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"Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel" (Jean Jaures/discours à la jeunesse)

"Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel" (Jean Jaures/discours à la jeunesse)

dimanche 7 juillet 2013

Quand le Conseil général se met au développement durable, on doit l’en féliciter !

Un nuton, vous savez ce que c’est ? Si vous êtes originaires des Ardennes, la réponse est très probablement oui. Par contre, si vous venez d’ailleurs, c’est très peu probable. Aussi, afin de mettre sur un pied d’égalité les Ardennais de souche et les Ardennais d’adoption comme on se plait à dire par ici, nous allons préciser ! Un nuton (ou nûton, voire lûton) est une petite créature, issue des croyances populaires des Ardennes françaises et de la Wallonie, qui est très proche du lutin avec lequel il partage la même origine linguistique. Il s’en différencie cependant par son habitat qui est formé, comme celui du nain germanique, par des grottes, des cavernes et des souterrains. D’après la tradition, si on lui déposait le soir des objets endommagés, avec un peu de nourriture, on les retrouvait réparés le lendemain matin. De bien braves êtres donc, mais attention gentil n’a qu’un œil puisque lorsqu’un nuton prenait la parole, ce qui était très rare, c’était toujours pour livrer des messages désagréables. A l’occasion, il leur arrivait aussi de lancer des sortilèges qui étaient particulièrement craints.

Pour le Conseil général des Ardennes, qui a tendance à ne voir que le bon côté des choses, cette créature taciturne dont le nom est depuis longtemps un synonyme local de misanthrope est devenue depuis le Salon de l’Agriculture de 2011 Nuto, un sympathique lutin aux couleurs vives censé donner une image attractive et gaie de notre département. Récemment, il a été dessiné sur des panneaux d’informations placés sur l’ensemble du réseau routier départemental afin de faire la promotion d’un nouveau mode de gestion des accotements : le fauchage raisonné ! De quoi s’agit-il ? Tout simplement d’une méthode d’entretien des bords de route qui consiste à relever la hauteur de fauche, à limiter la largeur de coupe aux seules bordures des chaussées et à repousser le débroussaillage des fossés et des talus à l’automne afin de permettre la reproduction des espèces vivant sur ces milieux. Une façon de préserver la faune, la flore et donc l’environnement comme on peut le lire sur les panneaux du Conseil général, mais pas seulement puisque cette méthode entraîne une économie de carburant de 20 % et une multiplication par 3 de la durée de vie du matériel de fauchage tout en garantissant la sécurité des usagers de la route. C’est donc pour le PG/La Pointe, comme nous en sommes certains pour tout ceux qui ont compris qu’une route entretenue n’est pas synonyme de végétation rasée, une bonne illustration de ce que l’on peut faire en matière de développement durable…

Laurent Bouvier 


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