A l'initiative de la DREAL et de la Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l'homme, une enquête a été réalisée auprès de l'ensemble des communes du département pour établir un état des lieux de la situation de l'éclairage nocturne dans les Ardennes. Pour ce faire, un questionnaire a été envoyé dans chaque mairie afin de connaître le nombre de points lumineux, celui des lampes blanches et jaunes ainsi que la puissance des lampes, mais aussi l'existence ou non d'une extinction la nuit de l'éclairage public et de celui des mises en valeur du patrimoine. Son objectif ? Déterminer les consommations et les dépenses d'électricité liées à l'éclairage public, bien sûr, mais aussi avoir un état des lieux précis de la pollution lumineuse qui affecte, entre autres, la faune nocturne.
Rien de bien méchant, donc, bien au contraire ! Pourtant, sur les 463 communes que comptent les Ardennes, 24 n'ont fourni aucune réponse et 146 se sont contentées de retourner quelques informations très lacunaires. Un gros tiers des municipalités a par conséquent refusé la transparence sur le sujet. Cela n'a cependant pas empêché, grâce aux données collectées par de nombreux particuliers, d'établir un état des lieux presque complet du département qui a été synthétisé sur la carte qui figure ci-dessous. Un document bien intéressant qui montre que si 338 communes procèdent à l'extinction totale de l'éclairage public et des mises en valeur du patrimoine, 39 se contentent d'une extinction partielle qui prend souvent la forme d'un abaissement de la puissance à partir d'une certaine heure et 86 ne font aucun effort de réduction de leur éclairage nocturne.
Dans le détail, on peut notamment remarquer que ce sont les communes rurales du sud du département qui ont un comportement vertueux alors que la plupart de celles de la Pointe, parmi lesquelles 10 n'ont toujours pas retourné leur questionnaire (Aubrives, Charnois, Chooz, Fepin, Fromelennes, Landrichamps, Montigny sur Meuse, Rancennes, Vireux Molhain et Vireux Wallerand) se distinguent par une absence totale de prise en compte des problématiques liées à l'éclairage nocturne ! Une situation qui s'explique certainement par la manne financière de la centrale de Chooz qui permet à ces communes de ne pas trop faire attention à leurs dépenses courantes, à moins que ce ne soit par l'absence de "lumières" locales capables d'éclairer des autochtones qui ne jurent que par tout ce qui brille...
jaune : l'éclairage nocturne reste allumé toute la nuit
bleu : extinction partielle de l'éclairage nocturne
violet : extinction de l'ensemble de l'éclairage public et des mises en valeur du patrimoine
blanc : absence de données.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire