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"Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel" (Jean Jaures/discours à la jeunesse)

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mardi 25 juin 2013

Quand l’AFP relaie la grève de la faim d’Emmanuel Jacquemin…

Emmanuel Jacquemin, un élu du pays de Sedan, poursuivait mardi une grève de la faim entamée le 1er juin, pour protester contre les fermetures de classes et d'établissements scolaires programmées dans les Ardennes à l'horizon 2014. "En fermant des écoles, on condamne des territoires entiers. Le rectorat applique une pure logique comptable sans prendre en compte les répercussions économiques et sociales de décisions quasi-autoritaires", a expliqué M. Jacquemin. L'homme de 51 ans, père de 5 enfants, délégué communautaire du pays de Sedan et chef d'entreprise, s'est installé dans une caravane bariolée devant l'inspection académique de Charleville-Mézières pour poursuivre sa grève de la faim.
L'élu (sans étiquette) affirme avoir perdu près de 20 kilos en 25 jours de jeûne mais refuse de communiquer sur son état de santé. "Je suis un homme déterminé, il faut que le ministre s'engage par un moratoire à rediscuter les fermetures programmées qui condamnent à une mort lente ce département", a poursuivi M. Jacquemin, qui dénonce également des pressions de l'Éducation nationale sur des personnels de certains établissements scolaires, hostiles aux fermetures. Mardi en début d'après-midi, il a rejoint une manifestation organisée par le syndicat Snes qui a rassemblée une centaine de personnes, professeurs, parents d'élèves et élus de communes rurales, devant la préfecture des Ardennes.
Selon le syndicat d'enseignants, le plan proposé par le rectorat prévoit la suppression de la filière générale au lycée de Bazeilles, près de Sedan, et des classes littéraires à Givet. Deux collèges sont également menacés à plus ou moins long terme dans le secteur de Vouziers, a affirmé Frédéric Thibault, le représentant départemental du Snes. "Fermer des sites ou des filières dans des zones rurales, c'est transformer le parcours scolaire des enfants en parcours du combattant avec des temps de transports énormes et quelques fois dangereux", a souligné le syndicaliste.
"L'État abandonne la ruralité, il veut obliger les gens de la campagne à s'installer en ville. L'école c'est le fondement du service public", a souligné Patrick Iwanczuk, maire de Jonval, qui est venu à Charleville manifester avec les enseignants. Selon l'inspection académique des Ardennes, "il y a une nécessité d'adapter le réseau d'établissements à la réalité démographique". "Il y a une baisse démographique dans ce département, et il convient d'avoir un nombre d'élèves suffisant par établissement pour assurer un bon fonctionnement et des conditions de travail acceptables pour le corps enseignant", a expliqué Patrice Dutot, le directeur académique des services de l'éducation nationale.

(dépêche AFP, 25 juin 2013)

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