"Des ministres avaient déjà trouvé à redire à la politique
d'austérité du gouvernement. Mardi 2 juillet, 4 sensibilités du PS ont tenu une
conférence de presse pour exiger une réforme fiscale dans le cadre de la
préparation du budget. Mais c'est Delphine Batho qui se retrouve démise de ses
fonctions pour avoir critiqué la baisse des dépenses imposée à son ministère.
Selon Hollande « il y a des règles et elles s'appliquent », mais
bizarrement plus aux femmes qu'aux hommes et plus pour l'écologie que pour le
redressement industriel. Visiblement, femme, en charge de l'écologie et non
candidate aux primaires du PS, cela signifie la porte. C'est donc la deuxième
fois qu'une ministre femme de l'écologie est démissionnée pour avoir refusé une
régression dans le champ de l'environnement. Le message est clair : silence
dans les rangs ou dehors. On ne peut donc que saluer la dignité de Delphine
Batho qui a refusé de revenir sur ses propos.
A côté, EELV, qui décide de maintenir ses ministres, fait
pâle figure. D'abord parce que la baisse du budget du ministère de l'écologie
est la pire de toutes. Mais quoi d'étonnant : ni Hollande ni Ayrault ne se sont
jamais fait remarquer pour leur intérêt pour l'écologie. On ne peut même pas
dire qu'ils sont contre. Tout simplement cela ne les intéresse pas, c'est hors
de leur champ de vision. Aussi, dans une politique budgétaire de restrictions
généralisées, ils ne voient pas en quoi cela pose problème de tenir un discours
sur la nécessaire transition écologique tout en coupant les moyens financiers
pour la mener. Plus globalement, cette baisse du budget de l'écologie n'est
qu'un aspect d'une réduction de toutes les dépenses publiques et du nombre de
fonctionnaires pour laquelle le ministre du budget s'est vanté de faire mieux
que les gouvernements précédents de droite.
Dans ces conditions, il serait temps que se révoltent toutes
celles et ceux qui au PS et à EELV ne supportent plus de voir notre pays
s'enfoncer lentement mais sûrement dans la récession à l'image des autres pays
du sud avant nous (Grèce, Portugal, Espagne). En s'obstinant dans ses
orientations budgétaires, économiques, sociales et écologiques, Hollande divise
l'électorat de gauche, les syndicats et jusqu'à son gouvernement et désespère le
peuple. A l'inverse le Front de Gauche rassemble dans un projet politique
alternatif en rupture avec l'austérité et pour la 6ème République pour en finir
avec le délitement et le désaveu de nos institutions. Celles et ceux qui
restent au gouvernement ont donc la responsabilité de la poursuite des
politiques mortifères pour notre peuple au lieu de se joindre au Front de
Gauche pour construire une majorité alternative porteuse d'espoir pour notre
pays."
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