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"Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel" (Jean Jaures/discours à la jeunesse)

"Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel" (Jean Jaures/discours à la jeunesse)

mercredi 31 octobre 2012

Santé : la priorité doit être donnée à l’humain d’abord !


Si Gandhi vivait encore, préférerait-il rester en Inde, son pays bien-aimé qu’il a mené à l’indépendance, ou déciderait-il le cœur plein d’enthousiasme de s’installer dans la Pointe des Ardennes ? Cette question, en apparence totalement incongrue, peut légitimement être posée ! Pourquoi ? Parce que ce grand homme avait l’habitude de dire que "l’on reconnaît le degré de civilisation d’un peuple à la façon dont il traite ses animaux". Or, dans la Pointe, il faut bien reconnaître que nos amies les bêtes sont particulièrement choyées, à tel point qu’une clinique vétérinaire flambant neuve vient d’ouvrir ses portes à Givet, dans un endroit très facile d’accès puisque situé à deux pas du centre aqualudique Rivéa et en face de la zone commerciale Rives d’Europe. Certes, ce n’est pas un centre hospitalier vétérinaire, comme son propriétaire le docteur Peeters l’avait annoncé dans un premier temps, mais c’est tout de même un superbe établissement de 1.500 m2 qui est équipé de 3 systèmes d’imagerie permettant de réaliser des radios, des échographies ainsi que des endoscopies, et qui dispose d’un service d’urgence accessible 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24.

De quoi permettre, pour un investissement estimé à 1,7 millions d’euros, une prise en charge optimale des petits bobos et des grosses maladies de nos animaux de compagnie et, pourquoi pas, de ceux des fermes. Une excellente chose dont on ne peut que se réjouir et que le Mahatma aurait à n’en pas douter appréciée ! Mais là où le bât blesse, c’est que dans le même temps l’offre de soin destinée à la population s’est considérablement dégradée depuis 2003. C’est tout particulièrement le cas pour les urgences qui ne sont plus assurées à Givet, mais seulement à l’hôpital de Fumay. Et encore, puisque depuis la suppression au début de cette année de 4 postes d’infirmiers sur les 12 que comptait l’antenne du SMUR, laquelle n’est d’ailleurs pas officiellement un vrai service d’urgence mais seulement une structure d’accueil de patients souhaitant bénéficier de soins non programmés, les personnes victimes la nuit ou le week-end de problèmes imprévus de santé n’ont pour tout interlocuteur qu’un panneau leur annonçant "SMUR sorti, pas de médecin, faire le 15". Pour le PG/La Pointe, qui n’a rien contre les animaux mais qui considère qu’il faut faire passer "l’humain d’abord", cette situation est une véritable honte, un scandale absolu qu’il convient de résorber au plus vite...

Laurent Bouvier



(le panneau de la honte dénoncé par les syndicalistes Patrick Borek et Jean-François Derriennic)

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