Hier après-midi, à l’occasion du dernier C.D.E.N. (Conseil
Départemental de l’Education Nationale) de l’année scolaire qui s’est tenu dans
les locaux de la Préfecture ,
un rassemblement unitaire était organisé. Son objectif ? Rappeler au
Dasen, Patrice Dutot, l’opposition qui n’a cessé de croître contre ses projets
de restructuration de la carte des collèges et de celle des formations dispensées dans les lycées au point d’avoir amené Emmanuel Jacquemin, un élu du
pays sedanais, à entamer une grève de la faim depuis déjà 25 jours ! Un
acte courageux destiné à médiatiser ce mécontentement grandissant qui a valu à
son auteur d’être accueilli lors de son arrivée, non seulement par un
correspondant de l’AFP, mais aussi par les applaudissements de la petite
centaine de personnes présentes. Parmi elles, il y avait bien sûr des parents
d’élèves venus surtout du Vouzinois, des enseignants provenant presque tous des
établissements menacés, des militants attachés au maintien d’un service public
de qualité et quelques élus au sein desquels on a pu remarquer, entre autres,
plusieurs maires arborant leur écharpe tricolore ainsi que les communistes Michèle
Leflon, Franck Tuot et Sylvain Dalla Rosa.
Sans oublier Pierre Cordier, le 2ème
vice-président du Conseil général, qui a été très entouré et qui en a profité
pour expliquer non sans un certain culot que le sujet ne devait pas donner lieu
à de « la politique politicienne » (entendez par là qu’il serait
malvenu de dénoncer ceux qui s’opposent aux conséquences locales de décisions
qu’ils soutiennent ou ont soutenu au niveau national) mais qu’il relevait
« essentiellement de l’aménagement du territoire ». Une délégation
comprenant évidemment le valeureux gréviste de la faim a alors été reçue avant
que le C.D.E.N. ne commence vraiment. Celui-ci s’est toutefois déroulé sans
Emmanuel Jacquemin, puisque ce dernier, après avoir expliqué les raisons qui
l’ont amené à décliner la proposition d’audience qui lui avait été faite par le
Recteur, a préféré quitter les lieux lorsque le Dasen a pour la énième fois ressorti
les mêmes propos toujours aussi flous sur la nécessité de redessiner une carte
scolaire pérenne pour les 10 à 15 ans à venir. Une façon de faire que l’élu du
pays sedanais a dénoncée au milieu des personnes attendant devant la Préfecture comme étant celle du « un pas en avant,
un pas en arrière » et qui ne laisse augurer rien de bon quant aux
annonces officielles qui maintenant ne tarderont plus. D’où son appel répété à
ne surtout pas baisser la garde pendant le mois de juillet, dont on sait bien
qu’il est propice à tous les mauvais coups…
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