facebook

.

.

"Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel" (Jean Jaures/discours à la jeunesse)

"Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel" (Jean Jaures/discours à la jeunesse)

vendredi 17 mai 2013

Les ambulances Bridoux seront-elles condamnées à disparaître ?

Dans la Pointe, il n’est pas rare de croiser un véhicule arborant le nom Bridoux, qu’il s’agisse d’une ambulance, d’un VSL, d’un taxi médicalisé ou même d’un véhicule de transport d’enfants. Fondée en 1961 à Haybes, cette société familiale, devenue en 1991 la Sarl Ambulances Bridoux, a en effet étendu son périmètre d’intervention à Givet en créant en 2004 la Sarl Bridoux fils afin de reprendre le fonds de commerce des ambulances Porcelli. Une extension à l’intérêt géographique évident, avec à la clé la cohabitation de deux entreprises qui auraient dû opérer après le décès du fondateur un rapprochement juridique afin de mettre en place une meilleure gouvernance ! Hélas, ce n’a pas été fait et en 2006, malgré une nouvelle progression de son chiffre d’affaires, la Sarl Ambulances Bridoux a vu ses comptes lourdement basculer dans le rouge, ce qui a eu pour effet de rendre ses capitaux propres négatifs.

Une procédure de redressement judiciaire a alors été ouverte en septembre 2006 et elle a abouti en juin 2008 à un plan de continuation. Une bouffée d’oxygène pour l’entreprise qui a cependant été de courte durée puisque, suite à une démarche entreprise par une partie des salariés jugeant excessif le nombre d’heures supplémentaires à effectuer, l’Inspection du Travail a imposé à la fin de l’année 2010 l’embauche de 5 personnes. Logique au regard du code du travail que tout patron se doit de respecter, même s’il est confronté à des difficultés, cette décision a eu pour conséquence de mettre l’entreprise dans l’incapacité de s’acquitter de ses cotisations auprès de l’URSSAF. Celle-ci a alors réagi en demandant au Tribunal de Commerce la liquidation de la Sarl Ambulances Bridoux, qu’elle a obtenue le 18 avril 2013. C’en est donc aujourd’hui fini de l’entreprise semi-séculaire de Haybes et de ses 18 employés ! Parallèlement, la Sarl Bridoux fils, qui emploie de son côté 5,5 salariés, a également connu des difficultés qui ont conduit à sa mise en redressement judiciaire le 15 septembre 2012.

Une triste fin pour une aventure familiale qui rendait bien service aux habitants de la Pointe, diront certains. Ce serait toutefois aller un peu vite en besogne puisque la Sarl Bridoux fils, forte de ses fonds propres très largement positifs et de son résultat net dépassant les 15.000 euros depuis 3 ans, envisage de valoriser ses 10 conventions taxis et ses 3 agréments ambulance en reprenant 11 salariés de l’ex Sarl Ambulances Bridoux. Pour vérifier la viabilité de ce projet, le dirigeant de l’entreprise a d’ailleurs commandé auprès du cabinet KPMG dont la réputation de sérieux n’est plus à faire une étude prévisionnelle sur l’impact que cette reprise partielle aurait sur les comptes de l’entreprise. Il en ressort qu’avec les économies d’échelle réalisables sur les postes administratifs et une réorganisation des horaires permise par le regroupement des effectifs, l’excédent brut d’exploitation serait de 57.000 euros par an. A priori, cette somme serait suffisante pour financer le plan de redressement de la Sarl Bridoux fils, à condition toutefois de mettre en place des outils de gestion stricts des flux de trésorerie et d’améliorer la gouvernance de l’entreprise.

Rien d’insurmontable donc, bien au contraire, d’autant qu’il s’agit de sauver 11 personnes des affres du chômage dans une région où la situation de l’emploi est catastrophique ! Par conséquent, le PG/La Pointe soutient ce plan de reprise partielle et souhaite vivement que toutes les personnes impliquées dans ce dossier, à commencer par le mandataire judiciaire et l’administrateur judiciaire, en fassent de même. Si ce n’était pas le cas, ce serait non seulement choquant, mais cela amènerait aussi à se poser des questions sur les motivations de ceux qui ne feraient pas passer l’emploi en priorité…

Laurent Bouvier     

5 commentaires:

Anonyme a dit…

j étais salarié dans la société Bridoux Haybes je trouve le commentaire de mauvaise fois de mr Bridoux, il accuse certains chauffeurs d'avoir contactés l'inspection du travail car nous ne voulions pas faire d'heures supplémentaires, c'est totalement faux. Nous avons toujours assumer le travail, cependant nos heures supplémentaires ne nous étaient pas payées a leur juste valeur, elles étaient affichées en prime d’assiduité au tarif de base. Nous ne sommes pas de mauvaise foi, plutôt que de reprendre du personnel il fallait nous payer nos heures supplémentaires comme la loi le stipule.Nous ne sommes pas responsable si Mr Bridoux ne paye pas l'urssaf!!!!!

Anonyme a dit…

également salarié dans cette entreprise je rejoint les propos si dessus!!!!!!!!!

Anonyme a dit…

Un autre salarié également outré par tant de mauvaise foi. Pendant de nombreuses années nous avons prouvé à Monsieur Bridoux notre courage et notre détermination en regard du travail qui nous était demandé!
Seule, le susceptibilité de Monsieur Bridoux l'a poussé à embaucher 5 personnes supplémentaires dans le but de nous limiter à 151 heures maximum. Plutôt que des nouvelles embauches, il aurait mieux fait de nous payer nos heures supplémentaires au tarif prévu par la législation et ainsi alléger ses cotisations URSSAF.

Anonyme a dit…

Monsieur Bouvier,
Avant de défendre bille en tête, non pas des salariés ni même une entreprise mais un patron qui semble-t-il n'a rien de vertueux, d'ici à la taxer de patron voyou peut-être ne serait pas exclu, vérifier vos infos auprès des salariés, victimes de la mauvaise gestion de ce Monsieur, pauvre victime d'un état si acharné à le déplumer si j'ai bien compris. La parano bien souvent est la parure des gens qui ne sont pas irréprochables, d'ailleurs c'est bien connu, c'est toujours la faute des autres surtout de ces incroyables salariés,( certainement des communistes ou pire encore du parti de gauche !) qui refusent de travailler pour rien et qui tirent à boulet ROUGE sur l'ambulance ! Encore un pauvre patron martyrisés par des "salauds de salariés" . On a souvent difficile à vous comprendre, monsieur Bouvier et plus souvent encore à vous suivre !

Vigilant pour l'avenir de la Pointe a dit…

Mais mon cher courageux anonyme , celui de 06h39 aujourd'hui qui n'a eu besoin que de 3 minutes pour que son message soit en ligne et qui de ce fait est parfaitement identifiable, rien ne vous oblige à me suivre. Quant à me comprendre, ce serait faisable si vous connaissiez la formule pourtant célèbre de Machiavel : "en politique, le choix est rarement entre le bien et le mal mais entre le moins mal et le pire" ! Sortez donc du manichéisme que vous prônez et qui n'est en fait qu'une manifestation de paresse intellectuelle. Puis posez vous la question de l'utilité de sauver 11 emplois dans la Pointe, fut-ce par un patron qui n'a rien de modèle !!! D'ailleurs, si vous voulez avoir accès à mes sources, c'est bien volontiers que je mettrai à votre disposition l'étude qui a été réalisée par la cabinet KPMG et qui a été déposée devant le Tribunal de commerce de Sedan... Laurent Bouvier, qui ne se cache pas derrière son petit doigt lorsqu'il en a après quelqu'un