"Il n’y a pas
de petites économies ni de sujets qui puissent être bradés sur l’autel de
l’austérité solférinien. En visite dans un lycée polyvalent de
Seine-Saint-Denis le 6 juin pour ouvrir la session du bac 2013, Vincent Peillon
en a profité pour sonner la charge contre le baccalauréat comme examen
national. Pince sans-rire, le Ministre a déclaré « On aura à
faire évoluer le bac. Il n’est pas gravé dans le marbre », et a évoqué son
allègement et le passage de certaines épreuves au contrôle continu. Nous ne sommes pas dupes, ce qui est remis en cause est
uniquement le coût du bac, le reste n’est qu’enfumage et enrobage. À l’heure où
la majorité des pays d’Europe se tourne vers notre modèle d’examen, le
gouvernement enferme la France
dans la spirale sans fin de la rigueur.
Par contre, et malgré le caractère polyvalent de
l’établissement dans lequel il s’exprimait, Vincent Peillon s’est montré
particulièrement silencieux sur le bilan calamiteux de la réforme du bac
professionnel qui a produit le désastre de voir reculer de 6 % le nombre de bacheliers.
Normal, il vient de le valider et le conforter dans la loi dite de
refondation ! Cette réforme qui n’avait comme unique but que de compresser
toujours plus les budgets de la voie professionnelle sans vision aucune sur
l’avenir des jeunes et de la Nation
sonne comme une jolie petite musique pour les tenants de la rigueur. Pour Peillon, le bac c’est avant toute chose les économies
et l’austérité. La refondation Peillon, c’est creuser pour enterrer la cassette !"
Magali ESCOT, responsable nationale éducation PG
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