Monsieur X… a été licencié pour faute grave aux motifs
suivants : « Lors de la réunion après vente du 17 janvier
réunissant les compagnons et les membres de l’encadrement de l’atelier, vous
avez devant tous les participants, pris à partie Monsieur Y… en le traitant de "dictateur" et en faisant le salut nazi, deux doigts posés
au-dessus de la lèvre ».
La Cour
d’appel de Nîmes a considéré que la matérialité des faits est établie par les
différentes attestations produites, Monsieur X… a ouvertement assimilé Monsieur
Y… à Adolf Hitler en lui adressant un salut nazi et mimant le port de petites
moustaches et a refusé ensuite de lui serrer la main à la demande de
l’employeur afin de clore l’incident. Cependant pour la Cour d’appel de Nîmes, la
gravité des faits reprochés au salarié devait s’apprécier au regard de leur
contexte et être tempérée par le comportement habituel de Monsieur Y… à l’égard
de l’ensemble des salariés de l’entreprise qui dénoncent son excès
d’autoritarisme. Par ailleurs, en près de cinq ans d’ancienneté Monsieur X…
n’avait fait l’objet d’aucune sanction.
Par conséquent, comme le Conseil de Prud’hommes d’Alès, la Cour d’appel de Nîmes a
requalifié le licenciement prononcé pour faute grave par l’employeur en cause
réelle et sérieuse. (Cour d’appel de Nîmes, 5 mars 2008 n° 06/04062)
Éric ROCHEBLAVE, Avocat spécialiste en Droit du Travail et
Droit de la Sécurité
Sociale
2 commentaires:
Arbeit ! Snell, hauß !!
Formulé comme ça par le même salarié, je me demande bien dans quel sens le jugement aurait été rendu...
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