facebook

.

.

"Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel" (Jean Jaures/discours à la jeunesse)

"Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel" (Jean Jaures/discours à la jeunesse)

jeudi 13 juin 2013

La parole à un valeureux gréviste de la faim…

Hier, Emmanuel Jacquemin, que l’on ne présente plus depuis qu’il a entamé le 1er juin une grève de la faim pour protester contre les menaces de fermeture des sites d’enseignement de Buzancy et de Le Chesne  ainsi que contre les projets de transfert total ou partiel des filières générales et de la filière Littéraire des lycées de Bazeilles et de Givet vers ceux de Sedan et de Revin, était de passage à Givet. Il y est resté quelques heures, le temps d’être accueilli par les défenseurs d’un service public d’éducation alliant la qualité à la proximité. Le temps aussi de donner quelques entretiens aux médias locaux présents et d’échanger, entre autres, avec le  PG/La Pointe. Voici ce qu’il nous a dit :

Emmanuel, tu as décidé le 1er juin d’entamer une grève de la faim. Peux-tu préciser ce qui t’a poussé à prendre cette décision ?
On s’est retrouvé à la fin du mois de mai dans un brouillard complet avec un Dasen qui continuait à avancer d’un pas et à reculer d’un pas sans dire précisément ses pensées. Il fallait donc agir. J’étais partisan d’une radicalisation plus précoce, mais toutes les composantes de l’opposition aux projets en cours n’étaient pas prêtes.

As-tu reçu des soutiens pour t’encourager dans ta démarche ?
Oui ! J’ai reçu la visite de Jean Lassalle, député des Pyrénées, le 04 juin. Il a discuté avec moi pendant 1h30. Depuis, il m’appelle tous les jours pour prendre de mes nouvelles et m’encourager. J’ai été soutenu aussi par plusieurs blogs, notamment celui du Parti de Gauche dans la Pointe et celui de Michèle Leflon. Quant à la presse, sans être un soutien, elle a relayé mon action.

Les autorités de l’Education nationale ont-elles pris contact avec toi depuis le 1er juin ?
Jamais ! Pourtant, tous les jours, le Dasen passe à 5 mètres de ma caravane.

Crois-tu que ton action pourra conduire l’Education nationale à abandonner ses projets ?
J’en suis persuadé ! Autrement, je ne me serais pas lancé là-dedans. Concomitamment, j’ai initié la création d’un collectif pour la défense de nos écoles dans les Ardennes qui est fort d’environ 40 sympathisants parmi lesquels on trouve des présidents de parents d’élèves, des enseignants, des syndicalistes, des élus. Je ne suis donc pas seul, j’ai en réalité une partie importante de la population derrière moi.

Aujourd’hui, quel est ton état de santé ? Combien de temps comptes-tu continuer ton action ?
Il n’y a pas de problème en ce qui concerne mon état de santé, mais ce n’est pas la problématique du jour. Quant à mon action, je suis déterminé à la poursuivre jusqu’à l’obtention de ce qui figure dans la lettre envoyée le 26 mai au Ministre de l’Education nationale…

(propos recueillis par Laurent Bouvier)    


1 commentaire:

Marie TD a dit…

Bravo et quel courage !