Conformément à une tradition maintenant bien établie, le
Ministère de l’Éducation Nationale vient de publier, non pas un classement des
lycées comme on le croit trop souvent, mais une étude portant sur les
« indicateurs de résultats des lycées » pour 2012. Son
objectif ? Rendre compte aux citoyens des résultats réels du service
public national d’éducation, c'est-à-dire en éliminant les facteurs de réussite
scolaire extérieurs aux établissements afin de ne conserver que ce qui est dû à
leur action propre, et fournir aux responsables des lycées et aux enseignants
des éléments de réflexion afin de les aider à améliorer
l'efficacité de leurs actions !
Pour se faire, trois indicateurs ont été retenus : le taux de réussite au baccalauréat qui est à la fois le plus simple à établir, le plus connu et pour tout dire le plus attendu aussi bien par les parents d’élèves que par les médias ; le taux d’accès de seconde au baccalauréat qui évalue pour un élève la probabilité d’obtenir son diplôme à l’issue d’une scolarité entièrement effectuée dans le lycée, quel que soit le nombre d’années nécessaires pour y arriver, qui est complété afin de prendre en compte les orientations vers d’autres établissements offrant un choix plus large d’options par le taux d’accès de la première au baccalauréat ; la proportion de bacheliers parmi les sortants qui, lorsqu’elle ne porte que sur la seule année de terminale, permet d’apprécier si un lycée accepte de garder en son sein les élèves qui ne réussissent pas le baccalauréat lors de leur première tentative.
Pour se faire, trois indicateurs ont été retenus : le taux de réussite au baccalauréat qui est à la fois le plus simple à établir, le plus connu et pour tout dire le plus attendu aussi bien par les parents d’élèves que par les médias ; le taux d’accès de seconde au baccalauréat qui évalue pour un élève la probabilité d’obtenir son diplôme à l’issue d’une scolarité entièrement effectuée dans le lycée, quel que soit le nombre d’années nécessaires pour y arriver, qui est complété afin de prendre en compte les orientations vers d’autres établissements offrant un choix plus large d’options par le taux d’accès de la première au baccalauréat ; la proportion de bacheliers parmi les sortants qui, lorsqu’elle ne porte que sur la seule année de terminale, permet d’apprécier si un lycée accepte de garder en son sein les élèves qui ne réussissent pas le baccalauréat lors de leur première tentative.
Ces trois indicateurs, qui donnent des points de vue
complémentaires sur les résultats des lycées, permettent d’évaluer l’action
propre de chaque établissement. En les confrontant avec ceux obtenus par des
lycées comparables tant en terme d’offre de formation qu'en profil des élèves (âge, sexe, niveau scolaire à l’entrée du lycée, origine
socioprofessionnelle, part des élèves en retard scolaire,…), on peut ainsi
déterminer la « valeur ajoutée » de l’établissement, c'est-à-dire ce
qu’il a su développer chez les élèves pour faciliter ou non leur réussite. Une
méthode certes un peu complexe, mais qui a l’avantage de donner une vision
globale de l’action des lycées ! Appliquée à l’établissement qui se trouve
encore à Givet, voilà les résultats auxquels elle aboutit :
Il en ressort donc, en première lecture, que le lycée de la Pointe serait très
sélectif, avec une valeur ajoutée de – 9 par rapport au taux attendu en
référence académique et de – 14 par rapport au taux attendu en référence
nationale pour le taux d’accès de la seconde au baccalauréat, mais que son taux
de réussite à l’épreuve finale est tout à fait dans la norme malgré une certaine réticence à garder les élèves n’ayant pas réussi leur baccalauréat lors de
leur première tentative. Rien de bien extraordinaire donc, mais rien de
catastrophique non plus pour peu qu’on ait, comme le PG/La Pointe , la lucidité et
l’honnêteté de reconnaître que la faiblesse des effectifs du lycée conduit à
ouvrir toutes grandes les portes d’entrée en seconde à des élèves qui sont loin
d’avoir le niveau requis pour y réussir ! Une situation qui explique sans
difficulté la déperdition d’élèves après la classe de seconde, mais qui devrait
amener à s’interroger sans complaisance sur toutes les conséquences de cette gestion
malheureusement plus quantitative que qualitative…
Laurent Bouvier
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