La Cour de cassation a cependant censuré cette décision. En
effet, l’inobservation par le salarié de ses obligations à l’égard de la
sécurité sociale ne peut justifier un licenciement, et l’exercice d’une
activité pendant un arrêt de travail provoqué par la maladie ne constitue pas
en lui-même un manquement à l’obligation de loyauté qui subsiste pendant la
durée de cet arrêt. Pour fonder un licenciement, l’acte commis par un salarié
durant la suspension du contrat de travail doit nécessairement causer préjudice
à l’employeur ou à l’entreprise. En statuant comme elle l’a fait, sans
rechercher si l’activité de pilote de rallye exercée par le salarié pendant la
période de suspension du contrat de travail avait causé un préjudice à
l’employeur, la Cour d’appel de Paris a privé sa décision de base légale au
regard des articles L. 1234-1,
L . 1234-5,
L . 1234-9 et L. 1232-1 du code du travail. (Cass. soc.
16 octobre 2013 n° 12-15638).
.
"Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel" (Jean Jaures/discours à la jeunesse)
vendredi 29 novembre 2013
Droit du travail (12) : peut-on être licencié pour avoir fait des loisirs pendant son arrêt maladie ?
Le coup de gueule d’un Givetois victime des agissements de Véolia !
Avant-hier soir, j’ai reçu un message qui relève à la fois
de la détresse et de la colère ! Particulièrement intéressant sur les
dérives actuellement en cours dans notre pays, je me fais un devoir de vous le
communiquer en intégralité ci-dessous et je vous invite vivement à le lire. Si, comme moi, vous êtes choqués par les faits qu’il révèle, n’hésitez-pas à le
partager le plus largement possible. Vous contribuerez ainsi à lutter contre
les agissements intolérables d’une firme qui croit à tort qu’elle peut se
placer au dessus de la loi…
« Cette fois, je ne me laisserai pas faire, c’est
décidé, je ferai mon possible pour exposer au grand jour les dérives
de Véoleur !!! Nous sommes mercredi 27 novembre, il est 11h et le
thermomètre affiche 4°, un agent de la firme Véolia est tranquillement occupé
de fermer mon alimentation en eau. Il m’a ensuite remis l’avis de coupure pour
impayé. Impayé ok, je ne suis pas responsable de ma situation précaire actuelle,
mais le problème ne se trouve pas encore là. On nous apprend “Nul n’est censé
ignoré la loi”, hors depuis le mois d’avril 2013, une nouvelle loi a été votée
interdisant la coupure d’eau entre le 1er novembre et le 15
mars et ce pour toute les habitations principales et quelque soit le degré
de précarité (loi n°2013-312 du 15 avril). La mairie et les services
sociaux ne sont pas toujours disponibles, alors à qui s’adresser pour faire
entendre ses droits ?
Ce soir je reste sans eau car personne ne sait quoi faire…
La justice ? Il n’y a que la DRIHL qui a pu me confirmer que leur geste est
illégal… Illégal, un petit mot pour cette firme qui n’a pas hésité à couper
plusieurs ménage en cette même journée dont des parents seuls avec des enfants
de bas âge…J’ai aussi été témoin de la manière dont le bureau de Givet a un
certain art de faire culpabiliser les personnes dans des situations financières
diminués, des sommes incompréhensibles sur les factures, des droits d'accès à
l'eau potable,... Il y a aussi ces fameux 60 € de coupure et de
remise en service, c’est normal de grossir une dette que les gens ont déjà du
mal à payer ? Quel est le but de cette manœuvre digne d’une banque ? Aider ou
tout simplement pousser les gens aux extrêmes ? Il faut que ça s’arrête ! Paris
l’a fait, nous pouvons le faire, redonnons à l’eau sa position vitale car ne
l’oublions pas, nous sommes constitué a 70% d’eau et sans elle nous ne pouvons
vivre. Je conseille le visionnement du très controversé reportage d’Arte “Water
Makes Money” dans lequel vous en apprendrez beaucoup sur cette firme…
Pour résumer, je suis dans une situation précaire depuis que
j'ai perdu mon boulot en décembre car il a fallu 9 mois d'administration avant
de recevoir mes indemnités de chômage, mais soit, c'est un accident de la vie
comme beaucoup en vivent hélas. J'ai donc eu un retard de payement chez Véolia
dû à ma situation et donc après une coupure remise il y a quelque mois grâce à
l'intervention du Maire, on est venu me recouper ce matin. Je compte bien payer
ce que je dois mais ça ne fait que 3 mois que je touche de l'argent et que
j'essaye de remettre tout à flots. Mais soit, passons, on m'a donc coupé l'eau
et ce malgré la loi qui mentionne que du 1er novembre au 15 mars il est
interdit de couper l'eau des habitations principales. Je leur ai gentiment
signifié à leur bureau et ils n'ont rien voulu entendre. J'ajoute que lorsque
je suis allé à leur bureau il y avait d'autres habitants de Givet dans le même
cas. Pour le CCAS ils n'ont rien voulu entendre, j'ai été obligé de verser de
l'argent, ils prennent la défense de Véolia en disant que c'est ma faute, je
devais faire un geste !!! C'est ça des gens qui travaillent dans le social ???
Je fais plus de social qu'eux et moi je ne suis pas payé pour ça. Je ne compte
pas en rester là et compte aller porter plainte dès que j'ai récupéré l'eau. »
mercredi 27 novembre 2013
Aubrives : pourquoi le maire veut-t-il cacher les comptes du CCAS ?
Depuis la loi n° 78-753 du 17 juillet 1978 portant diverses
mesures d’amélioration des relations entre l’administration et le public, toute
personne a le droit d’obtenir communication des documents détenus dans le cadre
de sa mission de service public par une administration. Ce droit s’effectue sur
simple demande, sans qu’il soit nécessaire de la motiver, et s’exerce à l’égard
de toutes les personnes publiques (L’Etat, les collectivités territoriales et
leurs établissements publics), avec cependant quelques restrictions de bon sens
portant essentiellement sur le respect de la vie privée. Les CCAS faisant
partie des organismes concernés par cette loi, j’ai donc demandé le 12
septembre dernier à Gilbert Leclercq, maire de la commune d’Aubrives, à avoir
communication de quelques documents bien précis concernant le CCAS d’Aubrives.
Hélas, un mois après ma demande, j’ai dû faire le constat
qu’aucune réponse ne m’avait été adressée ! Devant ce qui constitue un
refus tacite de la part du 1er magistrat, je me suis donc résolu, afin de
savoir ce que la municipalité cherchait à cacher dans les comptes du CCAS, à
user des voies de recours prévues dans une telle situation. J’ai par conséquent, comme le veut la procédure, saisi la CADA (commission d’accès aux documents administratifs) afin qu’elle
rende un avis sur le refus tacite de communication du maire d’Aubrives, ce
qu’elle a fait comme vous pouvez le lire dans le courrier ci-dessous lors de sa
séance du 21 novembre. Son avis m’étant favorable, Gilbert Leclercq dispose
désormais d’un mois pour informer la CADA des suites qu’il entend donner à ma
demande. En cas de confirmation de son refus de me donner accès aux documents, hypothèse
qu’il faut bien envisager eu égard aux dépenses somptuaires faites ces derniers temps par le CCAS,
qu’il sache dès maintenant que je n’hésiterai pas à pousser plus loin la
procédure en saisissant à nouveau le tribunal administratif. Pourquoi à
nouveau ? Parce que je l’ai déjà fait avec succès en obtenant dans une
ordonnance rendue le 06 juin 2013 la condamnation de la commune
d’Aubrives à la suite d'une double illégalité commise par son 1er magistrat ! Mais ça, c’est une autre histoire sur laquelle je reviendrai
en temps voulu…
(pour une meilleure lecture du document, vous pouvez l'agrandir en faisant un clic gauche dessus)
Marche du 1er décembre : l’élargissement politique et syndical est en route !
La proposition de marche « pour une révolution fiscale,
la taxation du capital et l’annulation de la hausse de la TVA » initiée
par le Front de Gauche, trouve un écho grandissant. Ce week-end, côté
politique, Lutte Ouvrière a décidé de se joindre à la marche du 1er décembre
sur Bercy. D’autres partis devraient également appeler dans les jours à venir. Côté
syndical, plusieurs structures ont déjà décidé d’appeler. C’est le cas par
exemple des Unions départementales des Hauts-de-Seine, Val-de-Marne et Essonne,
les branches Finances, FILPAC… A ces annonces collectives, il faut rajouter les
appels de syndicalistes. Près de 700 signataires ont déjà signé en 6 jours. Ils
sont issus de la totalité des organisations syndicales et de nombreuses
entreprises et secteurs en lutte comme Air France, PSA, Sodimedical, Fralib, les
Conti, l’enseignement, la santé etc…
Communiqué du Front de Gauche
mardi 26 novembre 2013
Ligne Charleville/Givet : des chiffres incontestables en démontrent l’utilité !
Décidément, pour qui recherche des informations précises, il
n’y a guère mieux que les publications de l’INSEE ! Ainsi, dans
l’exploitation complémentaire que cet organisme a faite du recensement de la
population en 2006, on apprend bien des choses sur le comportement des
Ardennais en matière de transport. Lesquelles ? D’abord que 77,7 % des
actifs du département utilisent leur voiture pour se rendre sur leur lieu de
travail, soit un point de plus que les autres provinciaux et + 3,1 points par
rapport à 1999 alors que la hausse a été limitée sur la même période à + 0,6 %
dans la France hors Ile-de-France. Ensuite que si les Ardennais ont été + 0,4 %
à prendre les transports collectifs entre 1999 et 2006, l’usage de ces derniers
reste limité puisque seulement 3,2 % des actifs du département les utilisent,
soit une proportion deux fois moins élevée qu’au niveau national.
Surtout, cette étude très détaillée révèle que l’usage globalement
très modéré des transports en commun cache des disparités importantes :
ainsi, parmi les 9.000 actifs résidant et travaillant dans deux communes
desservies par l’une des deux lignes TER que comptent les Ardennes, ils sont
6,2 % à utiliser ce mode de transport avec – comme vous pouvez le voir sur la
carte ci-dessous – des pointes à plus de 12% dans les communes de Givet,
Vireux-Molhain, Haybes ou encore Fumay ! Une donnée qu’il me semble
nécessaire que RFF et les financeurs potentiels de la rénovation de la ligne
Charleville/Givet intègrent avant de renvoyer aux calendes grecques les travaux
que telle Sœur Anne les usagers de cet axe ne voient toujours pas venir…
lundi 25 novembre 2013
dimanche 24 novembre 2013
samedi 23 novembre 2013
Droit du travail (11) : neige et verglas, une excuse pour ne pas aller travailler ?
Monsieur X… a été licencié pour faute pour ne pas s’être présenté
à son travail. Il a contesté cette décision parce que, selon lui, son absence
était motivée par l’état de la route qui ne lui permettait pas de prendre un
véhicule (personnel ou de transport en commun). Cependant, lors des débats, si
les documents fournis ont bien permis de constater un enneigement de la
chaussée, ils n’ont pas été estimés suffisants pour caractériser un état de
force majeure empêchant tout déplacement.
En effet, les photos et le film réalisés par Monsieur X…
permettent de constater la présence de neige sur la route par temps de nuit,
mais à une date indéterminée et avec une quantité de neige visible inférieure à
celle nécessaire pour bloquer un véhicule. Monsieur X… n’a donc pas établi que
son véhicule était immobilisé par la neige ou le verglas, ni qu’il a effectué
des manœuvres de dégagement. Par ailleurs, les bulletins de Météo France font certes
état de chutes de neige jusqu’à 6H00 du matin, mais aussi d’une bonne ou d’une
moyenne visibilité. Dans ces conditions, il apparaît que l’absence de Monsieur
X… est constitutive d’une faute, cause réelle et sérieuse du licenciement (Cour
d’Appel de Nancy, 28 novembre 2012 n° 12/00421).
Éric Rocheblave, avocat en droit du travail et de la
Sécurité Sociale
vendredi 22 novembre 2013
jeudi 21 novembre 2013
mercredi 20 novembre 2013
1er décembre : la TVA, on t'aura !
Contre l’injustice fiscale et sociale, le Front de Gauche appelle à une grande marche le dimanche 1er décembre à Paris pour une révolution fiscale, la taxation du capital et l’annulation de la hausse de la TVA. Cette marche se dirigera vers le « portique » de Bercy, symbole de la politique du gouvernement Ayrault plus favorable au Medef et à la finance qu’aux salariés et à la grande masse de la population.
Un déplacement en bus, auquel j'invite les militants et les sympathisants de la vraie gauche à participer le plus massivement possible, est organisé au départ des Ardennes pour lequel il est nécessaire de s'inscrire le plus rapidement possible et en tout cas avant samedi 23 à midi par mail ( fdg.ardennes@gmail.com ) ou par téléphone (03 24 56 40 43). Les horaires seront précisés ultérieurement, sachant que la manifestation partira à 13 h 30 de la place d'Italie.
mardi 19 novembre 2013
lundi 18 novembre 2013
dimanche 17 novembre 2013
Aubrives : un garage détruit par un incendie !
Vendredi soir, aux alentours de 19h40, un incendie a eu lieu
dans le vieux village d’Aubrives entre la rue du moulin et celle de la
brasserie. Rapidement maîtrisé par les pompiers de Vireux-Molhain, il n’a pas
fait de dégât collatéral mais il a cependant ravagé un petit bâtiment.
Lequel ? Un garage à l'apparence banale, régulièrement inondé par les crues
de la Meuse ! A part les murs extérieurs, il n'en reste rien, comme vous pouvez le voir sur les photos ci-dessous. Il n'y a maintenant plus qu'à espérer que toute la lumière sera rapidement faite sur l’origine de cet incendie et
sur ses responsables éventuels. C’est indispensable aussi bien pour rassurer
les riverains légitimement inquiets que pour maintenir la sérénité de la vie villageoise…
samedi 16 novembre 2013
Droit du travail (10) : le préjudice d’anxiété pour exposition à l’amiante est indemnisable
Le préjudice d’anxiété consiste dans la crainte
d’être malade. A partir du moment où la maladie est déclarée, le préjudice
d’anxiété n’existe plus en tant que tel mais est intégré au préjudice
moral qui peut être pris en charge par le Fonds d’Indemnisation des Victimes de
l’Amiante (Cour d’appel d’Aix-en-Provence, 4 septembre 2013 n° 2013/559). Toutefois, s’agissant
des salariés exposés à l’amiante, la déclaration de la maladie et le
contentieux auquel elle a donné lieu ne privent pas le salarié du droit de
demander à la juridiction prud’homale la réparation des conséquences du trouble
psychologique, compris dans le préjudice d’anxiété, subi avant la
déclaration de la maladie.
Ainsi, la Cour d’appel Agen qui a relevé que des
salariés, qui avaient travaillé dans un des établissements mentionnés à
l’article 41 de la loi de 1998 et figurant sur une liste établie par arrêté
ministériel pendant une période où y étaient fabriqués ou traités des matériaux
contenant de l’amiante, se trouvaient, par le fait de l’employeur, dans
une situation d’inquiétude permanente face au risque de déclaration à
tout moment d’une maladie liée à l’amiante, a ainsi caractérisé
l’existence d’un préjudice spécifique d’anxiété. Elle leur a de ce fait accordé
une indemnisation au titre du préjudice d’anxiété afin de réparer
l’ensemble des troubles psychologiques, y compris ceux liés au bouleversement
dans les conditions d’existence, résultant du risque de déclaration à tout
moment d’une maladie liée à l’amiante (Cass. soc. 25 septembre 2013 n° 12-20157).
Exemples récents de montants de dommages et intérêts
octroyés en réparation du préjudice d’anxiété liée à l’exposition à
l’amiante : 15.000 euros (Cour d’appel d’Amiens, 27 juin 2013 n°
12/04290 / Cour d’appel de Rennes, 26 juin 2013 n° 12/04094 / Conseil de
prud’hommes Amiens du 31 août 2012 n° 11/00372), 8.000 euros (Cour d’appel
d’Aix-en-Provence 19 septembre 2013 n° 2013/792 / Cour d’appel
d’Aix-en-Provence 25 juin 2013 n° 12/9549) et 7.000 euros (Cour d’appel d’Aix-en-Provence 19 septembre
2013 n° 2013/762 / Conseil de prud’hommes Marseille du 7 décembre 2010 n°
09/1078)
Éric Rocheblave, avocat en droit du travail et de la Sécurité Sociale
vendredi 15 novembre 2013
jeudi 14 novembre 2013
Le Front de Gauche appelle à une marche le 1er décembre
Contre l’injustice fiscale et sociale, le Front de Gauche
appelle à une grande marche le dimanche 1er décembre à Paris pour une
révolution fiscale, la taxation du capital et l’annulation de la hausse de la TVA. Cette marche se
dirigera vers le « portique » de Bercy, symbole de la politique du
gouvernement Ayrault plus favorable au Medef et à la finance qu’aux salariés et
à la grande masse de la population.
Cette manifestation aura lieu au moment du vote du budget
d’austérité auquel nous nous opposons. Cette politique continue à
entraîner le pays dans la stagnation économique, elle amène toujours plus de
chômage et de licenciements. Après Sarkozy, elle aggrave l’injustice fiscale en
augmentant les impôts pour la grande majorité de la population tout en
multipliant les cadeaux au patronat et en continuant la destruction des
services publics et de la protection sociale. C’est inacceptable et cela bafoue
le principe républicain d’un impôt juste. La hausse de la TVA prévue le 1er janvier en
est l’exemple le plus scandaleux puisque prévue pour pallier une partie des 20
MDS d’Euros accordés au patronat sans aucune conditionnalité. C’est pourquoi
nous exigeons son annulation immédiate.
La colère populaire contre les conséquences de l’austérité
est juste et légitime. La droite, le Medef, l’extrême droite essaient
aujourd’hui de la dévoyer. Leurs objectifs n’ont rien à voir avec les intérêts
du peuple : il ne faut pas les laisser faire. C’est pourquoi le Front de
gauche conçoit cette initiative comme la plus ouverte possible. Il appelle
en conséquence tous ceux et celles, organisations et personnalités, qui
refusent cette politique socialement et écologiquement désastreuse à prendre
des initiatives localement et à faire de cette marche la leur. Nous sommes donc
disponibles à la préparer ensemble. Il est temps pour ceux qui ont voulu la
défaite de Nicolas Sarkozy et enragent de voir sa politique continuer à être
appliquée, de se mobiliser le plus largement possible dans l’unité.
Communiqué du Parti de Gauche
mercredi 13 novembre 2013
Givet : un documentaire à ne surtout pas rater !
Présentation : Les tours de refroidissement des centrales nucléaires sont
repérables à des kilomètres à la ronde. Ces aéroréfrigérents qui pompent l’eau
des fleuves pour refroidir le coeur des réacteurs sont la partie émergée des
centrales. « Vue imprenable » part à la rencontre des habitants riverains qui,
deuis leur habitation ou depuis les lieux qui leur sont familiers, à la
campagne comme en ville, ont sur les tours de refroidissement une « vue
imprenable ». Le film s’efforce de saisir la vie qui s’écoule dans son
quotidien le plus banal, dont la seule – mais fondamentale – particularité est
de se dérouler dans l’ombre d’une centrale nucléaire. Les habitants riverains
des deux centrales de Chooz et de Cattenom, dans l’Est de la France , livrent leur
perception de ce voisinage et nous offrent de partager un peu de leur intimité
et de leur histoire. De pavillons en appartements, le long des rivières et des chemins, les
territoires se confondent et cette déambulation entraîne le spectateur dans des
paysages qui pourraient tout aussi bien être ukrainiens ou japonais
Bande annonce : cliquez ici
mardi 12 novembre 2013
Réaction aux insultes de l’extrême droite
Le Parti de Gauche dénonce avec la plus grande solennité les
vociférations de l’extrême droite lors de la cérémonie du 11 novembre à Paris. Les
amis de Mme Le Pen, dont son candidat à la Mairie de Paris, des militants du Bloc
Identitaire et du Printemps français ont cru bon souiller ainsi la mémoire des
millions de français tués ou blessés pendant la Grande Guerre. Cet
acte confirme que l’extrême droite se sent désormais tous les droits.
Depuis plusieurs semaines les intimidations voir les
agressions des militant-e-s de gauche et anti-fachistes et les dégradations de
locaux, dont plusieurs de notre Parti, confirment cette escalade. Voilà où
mènent la banalisation du FN et de ses idées nauséabondes. Le Parti de Marine
Le Pen sème la haine et la confusion en sous-traitant à des succursales des
actions moins légales mais il s’agit du même terreau.
Ces derniers temps le FN et plus largement la droite la plus
réactionnaire tentent de dévoyer la légitime colère populaire contre la
politique d’austérité du gouvernement. Nous appelons nos concitoyens à ne pas
se tromper en se mobilisant avec ceux qui sont leurs pires adversaires. C’est
pourquoi nous proposons une grande marche républicaine pour la révolution
fiscale, contre la hausse de la
TVA et le budget d’austérité le 1er décembre prochain à
Paris.
Eric Coquerel, secrétaire national du Parti de Gauche
lundi 11 novembre 2013
dimanche 10 novembre 2013
samedi 9 novembre 2013
Droit du travail (9) : un employeur peut-il vérifier le contenu des sacs de ses salariés ?
Madame I., salariée du Printemps Haussmann, a fait l’objet
d’un contrôle alors qu’elle sortait du magasin. Les agents chargés du contrôle
lui ont demandé de les suivre dans le local de sécurité afin de vérifier le
contenu de son sac. Lors de la vérification, les agents de sécurité ont trouvé
trois articles de lingerie et un tube de crème solaire provenant du magasin. La
salariée a été convoquée à un entretien préalable qui s’est tenu le 20 août
2009. Elle ne s’y est pas présentée. Un second entretien, fixé le 27 août 2009, a abouti au
licenciement de la salariée pour faute grave. La lettre de licenciement
indiquait :
« Au moment de votre départ, le personnel en
charge de la surveillance a constaté que votre passage sous le portique
déclenchait la sonnerie d’alarme. Vous avez alors été invitée à présenter le
sac en votre possession. Il vous a été demandé d’accompagner le personnel de
surveillance afin de poursuivre la vérification dans un local plus adapté que
le couloir d’entrée/sortie du personnel (en application de l’article 2.3.7 de
notre règlement intérieur). Vous avez ouvert votre sac à main et il a été
constaté qu’un soutien-gorge, un shorty et une culotte, tous étiquetés, y était
glissés dans une poche intérieure. De plus, un produit cosmétique neuf revêtu
d’un film plastique a été trouvé dans votre trousse de maquillage. Après
contrôle dans votre bureau, nous avons trouvé le packaging correspondant à ce
produit dans votre poubelle. Lors de notre entretien, vous ne nous avez pas
fourni une explication pour justifier la présence de ces produits dans vos
effets personnels et le déclenchement de la sonnerie du portique de
surveillance lors de votre passage. En conséquence nous vous notifions votre licenciement
pour faute grave ».
Madame I. affirme que le contrôle dont elle a fait l’objet
s’est déroulé dans des conditions particulièrement douteuses laissant
soupçonner l’existence d’une machination ourdie contre elle et que c’est la
raison pour laquelle elle a appelé elle-même la police afin qu’une enquête soit
diligentée. En effet, selon elle, les agents chargés du contrôle lui ont
demandé de passer devant le portique de contrôle à deux reprises sans que l’alarme
se déclenche et que ce n’est qu’au troisième passage qu’un signal sonore s’est
fait entendre ; que lorsque les policiers sont arrivés, ceux-ci ont fait
passer la marchandise qui se trouvait dans son sac à plusieurs reprises devant
le portique de sécurité sans déclencher le moindre signal. Elle affirme
également que la fouille a été pratiquée sans qu’elle ait été informée de ses
droits, à savoir celui de s’opposer à une telle mesure et celui d’exiger la
présence d’un témoin. Elle tire également argument de ce que l’enquête de
police a donné lieu à un classement sans suite de sorte que les faits qui lui
sont reprochés ne seraient nullement établis.
L’employeur ne peut apporter aux libertés individuelles ou
collectives des salariés que des restrictions justifiées par la nature de la
tâche à accomplir et proportionnées au but recherché. Dans ce cas, il ne peut, sauf circonstances exceptionnelles,
ouvrir les sacs appartenant aux salariés pour en vérifier le contenu qu’avec
leur accord et à la condition de les avoir avertis de leur droit de s’y opposer
et d’exiger la présence d’un témoin. Autrement dit, le seul consentement du
salarié à l’ouverture de son sac est insuffisant. A défaut, la preuve ainsi
irrégulièrement obtenue ne peut être utilisée à l’appui d’un licenciement. Dans
le cas présent, il suffit de constater que l’employeur se borne à affirmer que
Madame I. a été parfaitement informée de ses droits sans en préciser le
contenu, notamment le droit qui était le sien de s’opposer à l’ouverture de son
sac et le droit d’exiger la présence d’un témoin. De la même manière, les
auditions des responsables de la sécurité du magasin réalisées dans le cadre de
l’enquête de police permettent de constater qu’à aucun moment ceux-ci ne
prétendent avoir procédé à cette information.
Dans ces conditions, même si l’employeur prétend que Madame
I. aurait, d’elle-même, sorti les sous-vêtements de son sac alors qu’elle était
en route avec les agents de sécurité vers le local de sécurité pour y procéder
à la fouille du sac, ce que dément l’intéressée, les faits ayant fondé le
licenciement ne reposaient que sur des éléments de preuve irrégulièrement
obtenus, de sorte que celui-ci ne peut qu’être considéré comme dépourvu de
cause réelle et sérieuse (Cour d’appel de Paris, 11 septembre 2013 n°11/10392).
Éric Rocheblave, avocat spécialiste en droit du travail et de la
Sécurité Sociale
vendredi 8 novembre 2013
Mélenchon: sans impôt, pas de maillot bleu pour les footballeurs
Le coprésident du Parti de gauche Jean-Luc Mélenchon a
affirmé que les footballeurs "qui ne paient pas leurs impôts en
France" ne devraient pas pouvoir jouer pour l'équipe nationale, dans une
interview à Paris Match publiée jeudi. "Si j'étais à la tête du pays, ceux qui
ne paient pas leurs impôts en France n'auraient pas le droit de jouer en équipe
nationale", a déclaré M. Mélenchon. "Je signale que les footballeurs
jouissent déjà de privilèges inouïs, comme le fait de ne pas payer de
cotisations sur leur droit à l'image alors qu'ils coûtent très cher à la Sécurité sociale", a
poursuivi le député européen.
Les clubs professionnels de football français (Ligue 1 et
Ligue 2) ont menacé d'un week-end de grève fin novembre pour protester contre
l'instauration d'une taxe à 75% sur les très hauts revenus. Cette initiative
est cependant de plus en plus contestée dans les rangs du football français.
"C'était un impôt, c'est devenu une taxe. Hollande a inventé tout ça pour
me faire pièce pendant la campagne. Avec le système fiscal que j'avais proposé,
soit 14 tranches d'impôt sur le revenu, il n'y aurait pas eu de revenu
supérieur à 300.000 euros dans notre pays", a assuré l'ex-sénateur de
l'Essonne. "L'impôt sera la cause de la déflagration politique qui va se
produire en France comme pour toutes les révolutions qu'elle a connues", a
prophétisé M. Mélenchon.
(dépêche AFP, 07 novembre 2013)
jeudi 7 novembre 2013
mercredi 6 novembre 2013
Quand des jeunes Revinois réalisent une vidéo contre la discrimination...
(Projet réalisé avec un groupe de jeunes de 10 à 16 ans à l'AREL de REVIN avec comme partenaire la CAF, l'ACSE, la ville de Revin, et le PIJ de Revin)
mardi 5 novembre 2013
lundi 4 novembre 2013
dimanche 3 novembre 2013
samedi 2 novembre 2013
Droit du travail (8) : les salariés en surpoids ne doivent pas être discriminés.
Madame X… a adressé à son employeur la lettre
suivante : « Je viens par la présente vous relater les faits qui
m’ont conduit à une dépression grave et qui à ce jour ne me permettent pas de
penser à reprendre le travail sans avoir la peur au ventre et n’arrivant plus à
maîtriser mes émotions au point d’en perdre le sommeil et à avoir des idées de
suicide (…). Depuis ma reprise, les brimades et les réflexions sur
mon poids ont été en augmentant chaque jour (j’ai pris 23 kg en huit mois à cause du
stress). Les propos de ce monsieur étaient : ‘tu es trop grosse’, ‘tu devrais
faire un régime’, ‘si tu continues à grossir nous ne pourrons pas te garder’.
J’ai demandé la mise en place d’un régime particulier lors de ma prise de repas
sur place, on m’a répondu ‘il n’y a pas de possibilité de repas spécifique’.
J’ai donc demandé à cesser de prendre mes repas sur place, ce que j’ai fait,
mais on a continué à prélever le montant de ces repas sur mon
salaire (…) ».
Aux termes de l’article L. 1152-1 du Code du
travail, « aucun salarié ne doit subir les agissements répétés de
harcèlement moral qui ont pour objet ou pour effet une dégradation de ses
conditions de travail susceptible de porter atteinte à ses droits et à sa
dignité, d’altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir
professionnel ». L’article L.1152-2 du Code du travail prévoit qu’« aucun
salarié, aucune personne en formation ou en stage ne peut être sanctionné, licencié
ou faire l’objet d’une mesure discriminatoire, directe ou indirecte, notamment
en matière de rémunération, de formation, de reclassement, d’affectation, de
qualification, de classification, de promotion professionnelle, de mutation ou
de renouvellement de contrat pour avoir subi ou refusé de subir des agissements
répétés de harcèlement moral ou pour avoir témoigné de tels agissements ou les
avoir relatés ». L’article L.1152-3 du Code du travail dispose
que « toute rupture du contrat de travail intervenue en
méconnaissance des dispositions des articles L. 1152-1 et L. 1152-2, toute
disposition ou tout acte contraire est nul. »
Selon l’article L.1154-1 du Code du travail, « lorsque
survient un litige relatif à l’application des articles L. 1152-1 à L. 1152-3
et L. 1153-1 à L. 1153-4, le candidat à un emploi, à un stage ou à une période
de formation en entreprise ou le salarié établit des faits qui permettent de
présumer l’existence d’un harcèlement. Au vu de ces éléments, il incombe à la
partie défenderesse de prouver que ces agissements ne sont pas constitutifs
d’un tel harcèlement et que sa décision est justifiée par des éléments
objectifs étrangers à tout harcèlement. Le juge forme sa conviction après avoir
ordonné, en cas de besoin, toutes les mesures d’instruction qu’il estime utiles ».
Madame X… a versé au débat et invoqué des attestations confirmant les
réflexions sur son poids. Par contre ainsi que l’ont constaté les premiers
juges, l’employeur ne fournit aucune réponse sur les remarques
désobligeantes sur son physique.
Éric Rocheblave, avocat spécialiste en droit du travail et
de la Sécurité
Sociale
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