"Lundi, à l’appel de Sud-énergie, les salarié(e)s ont entamé
un mouvement de grève à la centrale nucléaire de Belleville (Cher), grève qui
pourrait s’étendre aux autres centrales de la région : Dampierre-en-Burly
(Loiret), Chinon (Indre et Loire) et Saint-Laurent-des-Eaux (Loir-et-Cher). Ce
mouvement est lié à une enquête ouverte contre EDF, pour « travail
dissimulé, délit de marchandage et prêt illicite de main d’oeuvre » entre
entreprises sous-traitantes intervenant à la centrale de Belleville, d’après le
syndicat Sud-Energie. C’est sur la base de procès verbaux envoyés par
l’ASN à l’inspection du travail que le procureur de la République de Bourges a
fait procéder à des investigations.
Ces conditions de travail insupportables s’appliquent notamment
et surtout aux salarié(e)s sous-traitants, qui sont en première ligne face aux
dangers de la contamination et qui subissent en silence la dégradation d’une
filière qui n’en finit pas de baisser ses coûts et de diluer ses
responsabilités, au détriment de la sécurité des populations et du respect de
notre environnement. Ce mouvement de grève est donc un avertissement à EDF qui
préfère faire des économies, au sacrifice de la sûreté et de conditions
de travail satisfaisantes.
Le Parti de Gauche appelle le gouvernement et les autorités
compétentes à intervenir en urgence pour qu’EDF obéisse immédiatement aux
recommandations de l’ASN. La soumission à l’intérêt général ne concerne pas que
les ouvriers du nucléaire mais avant tout celles et ceux qui ont la
responsabilité des centrales. Le Parti de Gauche réaffirme son soutien plein et
entier à ces employé(e)s qui luttent et combattent pour la sécurité de
tous, notamment face aux menaces de perte de leur emploi, et la nécessaire
urgence d’un retour d’EDF, d’AREVA et du CEA sous la responsabilité totale de
l’État."
(communiqué du Parti de Gauche, 14 mai 2013)
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