"Le ministre du budget a démissionné de ses fonctions au
moment où le parquet de Paris annonçait l’ouverture d’une information
judiciaire contre X pour blanchiment de fraude fiscale. C’était le moins que
l’on puisse attendre d’un ministre du budget mis en cause pour de tels faits. Le sens de cet évènement ne saurait être minimisé. Il est un
révélateur.
C’est un média indépendant qui a soulevé le problème et qui
a dû défendre âprement son point de vue contre les aboiements des chiens de
garde du système médiatique et politique du pays. Révélateur de la cécité
volontaire bienveillante dont bénéficient les puissants. L’enquête s’oriente
vers les liens passés de l’activité privée de l’ex- ministre avec des grands
groupes soulignant la porosité des cercles de pouvoirs et leurs connivences.
Révélateur des habitudes dorénavant ancrées qui gangrènent la vie sociale de
l’oligarchie qui domine le pays.
C’est le président de la République qui annonce
la démission du ministre. Le premier ministre était encore à la messe du
pape ? Révélateur de l’ancrage monarchique de la présidence. La première vague de réaction loin d’être le silence qui
convient quand la justice engage son travail est un concert de louanges et de
compassion pour le suspect. Révélateur de l’esprit de caste qui s’exprime avec
autant d’ardeur pour fustiger l’amnistie des syndicalistes que pour plaindre un
potentat.
Autant de faits qui signalent l’épuisement d’un modèle de
démocratie et justifient le grand renouveau républicain que nous proposons avec
la 6ème République."
(communiqué du Parti de Gauche, 21 mars 2013)
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