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"Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel" (Jean Jaures/discours à la jeunesse)

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vendredi 18 avril 2014

Les Ardennes sont devenues un réservoir de main d'oeuvre


En 2012, les actifs occupés résidant dans les Ardennes étaient au nombre de 108.300. Parmi eux, 42.000 travaillaient dans la commune où ils habitaient et 55.900 dans une commune ardennaise différente de celle où ils résidaient. Par conséquent, 10.400 exerçaient un travail en dehors du département, soit 9,6 % du total ! Sans surprise, attraction du bassin d'emplois de Reims oblige, plus de la moitié d'entre eux occupaient un poste dans la Marne tandis que moins d'un sur cinq franchissait la frontière pour profiter des salaires plus élevés en Belgique. Quant aux autres, ils travaillaient soit dans un département non-limitrophe (1.670 actifs dont 330 à Paris) soit dans l'Aisne ou la Meuse

En sens inverse, sur les 101.510 actifs occupés travaillant dans les Ardennes, seulement 3.610 provenaient de l'extérieur du département, soit 3 fois moins ! Parmi eux, 40 % résidaient dans la Marne et environ 1/3 (1.210 très exactement) dans un département non-limitrophe. Avec de tels chiffres, tous les flux domicile-travail étaient bien sûr négatifs, à l'exception de ceux existants avec la Meuse dont la situation économique est encore pire que celle de notre département. Voilà pour le constat brut que l'on peut faire à partir des chiffres on ne peut plus officiels fournis par l'enquête complémentaire réalisée par l'INSEE en 2012. Toute la question est maintenant de savoir comment l'interpréter.

A n'en pas douter, les plus optimistes verront dans ces quelques données la preuve que les Ardennes possèdent un cadre de vie tellement attrayant qu'il a entraîné l'installation d'actifs extérieurs. Et par milliers de surcroît ! Mais pour ma part, j'y vois plutôt un signe du déclin de l'économie ardennaise qui n'est plus en état de fournir du travail à l'ensemble de la population du département. Une situation bien triste quand on songe aux milliers d'ouvriers qui venaient, il y a à peine quelques décennies, chaque jour des terres voisines et notamment de Belgique pour travailler dans les multiples usines ardennaises à la réputation bien établie...   

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