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"Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel" (Jean Jaures/discours à la jeunesse)

"Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel" (Jean Jaures/discours à la jeunesse)

mardi 19 mars 2013

De la gabegie des aides économiques du Conseil régional...


Ce qu’il y a de bien lorsque l’on a quelques connaissances, c’est que cela permet d’accéder à des informations destinées à rester confidentielles. Ainsi, Jean-Charles Van Bervesseles, le trublion de la gauche carolomacérienne que l’on ne présente plus et qui possède un carnet d’adresses particulièrement bien fourni, a réussi à se procurer une note récente rédigée à l’attention de Jean-Paul Bachy, le Président de la région Champagne-Ardenne, qui fait le point sur les interventions économiques de la région ! Voilà ce qu’il en ressort :

1) La Région a validé en 2007 des dispositifs d'exonérations fiscales pour les entreprises. Ces dispositifs concernent surtout la zone franche ardennaise et ne font pas l'objet d'une compensation par l'Etat. Ainsi, en 2012, ils ont entraîné un manque à gagner pour le budget de la Région qui s’est élevé très précisément à 436.370 euros pour le seul département des Ardennes ! Quant à la perte de CVAE (cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises, l’ex taxe professionnelle), elle est estimée pour 2013 à 568.911 euros. Des chiffres qui placent la Champagne-Ardenne largement en tête des autres régions pour le montant des exonérations non compensées, sans que l’on en voit l’efficacité économique sur le terrain.
2) Les avances remboursables pratiquées par la région pour aider certaines entreprises connaissent un « taux de casse » de plus en plus lourd. Ainsi, de 900.000 euros en 2010, il est passé à 1,8 millions en 2011, puis à 2,4 millions en 2012 ! Une progression particulièrement inquiétante qui est due au fait que la région ne fait pas partie des créanciers privilégiés, ce qui lui laisse très peu de chances de récupérer son argent en cas de défaillance de l'entreprise emprunteuse. Pour le département des Ardennes par exemple, la mise en redressement judiciaire de Drumel outillage risque de coûter à la région, donc aux contribuables, la coquette somme de 230.000 euros, alors que la liquidation de Jeantils Gillet lui a déjà coûté 70.313 euros, celle d’Ardenn Metal 40.000 euros ou encore celle d’ASCOTT'S 98.500 euros...

Des chiffres édifiants que nos dirigeants prennent bien soin de ne pas mettre sur la place publique, mais que les citoyens-contribuables que nous sommes sont en droit de connaître et qui devraient amener à s’interroger sur l’efficacité économique et sociale des fonds publics généreusement octroyés aux entreprises en lieu et place des banques dont il s’agit pourtant du métier.

Laurent Bouvier

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