beaucoup plus que des lamentations ou des constats
d'incompétences.
À titre d'exemple et pour montrer l'incohérence des
réponses: à la proposition 5 demandant à étendre l'accord des Lenoir et Mernier
à l'ensemble des licenciés économiques, le conseil général répond que « cet
accord a été décidé pour faire face à une situation exceptionnelle
(c'est-à-dire un conflit social) qu'une extension de l'accord n'est pas
envisageable pour l'ensemble des victimes de licenciements économiques. Ce qui
n'exclue pas une intervention spécifique si des situations exceptionnelles
telles que celles connues précédemment venaient a se produire ». En un mot
si des licenciés économiques veulent obtenir des avantages exceptionnels, il
faut qu'ils manifestent dans la rue, brûlent des pneus, bloquent des TGV,
menacent de polluer, envahissent des locaux administratifs...
Le document du conseil général est vraiment décevant et nous
souhaitons qu'à l'instar du conseil régional, les élus du conseil général fassent
preuve de considération pour toutes les victimes de licenciements économiques
ou abusifs. Car même sur des questions qui ne demandent aucun financement du
département, nous n'avons obtenu aucun engagement du conseil général.
Par contre, la région à l'inverse du département a répondu
positivement à plusieurs de nos propositions :
- La création d'une permanence espace métier dans le canton
de Monthermé.
- Une formation à l'intention des licenciés économiques et
permettant une recherche dynamique d'emploi, aura lieu a Bogny sur Meuse dès
novembre.
- Un engagement ferme a soutenir une loi contre les
patrons voyous.
- La diffusion d'une plaquette d'information sur les aides
aux transports et relayée dans les bulletins communautaires.
- La participation à une instance de concertation en faveur
de l'emploi dans la vallée de la
Meuse.
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