Monsieur X… a été licencié pour faute grave dans une lettre
ainsi motivée : « alors que vous vous rendiez avec Mesdames A, B et
Monsieur C sur un chantier, vous avez fumé dans le véhicule, au mépris de vos
collègues présentes à ce moment-là et en violation de la réglementation qui
interdit de fumer dans les locaux de travail (le véhicule est considéré comme
un lieu de travail). D’après vos collègues, ce n’est d’ailleurs pas une simple
cigarette que vous avez allumée, mais bel et bien un joint de haschich ».
Cette
consommation d’un joint de cannabis, et non d’une simple cigarette, dans le
véhicule qui les conduisait sur un chantier est attestée par les trois
collègues du salarié présents dans le véhicule. Ainsi, la responsable de chantier, Madame A…, a affirmé que pendant
le trajet dans le véhicule de l’entreprise, Monsieur X… a fumé un pétard en
déclarant que ça allait le détendre avant de travailler, allégation corroborée
par Monsieur C…, qui dit s’être aperçu que son collègue fumait du cannabis et
par Madame B…, qui l’a vu rouler un joint dans le camion. Par conséquent, la
Cour d’Appel de Limoges a considéré que ces faits, qui au demeurant
caractérisent un délit, sont constitutifs d’une faute grave ne permettant pas
le maintien du salarié dans l’entreprise, même pendant la durée du préavis (Cour
d’Appel de Limoges, 30 janvier 2012 n° 11/00804).
Eric Rocheblave, avocat en droit du travail et de la sécurité sociale
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