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"Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel" (Jean Jaures/discours à la jeunesse)

"Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel" (Jean Jaures/discours à la jeunesse)

mardi 29 avril 2014

Le désolant dérapage de Michel Platini en dit très long...

Tout le monde s’en souvient, les supporters de l’équipe de France bien sûr, ceux des clubs dans lesquels il a joué, mais aussi les adversaires qui ont eu la rude tâche de devoir l’affronter ! Sur le terrain, Michel Platini c’était une vision exceptionnelle du jeu, une adresse hors du commun, l’altruisme et au bout, bien souvent, la victoire. Un génie du ballon rond qui, après avoir permis à la France de revenir dans le cercle des grandes nations footballistiques, avait eu l’intelligence rare d’arrêter sa carrière alors qu’il était encore au sommet de son art. Devenu ensuite président de l’UEFA, celui qui fut le premier joueur de l’histoire à recevoir trois ballons d’or consécutivement se distingua encore en affirmant qu’il allait protéger son sport des marchands du temple et rendre le football aux footballeurs.

Il le pensait, c’est certain, mais les quelques réformes qu’il a entreprises n’ont pas permis à l’homme aux 356 buts d’atteindre celui-ci, ô combien plus difficile : celle des coupes d’Europe n’a pas gêné les grands clubs et a renforcé le poids de la Ligue des champions ; celle de l’Euro a affaibli la compétition en l’ouvrant à huit équipes supplémentaires ; celles des matchs amicaux risque de mettre à mort ces moments de test et de pression moindre. Rien de brillant donc pour l’incarnation du beau jeu, qui s’égara ensuite de façon aussi éclatante qu’inattendue en votant pour l’absurde candidature du Qatar à l’organisation de la Coupe du Monde en 2022 ! Mais samedi dernier, dans une déclaration consternante que vous trouverez in extenso dans la vidéo ci-dessous, l’ancienne gloire du football français semble avoir abdiqué devant le business dans ce qu’il a de plus bas. Oser demander à la population brésilienne de mettre en veille ses légitimes revendications jusqu’à la fin de la Coupe du Monde, c’est non seulement séparer artificiellement la compétition des frais difficilement supportables qu’elle entraîne dans un contexte social très tendu, mais c’est aussi rabaisser les habitants du pays hôte au rang de simples marionnettes au service du sport. C’est tout bonnement inacceptable…


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