Hier, Emmanuel Jacquemin, que l’on ne présente plus depuis
qu’il a entamé le 1er juin une grève de la faim pour protester
contre les menaces de fermeture des sites d’enseignement de Buzancy et de Le
Chesne ainsi que contre les projets de
transfert total ou partiel des filières générales et de la filière Littéraire
des lycées de Bazeilles et de Givet vers ceux de Sedan et de Revin, était de
passage à Givet. Il y est resté quelques heures, le temps d’être accueilli par
les défenseurs d’un service public d’éducation alliant la qualité à la
proximité. Le temps aussi de donner quelques entretiens aux médias locaux
présents et d’échanger, entre autres, avec le
PG/La Pointe. Voici
ce qu’il nous a dit :
Emmanuel, tu as décidé le 1er juin d’entamer une
grève de la faim. Peux-tu préciser ce qui t’a poussé à prendre cette
décision ?
On s’est retrouvé à la fin du mois
de mai dans un brouillard complet avec un Dasen qui continuait à avancer d’un
pas et à reculer d’un pas sans dire précisément ses pensées. Il fallait donc
agir. J’étais partisan d’une radicalisation plus précoce, mais toutes les
composantes de l’opposition aux projets en cours n’étaient pas prêtes.
As-tu reçu des soutiens pour t’encourager dans ta
démarche ?
Oui ! J’ai reçu la visite de Jean Lassalle, député des
Pyrénées, le 04 juin. Il a discuté avec moi pendant 1h30. Depuis, il m’appelle
tous les jours pour prendre de mes nouvelles et m’encourager. J’ai été soutenu
aussi par plusieurs blogs, notamment celui du Parti de Gauche dans la Pointe et celui de Michèle
Leflon. Quant à la presse, sans être un soutien, elle a relayé mon action.
Les autorités de l’Education nationale ont-elles pris
contact avec toi depuis le 1er juin ?
Jamais ! Pourtant, tous les jours, le Dasen passe à 5 mètres de ma caravane.
Crois-tu que ton action pourra conduire l’Education
nationale à abandonner ses projets ?
J’en suis persuadé ! Autrement, je ne me serais pas lancé là-dedans. Concomitamment, j’ai initié la création d’un collectif pour la
défense de nos écoles dans les Ardennes qui est fort d’environ 40 sympathisants
parmi lesquels on trouve des présidents de parents d’élèves, des enseignants,
des syndicalistes, des élus. Je ne suis donc pas seul, j’ai en réalité une
partie importante de la population derrière moi.
Aujourd’hui, quel est ton état de santé ? Combien de
temps comptes-tu continuer ton action ?
Il n’y a pas de problème en ce qui concerne mon état de
santé, mais ce n’est pas la problématique du jour. Quant à mon action, je suis
déterminé à la poursuivre jusqu’à l’obtention de ce qui figure dans la lettre
envoyée le 26 mai au Ministre de l’Education nationale…
1 commentaire:
Bravo et quel courage !
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