Le ministère du travail a publié jeudi dernier les chiffres du
chômage pour le mois d'octobre. Ils font apparaître une baisse de 20 500 personnes
des chômeurs de catégorie A (ceux qui n'ont pas travaillé du tout). Mais
parallèlement le nombre des chômeurs de catégories B et C (ceux qui ont
travaillé quelques heures dans le mois) augmente de 60 100 personnes. Tandis
que les inscrits en catégorie D et E (chômeurs en formation ou en emploi aidé)
augmentent de 16 300 personnes.
Au total le nombre d'inscrits à Pôle emploi s'accroît donc
de 55 900 personnes pour atteindre 5 529 000 personnes, battant ainsi un
nouveau record. Une augmentation particulièrement élevée des inscrits qui ne
laisse espérer aucune inversion de la tendance dans l'immédiat, contrairement à ce que la propagande gouvernementale essaie de faire croire. Il y a
désormais 2 millions d'inscrits à Pôle Emploi de plus qu'en octobre 2008, au
lendemain de la chute de Lehman Brothers, mais ils sont aussi 1 230 000 de plus
qu'en octobre 2009, au moment où s'est enclenchée la crise de la zone euro
proprement dite avec l'apparition des problèmes grecs. Autrement dit la gestion
catastrophique de la crise par les autorités de l'Union européenne a déjà fait nettement plus de dégâts
que les suites directes de la chute de Lehman Brother ! Voilà qui devrait en faire réfléchir certains et les amener à sortir du carcan du triple B, celui constitué par Bercy-Bruxelles-Berlin...
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