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"Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel" (Jean Jaures/discours à la jeunesse)
jeudi 31 janvier 2013
mercredi 30 janvier 2013
Avec Peillon, L’Histoire s’écrit à reculons !
"Deux de chute ! Jusqu’au samedi 26 janvier 2013, en
France, l’école publique était laïque, gratuite et obligatoire. Mais au détour
de la publication au Journal officiel du décret instaurant la semaine de 4,5
jours à l’école primaire, Vincent Peillon vient de signer la fin de la gratuité
et de ce fait de l’obligation scolaire.
Comme l’ont confirmé le socialiste André Laignel, premier
vice-président délégué de l’Association des Maires de France (AMF), puis le
ministère lui-même, le caractère gratuit ou payant des activités périscolaires
issues de la réforme des rythmes "dépendra des collectivités locales"
et elles "ne seront obligatoires ni pour les enfants et les parents, ni
pour les collectivités territoriales". Les enfants nés au mauvais endroit
ou qui ne payeront pas seront donc mis à la porte de l’école !
Vincent Peillon nous ramène à l’âge de pierre de l’ancien
régime en termes d’instruction publique. Quand, dès 1792 Condorcet proclamait
l’extension de la gratuité, qui était ensuite confirmée en 1793 dans le rapport
parlementaire sur l’éducation gratuite, obligatoire et nationale, quand les
lois Ferry de 1881 et 1882 réaffirmaient cette volonté face aux réactionnaires
de tous poils, le gouvernement Ayrault troque lui l’école républicaine contre
l’école à la carte, laissant les collectivités se débrouiller face à
l’austérité qu’il leur impose.
En République, le caractère obligatoire est consubstantiel à
la gratuité ! En s’attaquant aux fondamentaux de l’école républicaine, le
gouvernement signe une division irréparable ! Pour le Parti de Gauche,
l’école doit se faire à l’école, elle est obligatoire partout, pour tous les
élèves et gratuitement."
François Cocq, secrétaire national à l'éducation
mardi 29 janvier 2013
C'était l'époque où le Parti socialiste était encore de gauche...
Voilà un document pratiquement oublié : l'hymne du Parti socialiste, intitulé "changer la vie", créé en 1977 lors du congrès de Nantes ! Une chanson très militante, écrite par Herbert Pagani et mise en musique par Mikis Theodorakis, avec des paroles vibrantes qui n'ont absolument rien perdu de leur actualité. Hélas, ce petit chef d'oeuvre qui condense les aspirations du peuple de gauche semble bien être sorti de la mémoire des tenanciers actuels du parti à la rose...
Laurent Bouvier
lundi 28 janvier 2013
Un accord "donnant-perdant" pour les salariés : l’ANI décrypté
SYNTHESE
Les « nouveaux droits » qui figurent dans l’accord sont, en effet, de portée très limitée, tandis que des revendications patronales de grande portée sont satisfaites. Quels sont donc ces nouveaux « droits » ? La fameuse majoration de cotisation (incorrectement nommée « taxation ») des contrats à durée déterminée (CDD) courts est limitée : + 0,5 à + 3 points en fonction des types ou des durées de contrat, de moins d’un mois à trois mois. Elle peut aisément être contournée : en allongeant la durée des contrats les plus courts au-delà des seuils de majoration ; en recourant au CDD plus fréquemment pour le remplacement d’un salarié absent (pas de majoration) que pour un accroissement temporaire d’activité (majoration) ou en remplaçant les CDD par des contrats d’intérim, qui peuvent être conclus pour les mêmes motifs que les CDD et qui ne feront pas l’objet de majoration. Difficile de croire, par conséquent, à l’efficacité de cette mesure. Le coût de ce dispositif est estimé à 110 millions d’euros pour le patronat, mais il obtient en compensation une réduction de cotisations sociales de 155 millions d’euros pour les embauches en CDI de jeunes de moins de 26 ans.
On pourrait faire la même démonstration sur la quasi-totalité des conquêtes de papier de l’accord. Les droits rechargeables pour les chômeurs ? La discussion concrète se fera avec la renégociation de la convention UNEDIC, sans « aggraver le déséquilibre financier du régime d’assurance chômage ». Traduction : ce qui sera donné à certains chômeurs sera enlevé à d’autres. La couverture santé complémentaire généralisée ? Elle est renvoyée à la négociation de branche, et en cas d’échec, ce n’est qu’en 2016 que toutes les entreprises seraient tenues d’assurer la couverture d’un « panier de soins » limité, le tout financé à moitié par les salarié-e-s.
Le patronat, quant à lui, peut se féliciter de l’accord. Il gagne à la fois une plus grande flexibilité et une plus grande sécurité juridique. Tout d’abord la conclusion d’« accords de compétitivité-emploi » souhaités par Sarkozy, qualifiés d’« accords de maintien dans l’emploi », est rendue possible. Un accord pourra, ainsi, prévoir une baisse de salaire en échange du maintien de l’emploi. Le salarié qui refusera sera licencié pour motif économique. La « cause réelle et sérieuse » sera en fait l’accord lui-même et l’employeur sera exonéré de l’ensemble des obligations légales et conventionnelles attachées au licenciement économique.
De fait, le contrat de travail ne pourra plus résister à l’accord collectif, même si ce dernier est moins favorable au salarié. L’inversion de la hiérarchie des normes et la destruction du principe de faveur se poursuivent. Il devient également possible de déroger par accord d’entreprise aux procédures de licenciement économique collectif. L’employeur aura d’ailleurs le choix de rechercher l’accord avec les syndicats ou de soumettre directement ses souhaits en matière de procédure et de contenu du plan social à l’homologation de l’administration.
Les délais de contestation sont drastiquement raccourcis : 3 mois pour contester l’accord ou l’homologation (12 mois actuellement), 12 mois pour un-e salarié-e contestant son licenciement (5 ans actuellement). Tout est fait pour éviter que le juge judiciaire s’en mêle, pour « sécuriser les relations de travail », comme le dit le MEDEF. Cerise sur le gâteau, l’article 26 limite l’accès au juge prud’homal : instauration d’un délai de 2 ans maximum pour une réclamation portant sur l’exécution ou la rupture du contrat de travail (sauf discrimination) et de 3 ans pour une demande de salaire en cours d’exécution du contrat (contre 5 ans actuellement).
Enfin, les prérogatives des comités d’entreprises sont réduites par diverses dispositions et un délai de trois mois supplémentaire est accordé aux employeurs pour organiser l’élection des délégués du personnel et des membres du comité d’entreprise une fois atteint l’effectif déclenchant l’obligation, ainsi qu’un délai d’un an pour respecter la totalité des obligations liées au dépassement des seuils d’effectif de 11 et de 50 salarié-e-s : un comble !
Cet accord ne fera pas reculer la précarité, ni le chômage, ne créera pas d’emploi, mais fera régresser un peu plus les droits des salarié-e-s, à commencer par les plus précaires d’entre eux, les femmes en particulier. Il a été signé par trois organisations syndicales n’ayant rassemblé aux dernières élections prud’homales que 38,7% des voix (et 28,11 % au récent référendum de représentativité organisé dans les TPE-PME). Si les règles de validité permettent actuellement de considérer cet accord comme « majoritaire », il apparaît éminemment problématique qu’il puisse être repris dans la loi, alors même qu’il n’est signé que par des organisations ne représentant qu’une minorité de syndicats et de salarié-e-s. La majorité de gauche au Parlement n’a pas été élue pour mener une politique d’inspiration aussi nettement libérale.
La Fondation Copernic et Attac ont décidé, par conséquent, d’appeler tous les acteurs du mouvement social et syndical, ainsi que des partis de la gauche et de l’écologie politique à organiser la mobilisation nécessaire pour s’opposer à cet accord.
-Source: Fondation Copernic edité sur le site internet "ATTAC"-
dimanche 27 janvier 2013
KME : face à la menace, la résistance s’organise !
Né en 1886 sous l’appellation SMI (Societa Metallurgica
Italiana), le groupe KME, qui est spécialisé dans la production et la
commercialisation de produits en cuivre et dont le siège social se situe toujours
en Italie à Florence, a connu un développement considérable. A tel point
qu’aujourd’hui, avec une production annuelle de 485.000 tonnes de produits
semi-finis en cuivre et alliages de cuivre fabriquée dans 13 sites de
production implantés dans 5 pays européens et en Chine, cette multinationale
qui compte 6.250 salariés réalise un chiffre d’affaire annuel d’environ 3
milliards d’euros ! De quoi en faire un des 30 premiers groupes
industriels mondiaux dans le secteur des métaux (ferreux et non ferreux), un
des 8 premiers dans la métallurgie non ferreuse et même le premier dans la
fabrication de produits semi-finis en cuivre avec 30 % de parts de marché en
Europe et 7 % du marché mondial. Un véritable colosse donc, qui est implanté
dans la Pointe
des Ardennes à Flohimont où il possède l’ex-usine Tréfimétaux qui compte encore
290 salariés.
Hélas, ce colosse n’est plus ce qu’il a été puisqu’après
avoir connu une perte de 18,2 millions d’euros en 2010, il a encore perdu 14,3
millions d’euros en 2011 ! Une situation alarmante, due en partie au cours
très élevé du cuivre, qui a amené le groupe à annoncer il y a quelques semaines
un plan de suppression d’environ 450 emplois dont 72 en France. Et
malheureusement, le site de Fromelennes n’a pas réussi à passer entre les
gouttes puisque 12 postes administratifs devraient y disparaître. Pire, on a
appris la semaine dernière qu’un projet visant à "mettre en veille" la fonderie où sont employés 68 salariés était également dans les cartons. Cette
nouvelle a aussitôt fait l’effet d’une bombe, laissant craindre le pire pour
l’avenir à court terme de l’usine, puisque la fonderie en constitue le cœur,
que sa "mise en veille" n’est pas sans rappeler le précédent
d’Arcelor-Mittal à Florange et que tous les salariés savent que si le groupe
réduit la voilure en Europe, il l’augmente en Chine où il a ouvert en 2009 une
usine ultramoderne à haute capacité de production. La résistance s’est donc
organisée afin d’être plus fort lors du comité central d’entreprise qui se
tiendra ce mercredi à Courbevoie.
Pour se faire, une rencontre a été sollicitée auprès du
Ministère du redressement productif. Elle aura lieu lundi, à 10 h00, avec deux
conseillers d’Arnaud Montebourg afin de réfléchir à la pérennité de la filière
cuivre en France et des entreprises qui y travaillent. Sur le terrain, la
mobilisation s’est également enclenchée avec la création d’une page Facebook intitulée
« Non à la fermeture de la fonderie de KME Givet » qui compte déjà
plus de 550 membres et le lancement d’une pétition en ligne qui a pour sa part
déjà recueillie 175 signatures. Des initiatives intéressantes, que le
PG/La Pointe
soutient sans réserve, comme le feront sans nul doute tous ceux qui ont compris
le poids que représente l’usine KME qui est le dernier grand poumon économique
privé du canton de Givet. Nous vous encourageons donc vivement à montrer votre
solidarité envers les salariés menacés en signant leur pétition. Pour ce faire,
rien de plus simple, il vous suffit de cliquer sur le dessin ci-dessous et de suivre les instructions :
Laurent Bouvier
Laurent Bouvier
samedi 26 janvier 2013
La campagne "l'alternative à l'austérité, c'est possible" est lancée...
(prise de parole de syndicalistes d'Arcelor-Mittal et discours de Jean-Luc Mélenchon, co-président du Parti de gauche)
(discours de Pierre Laurent, Secrétaire national du Parti communiste français)
(discours de Clémentine Autain, Porte-parole de la FASE)
vendredi 25 janvier 2013
Aubrives : un verbiage inapproprié et un bon camouflet pour débuter l’année !
En moins d’une semaine, la commune d’Aubrives, dont la population légale s’élève depuis le 1er janvier 2013 à seulement 868 habitants, a connu deux évènements marquants ! Le premier, qui a eu lieu samedi dernier à 11h00, a été la traditionnelle cérémonie des vœux. Pour la deuxième année consécutive, elle a été réservée aux seuls habitants de la commune, non par souci d’économie - comme l’a si bien montré l’excellent article paru dans L’Ardennais en date du 17 janvier – mais pour que la "bonne parole" ne soit révélée qu’à la population ayant accordé de peu sa confiance en 2008 à l’actuelle municipalité. Pour la deuxième année consécutive également, ce rituel, qui nécessite pour être digeste une grande capacité de synthèse et beaucoup de clarté, a commencé par une allocution du 1er adjoint Fabien Prignon dans laquelle il a d’abord souhaité au nom de l’ensemble du conseil municipal tous ses vœux au maire.
Puis, il a rappelé les quelques actions réalisées en 2012, comme le soutien aux associations, l’achat de tables et de chaises pour la classe de CP, les aides accordées par le CCAS ou encore la révision du P.L.U. et du P.C.S. (pour les non-initiés, il s’agit du plan local d’urbanisme et du plan communal de sauvegarde). Ensuite, il a insisté sur le démarrage du chantier de la salle polyvalente à vocation sportive et culturelle, en affirmant notamment qu’il s’agissait là de la réalisation de la promesse-clé du programme proposé aux Aubrivois(es) en 2008. Un propos étonnant pour qui se rappelle le contenu de ce document, mais qui ne saurait surprendre dans la bouche de quelqu’un qui n’a pas participé à sa rédaction ! Enfin, il a dénoncé en s’essayant sans grand succès au maniement de l’ironie les tracts "anonymes non signés" (sic) qui ont été distribués dernièrement dans le village, en les trouvant d’une part "flatteurs" puisqu’ils comparent la future salle polyvalente à une cathédrale et d’autre part "écologiques" étant donné que leurs auteurs ont procédé à un tri sélectif en ne les mettant pas dans toutes les boîtes aux lettres.
Il a alors laissé le crachoir à notre bon maire, Gilbert Leclercq, qui s’est livré en tremblotant à un exercice surprenant à plus d’un an de la fin de son mandat : une rétrospective des réalisations faites depuis le début de son entrée en fonction ! Cela lui a permis de rappeler que la part communale des impôts locaux n’a pas augmenté depuis 2008, qu’un lotissement de 7 parcelles a été ouvert, que la rue Votion et l’impasse Debussy ont été refaites et que la façade de la mairie a été rafraichie. Au passage, il n’a pas hésité, sans que le rouge de la honte ne lui monte au front, à s’attribuer un rôle dans les deux opérations strictement privées qu’ont été la réouverture du restaurant du village et la reprise de la CMIA. Toujours aussi mégalomane, il a ensuite vanté les mérites de la future salle polyvalente, annoncé le début de la construction d’un lotissement de 40 pavillons pour des agents EDF dans le courant de l’année et claironné qu’il voyait dans sa boule de cristal la population du village repasser au-dessus de la barre des 1.000 habitants en 2015. Enfin, il a rappelé qu’il était contre la nouvelle carte de l’intercommunalité et, profitant que le ridicule ne tue pas, il a osé conclure en affirmant que le coût des vœux, supérieurs à ceux de Sedan ou de Revin par exemple, n’était qu’une marque de respect envers les Aubrivois(es).
Au total, ces deux discours auront duré plus de 45 minutes, sans qu’à aucun moment il ne soit question du traitement du locataire du logement insalubre qui a défrayé la chronique à la fin de l’année dernière, ni du plan de financement de la salle polyvalente ou encore du calendrier de la nécessaire réfection de nombreuses voiries et de la discrimination que subit l'association "le Bel Age d'Aubrives" ! 45 minutes, c’est d’ailleurs le temps qu’a duré le deuxième évènement marquant de ce début d’année, à savoir une réunion du conseil municipal qui a eu lieu mardi dernier en présence de 8 élus et de 12 habitants du village, avec seulement 3 points à l’ordre du jour : la démission d’un deuxième conseiller municipal en la personne de Jean-Marie Moulin, la position de la commune sur le nouveau schéma de l’intercommunalité et l’annulation d’une délibération prise en juillet dernier. Le sujet le plus important était bien sûr le deuxième, sur lequel notre bon maire, visiblement dépassé par des considérations politiques qu’il ne maîtrise pas, a essayé d’obtenir sans débat l’adoption béate d’un texte venu d’on ne sait où. Mais le plus attendu était incontestablement le dernier !
Pourquoi ? Parce que la délibération en cause, qui permettait d’utiliser l’argent des contribuables pour attaquer en justice un habitant d’Aubrives dont la probité et le sens de l’intérêt général ne sont plus à démontrer, avait fait grand bruit au moment de son adoption dans des circonstances plus que contestables. A tel point qu’après avoir constaté qu’elle était entachée d’une double illégalité commise par un Gilbert Leclercq aveuglé par la haine, j’avais d’abord alerté le contrôle de la légalité dès le mois de juillet avant de saisir en septembre d’une requête en annulation le Tribunal administratif. C’est donc contraint et forcé par ma double démarche que notre brave maire a exposé les faits (à partir de 30min59sec), puis a quitté tout penaud la salle afin de laisser les membres présents du conseil municipal corriger sa grossière erreur...
Laurent Bouvier
(pour écouter cet enregistrement intégral de la séance du conseil municipal, il vous suffit de cliquer sur la flèche blanche)
jeudi 24 janvier 2013
QUI SONT CES GENS ?
50 % des demandeurs d’emplois ne perçoivent pas d’allocation de chômage !
Une partie est constituée par des jeunes qui n’ont pas assez travaillé pour ouvrir des droits au chômage. Ceux qui ont plus de 25 ans peuvent prétendre au RSA, les autres sont à la charge de leurs parents ou dans la rue….. L’autre partie concerne des chômeurs de longue durée qui ont épuisé leurs droits et qui bénéficient du RSA en attendant de percevoir un autre avantage comme une retraite (comme notre ami Raymond).
Depuis quelques mois, cette catégorie a augmenté de 15% ! (Source : chronique de ce jour sur Europe 1)
CARETTE Françoise
Ils ne nous feront pas taire !
"Après les grandes envolées de Arnaud Montebourg cet été
contre les patrons voyous, le gouvernement est revenu à ces premiers amours
avec l'appui à l'accord inique signé entre le Medef et 3 syndicats
minoritaires. La baisse du salaire et l'augmentation du temps de travail, sans
que les salariés puissent individuellement refuser sauf à être licenciés pour
motif personnel, seraient autorisés par le code du travail. Les procédures de
licenciement et les protections juridiques seraient réduites. Le Medef le
réclamait depuis 30 ans. Il est en train de l'obtenir d'un gouvernement qui se
dit de gauche. L'UMP peut se frotter les mains et pour cliver avec le
gouvernement, se concentrer contre l'égalité des droits devant le mariage.
Renault, le constructeur automobile, profite du contexte pour faire du chantage
aux fermetures d'établissements afin d'obtenir un accord baissant de fait les
salaires (au minimum de 5 à 7 % à l'horizon 2015 selon l'inflation estimée).
Pourquoi se gênerait-il puisque la leçon des derniers mois, c'est un
gouvernement dont la capacité d'action est inversement proportionnelle au
niveau de ses protestations. Les salariés de Florange s'en rendent compte tous
les jours qui continuent à exiger la nationalisation. Ceux de PSA-Aulnay sont
soumis de fait à un lock-out par la direction qui cherche à laisser pourrir la
situation.
Mais plusieurs luttes ont montré ces derniers temps qu'il était
possible pour les salariés de se battre pour d'autres solutions : M.Real et
Pilpa qui ont gagné le rejet de la liquidation, Petroplus qui a obtenu des
délais, Fralib qui continue à se battre. Plusieurs de ces entreprises en lutte
se retrouveront ensemble à Paris le 29 janvier pour exiger une loi contre les
licenciements et suppressions de poste sans réel motif économique. Nous serons
à leurs côtés ce jour-là comme nous serons avec les salariés de Virgin le même
jour. De même que nous serons dans la rue le 31 janvier avec les fonctionnaires
contre la RGPP
version socialiste (Map : modernisation de l'action publique).
Les associations
de chômeurs et précaires ont manifesté lundi aux cris de « Nous ne sommes pas
des pigeons, nous ne voulons pas des miettes, nous voulons nos droits ». Cela
n'empêche pas la Cour
des Comptes, dont le président est au PS, de trouver que les chômeurs sont trop
indemnisés alors que plus de la moitié d'entre eux ne perçoivent rien. Nous
n'acceptons pas que des juges (Cour des Comptes, Conseil constitutionnel), se
drapant dans une pseudo neutralité politique, imposent le discours libéral.
Nous allons tout faire pour mobiliser contre l'austérité, contre les atteintes
aux droits des travailleurs contenues dans l'accord emploi, contre la la
réduction des droits à l'indemnisation des chômeurs et contre les attaques
contre les retraites qu'on voit déjà se dessiner à l'horizon de l'été.
Le PS a
bien compris que sa politique soulevait de plus en plus de mécontentement. Cela
explique sa virulence actuelle contre le Front de Gauche. Il essaie par tous
les moyens de casser le Front de Gauche en ostracisant particulièrement le PG
et en sommant le PCF de rompre avec Jean-Luc Mélenchon ! Mais il n'y arrivera
pas car le Front de Gauche est la seule force politique à porter l'espoir de
celles et ceux qui veulent une autre politique."
Martine Billard, co-présidente du Parti de Gauche
mercredi 23 janvier 2013
Non à la casse de l’Education Nationale dans les Ardennes
Cet après-midi, à 14h30, un rassemblement a eu lieu à
Charleville-Mézières devant l’inspection académique afin de protester contre
les annonces faites il y a tout juste une semaine par Patrice Dutot, le
désormais célèbre Dasen des Ardennes. Malgré le froid et un horaire ne
permettant pas à tout le monde de pouvoir être disponible, il a rassemblé, sans
le moindre débordement, environ 250 personnes, parmi lesquelles on pouvait
distinguer, entre autres, une quinzaine d’élus venus avec leur écharpe
tricolore, des enseignants et des élèves parfois accompagnés de leurs parents.
Tous étaient particulièrement remontés contre le projet de restructuration de l’offre
d’enseignement dans le département, qui prévoit, d’une part la fermeture des
sites d’enseignement de Buzancy et du Chesne, et d’autre part le transfert des
filières générales du lycée de Bazeilles et de la série Littéraire du lycée de
Givet respectivement dans les lycées de Pierre Bayle à Sedan et de Jean Moulin
à Revin.
Menés notamment par le sénateur UMP Marc Laménie, qui ne
devait plus se souvenir qu’il a voté ces dernières années tous les budgets
matraquant le service public de l’Education Nationale, les manifestants
arboraient des banderoles rappelant, pour les unes les conséquences négatives
qu’entrainerait pour les élèves et les territoires ruraux la fermeture des 2
collèges du Vouzinois, et pour les autres l’attachement des lycéens de
Bazeilles au maintien dans leur établissement des filières hôtelières et
générales. Certaines étaient plus piquantes comme celle reprochant à Patrice
Dutot son comportement grâce à un détournement judicieux des 5 initiales de la
fonction qu’il occupe. De façon prévisible, ce dernier a cédé à l’usage qui
veut qu’une délégation soit reçue lorsqu’un tel attroupement de mécontents a
lieu. Mieux, il en a reçu 4, c’est-dire une par établissement concerné par son
projet de restructuration. Pour autant, s’il a écouté avec une attention
certainement non feinte les arguments qui ont ainsi pu lui être exposés, il ne
semble pas avoir reculé d’un pouce sur ses funestes intentions ! La
contestation continuera donc, sous d’autres formes qui seront bientôt
déterminées...
mardi 22 janvier 2013
Se retrouver bénéficiaire du RSA après avoir travaillé une partie de sa vie, impossible?
Raymond a 52 ans. Il travaille depuis 32 ans. Il a toujours
été ouvrier de production en fonderie. Depuis quelque temps il ne se sent pas
bien : il a des douleurs dans le dos. Il souffre de ce que l’on appelle
dans la législation des maladies professionnelles de troubles
musculo-squelettiques. Tout simplement il est ce que j’appelle « cassé de
partout », l’organisme vieilli prématurément par le travail de
nuit, les casse-croutes avalés à la va-vite, les rythmes de travail etc. Il est
en arrêt de travail depuis 6 mois.
Le médecin conseil de la sécurité sociale vient de le
convoquer : il faut qu’il envisage de reprendre son travail. Physiquement,
il n’est plus apte à son poste et son employeur ne pourra pas le reclasser dans
l’entreprise. Il va donc être licencié au titre de l’inaptitude au travail et
va se retrouver demandeur d’emploi. Comme il ne peut pas prétendre à sa
retraite avant 62 ans, il n’aura jamais assez de droits aux allocations de
chômage pour faire le lien avec sa retraite : il risque de devenir
bénéficiaire du RSA.
J’entends souvent des réflexions péjoratives concernant ces
bénéficiaires et j’ai exposé cette situation pour démontrer que personne n’est
à l’abri et qu’un salarié qui a travaillé peut se retrouver sans droits en très
peu de temps. Alors essayons de comprendre la situation des gens, ne jugeons
pas sans savoir ce qui s’est réellement passé dans leur vie et se dire qu’un
jour, cela peut nous arriver.
Françoise CARETTE -source : Vireux-Rive-Gauche -
lundi 21 janvier 2013
Vous avez dit "austérité" ? Bizarre !
Pour nous mettre dans l'ambiance, le "Canard enchaîné" du 16 janvier, en première page,
s'intéresse au travail récent du Fonds Monétaire International (le FMI), le gendarme écono-
mique du monde.L'austérité et la rigueur constituent son credo, martelés par les media, et
mettent les pays à genoux.
C'est également au nom de cette vision des choses qu'un choc d'austérité salariale est préconisé,
soit-disant pour améliorer la compétitivité de la France.Ces docteurs Diafoirus, comme chez
Molière, ne connaissent que la saignée (des autres) comme remède.
Eh bien le FMI s'est trompé lourdement dans ses calculs sur les conséquences de l'austérité
mise en oeuvre pour réduire le déficit public, c'est à dire, les dépenses publiques non financées
par les recettes d'impôts.Conséquences sur la richesse nationale, appelée Produit Intérieur
Brut, ou PIB.
"Le FMI pensait qu'une réduction du déficit public de 100 réduirait le PIB de 50.Pas du tout !
C'est sans doute trois fois plus. Une paille.Autrement dit,trop d'austérité pourrait bien être
mortelle et le FMI se révéler un tueur en série !" écrit le Canard.
Bravo les experts ! Le pire c'est que les mêmes erreurs sont commises par la Commission
européenne, et par l'OCDE, l'organisation de coopération et de développement économique,qui
regroupe les 34 pays les plus riches du monde.
Les grossières erreurs du FMI ne l' "empêchent pas de continuer de plaider en faveur de l'austérité"
et avec lui les marchés de capitaux, et notre gouvernement PS-EELV.
Conclusion pour le Canard :"L'organisation de Washington plaidait, ces dernières semaines,
pour qu'en 2013 Paris réduise ses effectifs moins vite que prévu,pour ne pas aggraver encore la
crise.Elle va bientôt supplier Hollande d'abandonner la rigueur et conseiller à la Grèce de s'endetter ?"
Nous marchons sur la tête avec les fanatiques de la rigueur et de l'austérité.
Les économistes lucides et responsables se sont constitués en association qu'ils ont nommée
"Les atterrés". Ils parlent de débâcle de la rigueur, de capitalisme du désastre...
L'incompétence et l'imposture ont fait suffisamment de dégâts pour que les citoyens que nous
sommes, y mettent le holà.
Non à l'austérité et au chômage !
Une alternative est possible !
Il faut gouverner pour l'emploi !
Le Front de Gauche lance la campagne citoyenne contre l'austérité cette semaine.
Cette campagne est celle de tous les citoyens démocrates,responsables, et soucieux de l'intérêt
général, honnêtes, et solidaires.
Cette campagne de longue durée, est prévue pour plusieurs mois ,car elle s'attaque aux racines
de la dictature des marchés financiers et au productivisme, est puissante et méthodique.
La France a besoin d'une autre orientation économique, sociale et écologique que celle qui satisfait
aux exigences du MEDEF et des actionnaires.
Un large débat est organisé et va se dérouler.25 premières mesures sont proposées à la discussion.
François Hollande et son gouvernement PS-EELV ont fait le choix de l'austérité.
Partout en Europe, cette politique a entraîné une contraction de l'activité économique et une ex-
plosion du chômage.Il en va de même en France , avec 4,6 millions de demandeurs d'emploi.
le Front de Gauche ne l'accepte pas, et propose une alternative.Celle-ci s'appuie sur le refus de la
soumission au traité européen, aux marchés financiers et sur la volonté de promouvoir une autre
répartition des richesses en faveur du salariat, un autre type de développement économique non
productiviste, s'appuyant notamment sur la réindustrialisation de notre pays et la planification
écologique afin de satisfaire les besoins sociaux et écologiques du plus grand nombre.Il est urgent
de mettre en place une politique de création massive de millions d'emplois.
C'est parti !
par ch.Celdran
s'intéresse au travail récent du Fonds Monétaire International (le FMI), le gendarme écono-
mique du monde.L'austérité et la rigueur constituent son credo, martelés par les media, et
mettent les pays à genoux.
C'est également au nom de cette vision des choses qu'un choc d'austérité salariale est préconisé,
soit-disant pour améliorer la compétitivité de la France.Ces docteurs Diafoirus, comme chez
Molière, ne connaissent que la saignée (des autres) comme remède.
Eh bien le FMI s'est trompé lourdement dans ses calculs sur les conséquences de l'austérité
mise en oeuvre pour réduire le déficit public, c'est à dire, les dépenses publiques non financées
par les recettes d'impôts.Conséquences sur la richesse nationale, appelée Produit Intérieur
Brut, ou PIB.
"Le FMI pensait qu'une réduction du déficit public de 100 réduirait le PIB de 50.Pas du tout !
C'est sans doute trois fois plus. Une paille.Autrement dit,trop d'austérité pourrait bien être
mortelle et le FMI se révéler un tueur en série !" écrit le Canard.
Bravo les experts ! Le pire c'est que les mêmes erreurs sont commises par la Commission
européenne, et par l'OCDE, l'organisation de coopération et de développement économique,qui
regroupe les 34 pays les plus riches du monde.
Les grossières erreurs du FMI ne l' "empêchent pas de continuer de plaider en faveur de l'austérité"
et avec lui les marchés de capitaux, et notre gouvernement PS-EELV.
Conclusion pour le Canard :"L'organisation de Washington plaidait, ces dernières semaines,
pour qu'en 2013 Paris réduise ses effectifs moins vite que prévu,pour ne pas aggraver encore la
crise.Elle va bientôt supplier Hollande d'abandonner la rigueur et conseiller à la Grèce de s'endetter ?"
Nous marchons sur la tête avec les fanatiques de la rigueur et de l'austérité.
Les économistes lucides et responsables se sont constitués en association qu'ils ont nommée
"Les atterrés". Ils parlent de débâcle de la rigueur, de capitalisme du désastre...
L'incompétence et l'imposture ont fait suffisamment de dégâts pour que les citoyens que nous
sommes, y mettent le holà.
Non à l'austérité et au chômage !
Une alternative est possible !
Il faut gouverner pour l'emploi !
Le Front de Gauche lance la campagne citoyenne contre l'austérité cette semaine.
Cette campagne est celle de tous les citoyens démocrates,responsables, et soucieux de l'intérêt
général, honnêtes, et solidaires.
Cette campagne de longue durée, est prévue pour plusieurs mois ,car elle s'attaque aux racines
de la dictature des marchés financiers et au productivisme, est puissante et méthodique.
La France a besoin d'une autre orientation économique, sociale et écologique que celle qui satisfait
aux exigences du MEDEF et des actionnaires.
Un large débat est organisé et va se dérouler.25 premières mesures sont proposées à la discussion.
François Hollande et son gouvernement PS-EELV ont fait le choix de l'austérité.
Partout en Europe, cette politique a entraîné une contraction de l'activité économique et une ex-
plosion du chômage.Il en va de même en France , avec 4,6 millions de demandeurs d'emploi.
le Front de Gauche ne l'accepte pas, et propose une alternative.Celle-ci s'appuie sur le refus de la
soumission au traité européen, aux marchés financiers et sur la volonté de promouvoir une autre
répartition des richesses en faveur du salariat, un autre type de développement économique non
productiviste, s'appuyant notamment sur la réindustrialisation de notre pays et la planification
écologique afin de satisfaire les besoins sociaux et écologiques du plus grand nombre.Il est urgent
de mettre en place une politique de création massive de millions d'emplois.
C'est parti !
par ch.Celdran
samedi 19 janvier 2013
Vireux-Wallerand : la grenouille veut toujours se faire plus grosse que le boeuf !
Qu’est-ce qu’une ville ? La réponse à cette question
qui, de prime abord peut paraître bête, n’est pas si simple qu’on pourrait le
croire ! En effet, contrairement à ce que beaucoup pensent, ce terme ne correspond
au sens de l’administration territoriale contemporaine à aucune catégorie
particulière de communes puisque le décret de la Convention nationale du
10 brumaire an II (31 octobre 1793) qui est toujours en vigueur stipule que "toutes les dénominations de ville, bourg ou village sont supprimées et
que celle de commune leur est substituée". Officiellement, il n’y a donc
pas de ville en France ! Pourtant, on continue à utiliser couramment ce
terme pour distinguer certaines communes des autres. Un non-sens ?
Absolument pas puisque si l’administration a banni ce vocabulaire de ses
références, ce n’est pas le cas de l’INSEE, notre très sérieux institut
national chargé des statistiques. Pour lui, une ville est une commune possédant
une population agglomérée (autrement dit sans compter les écarts) d’au moins
2.000 personnes, soit beaucoup plus qu’en Islande où le seuil est de 300
personnes, mais nettement moins par exemple qu’en Espagne et en Corée du sud où
ce seuil est respectivement de 10.000 et de 50.000 personnes.
Symboliquement, il est donc intéressant pour une commune de
dépasser le seuil fixé par l’INSEE afin de se distinguer de la masse des
petites, des sans-grades, auxquelles on accordera forcément moins de
considération. De plus, dans ce qui est encore la Communauté de communes
Ardenne Rives de Meuse, ça a un autre avantage, et pas des moindres : cela
permet de faire partie du club très fermé des communes qui bénéficient du
financement des très coûteuses voiries d’intérêt communautaire ! Un véritable
privilège dont bénéficient bien sûr Givet et Fumay, mais aussi Haybes et
Vireux-Wallerand. Avec ceci de particulier, à savoir que si la population de
Haybes dépasse sans conteste le seuil avec une population légale qui s’élève
depuis le 1er janvier à 2.106 habitants, ce n’est pas le cas de
celle de Vireux-Wallerand qui, pour la 4ème année d’affilée et
malgré les déclarations de son maire dans l’Ardennais du 06/01/2010, lui est
légèrement inférieure avec une population légale pour 2013 de seulement 1.978
habitants. Pourtant, comme vous pouvez le voir sur les photos ci-dessous, les
véhicules de cette commune continuent à arborer fièrement l’appellation "ville de Vireux-Wallerand".
Un simple oubli d’adaptation à la nouvelle donne
démographique, diront certains, mais pas le PG/La Pointe qui voit dans cet
état de fait une volonté délibérée de cette commune de faire croire qu’elle a
le droit de continuer à bénéficier du privilège financier conséquent réservé à
celles qui jouent dans la cour des grandes. Il reste maintenant à espérer que
les délégués communautaires vont mettre fin rapidement à cette anomalie qui
devient avec le temps choquante...
Laurent Bouvier
Questions de style
Bien sûr on parla à table du revenu maximum annuel à trois cent mille euros. « avant ou après impôt » me demande Luchini. Je lui explique que la tranche à cent pour cent est inclue dans le barème de l’impôt. Les trois cent mille euros restent acquis ! Peut-être l’ai-je rassuré ! Pourquoi cette somme, comment, et ainsi de suite. Je ne dis pas que j’ai convaincu mais je vois bien que l’idée est alors comprise dans son sens exact : ni une punition ni une aigreur sociale mais un choix de vie en société où il est mis une limite à l’accumulation et aux consommations ostentatoires. A noter : stupeur de la tablée d’apprendre que le revenu maximum fut voté la nuit du 4 août quand furent abolis les privilèges féodaux. Le maximum à l’époque avait été fixé à 3000 livres de rente. Luchini n’a pas de raison a priori de nous être hostile. Et parmi tous ces gens que je vois là, si certains ne seront jamais de notre bord ni d’aucun appui politique, combien cependant sont venus me dire qu’ils votaient avec nous et comptaient sur nous. Mais oui ! Vous ne le croiriez pas. Moi aussi j’étais scotché. Et je ne parle pas seulement de ceux qui servent à table, ouvrent les portes, qui étaient tous, parfois imprudemment selon moi, chaleureusement heureux des salutations que nous nous fîmes contre l’usage qui fait ignorer les « petites mains » dans ces sortes de soirées. Je parle de quelques-uns des beaux messieurs et belles dames avec qui j’ai passé la soirée et partagé le repas. Quant aux autres, quoi ? Ils sont aussi notre pays. Il importe aussi qu’ils comprennent ce que nous allons faire et pourquoi nous voulons le faire. Surtout s’ils ne veulent pas en entendre parler. Et puis je suis rentré chez moi dans un Paris au froid de loup. Ce matin, au métro vers la gare de l’est où j’allais prendre mon train pour retourner à Strasbourg, un homme dormait par terre dans le hall avec son chien. Les Cendrillons d’hier savaient-ils que tous les carrosses redeviennent des citrouilles après minuit dans ce monde-ci ?
Ce matin un sms de victoire. Les camarades m’apprennent que les Pilpa ont gagné au tribunal. Peut-être mes lecteurs se souviennent-ils que je m’étais rendu dans l’entreprise en décembre pour soutenir la lutte, juste avant le meeting à Toulouse contre l’austérité ! Donc voilà : le plan social est rejeté. L’employeur est condamné à payer 2500 euros de frais de justice. Ces Pilpas vont sans doute fêter ça. C’est si dur de tenir en lutte ! Tout tient à la capacité du groupe humain à rester soudé. En tenant compte des contraintes qui pèsent sur chacun, et qui ne sont pas toujours dites, car la pudeur est là aussi. Une victoire c’est comme un matin de printemps : plein de promesses. La cohésion se renforce, on prend confiance en soi. Mais je suppose qu’il faudra aussitôt penser la suite. Car les décisions de justice favorables aux travailleurs sont méprisées par les puissants. Ils comptent sur l’usure et l’angoisse du lendemain qui ronge les salariés. Ce mépris ne leur coûte rien car il est rarement sanctionné. Et le nouveau gouvernement n’aide jamais. On se souvient du sort des Sodimédical et de leurs trente deux victoires judiciaires. Et on se souvient du « on ne vous oublie pas » que le président Hollande leur avait lancé quand les salariées étaient venues l’interpeller à la foire de Châlons-sur-Marne. Pour finir, on sait la suite ! Si l’accord avec le MEDEF passe, les courageux qui peuvent bloquer individuellement un « accord d’entreprise » qui diminue les salaires ou allonge la durée du travail seront réduits au silence. D’autant que le texte signé prévoit que les licenciements se feront, non plus sur des critères généraux, par exemple l’ancienneté dans l’entreprise, mais sur une évaluation des compétences professionnelles. Vague à souhait, cette disposition est faites pour pousser chacun à penser d’abord à sauver sa peau en compétition avec les autres. On devine le résultat sur l’action collective ! La lutte des classes…
Ambiance lunaire au parlement européen. Un « débat » impromptu a été décidé sur la situation au Mali. Dans cette enceinte subliminalement anti-française et assez névrotiquement anglo-saxonne, la guerre du Mali a pourtant valu à notre pays beaucoup de remerciements. Comment aurait-il pu en être autrement ? Ici phosphore la plus grande concentration de bellicistes de la planète, après le parlement nord américain bien sûr. Certes, Daniel Cohn-Bendit ne put s’empêcher de dire, toute arrogance germanique bien bue, que cette guerre « dépassait peut-être les moyens des Français ». Mais il jeta pourtant le bon pavé dans la mare. En effet il dit son malaise à entendre toutes les belles déclarations guerrières qui se succédaient mais qui, au bout du compte, n’empêchaient pas que sur le terrain seuls les français se trouvaient là. Les autres parlent. Et c’est tout. En effet. Comme ce néant ambulant de baronne Ashton, sommet d’une bureaucratie diplomatique dont elle attendait que la fonction crée l’organe et qui se résume à une coûteuse nullité. Car il y a tout de même deux ans que tous les signaux d’alerte ont été donnés en Europe sur la situation au Mali. Et pas que là ! Les grands esprits et la pauvre baronne en restèrent à la seule chose qui compte à leurs yeux : l’imposition de gré ou de force d’accords commerciaux de libre-échange. Ceux-là même qui disloquent ce qui reste d’Etat après dix années de politique violente d’ajustement structurel sous la houlette du FMI et de la banque mondiale. Un train-train libéral tellement aveuglé qu’il continue pendant que l’effondrement de l’état malien en signifie l’insondable cruelle stupidité. Même l’ONU a déclaré que ces accords étaient de nature à mettre en péril l’économie des Etats concernés. Mais quoi ? L’ONU, pour ces gens-là c’est pour faire la guerre avec bonne conscience. Pas pour donner un avis économique. Le jour même où ce ramassis de bavards sans consistance avait achevé leur « débat », arrivait dans les tuyaux du vote un rapport concernant l’approbation de tout le train d’accords avec les pays d’Afrique qui ont cédé aux injonctions européennes. Les récalcitrants sont en cours d’intimidation et sous le coup de diverses menaces, comme celle de se voir fermer le libre accès aux marchés européens ! Une audace protectionniste réservée à quelques-uns donc. Telle est « l’Europe qui nous protège ». Ce matin j’ai appris que l’Europe allait réfléchir aux mesures à prendre pour former l’armée malienne. Scrogneugneu, on va voir ce qu’on va voir ! La baronne peut aller piocher des idées auprès des USA qui ont déjà dépensé des millions de dollars dans cette formation pour ces officiers maliens qui sont maintenant en guerre contre l’armée régulière. Les gringos sont les rantanplans militaires de la planète.
Si le Mali m'était conté
Mali : ils le savaient avant
Ceci étant mis en facteur commun contre tout ce que je vais écrire à présent, voyons ce que j’ai osé dire, dix minutes après que Hollande a parlé. J’ai affirmé que l’intérêt d’une telle intervention pour régler le problème posé au nord de ce pays était discutable. Puis j’ai ajouté que l’intérêt de mener cette opération alors que les intérêts fondamentaux de la France ne sont pas en cause, selon le président lui-même, est très discutable, à moins de se proclamer Zorro de la planète. D’autant plus discutable qu’il y a des armées africaines très professionnelles dans le secteur. Puis j’ai conclu en notant que le fait de décider cela tout seul sans saisir le gouvernement ni le parlement est condamnable. Ce sera mon plan pour poser ici quelques arguments qui valent la peine de marquer une pause dans la marche au pas des esprits et des commentaires.
La légalité internationale de l’intervention d’abord n’est pas aussi assurée que le gouvernement veut bien le dire. Contrairement à ce qu'affirment nombre de médias sans l'avoir vérifié, cette intervention n'a été ni autorisée a priori, ni validée a posteriori par l'ONU. Les paragraphes 10 et 11 de la résolution 2085 de l’ONU, demandaient d'ailleurs expressément aux parties engagées dans la planification militaire des opérations (Cédéao, Union africaine, pays voisins du Mali, autres pays de la région, partenaires bilatéraux et organisations internationales) de retourner devant le Conseil de sécurité « avant le lancement des offensives ». Or cela n’a pas été fait. C'est même l'ambassadeur de France auprès des Nations Unies, Gérard Arnaud, qui l'a avoué. Il admet lundi 14 janvier que l’intervention est une « opération française d’urgence » et pas encore une mise en œuvre de la Résolution 2085. Et il ajoute que la question de savoir comment passer de l’une à l’autre est « une vraie question ». En effet, c’est un problème sérieux de savoir comment mettre en conformité une opération militaire française avec une mission internationale dont le nom même induit un commandement africain. La seule intervention pour laquelle l'ONU a clairement donné un mandat est celle d'une mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine, dite MISMA. Pourtant, de l’aveu même de l’ambassadeur français à l’ONU après la réunion qui s’est tenue à huis clos lundi 14 janvier et qui n’a donné lieu à aucune nouvelle résolution, les contingents africains n’étaient toujours pas arrivés à Bamako trois jours après le début de l’intervention. Notons que, dans les premières heures, l’orchestre médiatique affirma pourtant en boucle que l’intervention se faisait avec la participation de troupes africaines. Notez : en temps de guerre les informations pipeautées circulent vite et beaucoup par le biais des réseaux d’intoxication communicationnels, de la flemme, du panurgisme et de « l’ubris militaris ».
Les inconditionnels de l’opération « Serval » invoquent l’article 51 de la Charte des Nations Unies qui prévoit un droit de défense légitime en cas d’attaque armée d’un pays membre. Or la légitimité de l’appel des autorités provisoires du Mali à une intervention française est aussi discutable : l’actuel gouvernement du pays n’est pas un gouvernement démocratique mais le résultat d’un coup d’état mené en mars 2012 par le capitaine putschiste Sanogo. Ce dernier impose maintenant ses décisions au président par intérim Dioncounda Traoré. Pour l’heure, aucune date n’est fixée pour la tenue des élections qui devaient avoir lieu en 2012. Il nous est donc non seulement permis d’affirmer que la légalité internationale de cette intervention est discutable mais aussi que la légitimité de l’appel à l’aide du gouvernement Malien fait problème.
Mon communiqué affirmait ensuite que la décision d’intervenir alors que les intérêts fondamentaux de la France ne sont pas en cause est discutable. C’est le Chef de l’Etat lui-même qui l’a dit dans son allocution en affirmant que « la France sera toujours là lorsqu’il s’agit, non pas de ses intérêts fondamentaux, mais des droits d’une population ». J’espère bien que ce n’est pas la nouvelle doctrine diplomatique de la France. On peut d’ailleurs discuter sa thèse à plusieurs titres : de quels droits s’agit-il ? Et de quelle population ? Les groupes armés ne sont-ils pas une menace pour les intérêts fondamentaux du pays et pour les ressortissants français au Mali en particulier ? Passons la maladresse du discours du Chef de l’Etat et ses implications, n’est-il pas troublant que le « Canard enchaîné » suggère que le Qatar aurait pu fournir un appui financier, voire des forces spéciales, à certaines factions rebelles au Nord Mali pour former leurs recrues ? De cela au moins nous aurions aimé discuter.
Pour finir, mon communiqué condamnait une décision prise par le seul Chef de l’Etat sans consultation préalable du Parlement et sans réunion du Gouvernement. Plus qu’ailleurs, ces instances doivent avoir leur mot à dire dans le domaine des interventions des forces armées à l’étranger. C’est d’ailleurs la substance d’un amendement (n°292) qu’avaient soumis les membres du groupe socialiste (signé par deux ministres actuels, Montebourg et Valls, et par l’actuel président du groupe socialiste à l’Assemblée Nationale, Bruno Le Roux) au moment de la révision constitutionnelle de juillet 2008. Ils souhaitaient alors que « le Gouvernement informe le Parlement des interventions des forces armées à l’étranger dans les trois jours qui suivent le début de celles-ci », qu’il « précise les objectifs poursuivis et les effectifs engagés » et enfin qu’il soumette « ses propositions au vote des deux assemblées dans les deux semaines qui suivent leur information ». Ils motivaient cet amendement en expliquant que « dans une logique démocratique avancée, il est nécessaire que le Parlement se prononce par un vote ». Les socialistes ont peut-être changé d’avis, moi pas.
En décidant seul, sur le fil de la légalité internationale, de déclencher cette opération, François Hollande expose le pays au risque d’un enlisement qu’il faut à tout prix éviter. Il est capital, au moment où nous sommes en train de partir d’Afghanistan, que les armes se taisent le plus rapidement possible et que notre pays ne soit pas engagé dans une nouvelle « guerre contre le terrorisme ». Les Bush, père et fils, leurs faucons, l’intervention menée par l’OTAN en Libye, nous ont appris qu’une guerre menée contre un concept relevait d’une illusion impériale qui ne conduisait jamais qu’au malheur.
vendredi 18 janvier 2013
L'alternative à l'austérité, c'est possible !
Martine Billard et Pierre Laurent et les représentants des
autres composantes du Front de Gauche ont lancé mardi 15 janvier à Paris la
campagne du Front de Gauche contre l’austérité. Elle va s’étendre sur plusieurs mois. Son objectif est à la fois de dire notre
opposition à la politique de gouvernement et de montrer que le Front de Gauche
dispose d’un programme alternatif à travers des mesures qu’un gouvernement,
décidé à rompre avec les logiques financières et productivistes, devrait mettre
en place. Le 23 janvier cette campagne démarrera sur le thème de l’emploi à Metz. Ce
meeting d’ouverture mettra en évidence nos propositions sur l’emploi et le
soutien que nous accordons aux salaries du groupe Arcelor-Mittal dont une
grosse délégation viendra sur la tribune. Jean-Luc Mélenchon ouvrira le meeting
où interviendront plusieurs responsables des partis du Front de Gauche dont
Pierre Laurent.
Mardi 15 ont été présentés les documents sur laquelle la campagne
s’appuiera : un texte "cadre" qui en donne l’orientation et 25 mesures (10 pour montrer que nous savons où trouver les
moyens financiers, 15 que nous savons comment les utiliser) travaillées
par les économistes et la coordination nationale du Front de Gauche. Les assemblées citoyennes et les composantes du Front de Gauche sont appelées à
se mobiliser pour populariser ces mesures sous forme de réunions, meeting mais
surtout en se tournant vers la population. Le Front de Gauche propose ainsi
l’organisation de marches départementales pour l’alternative à l’austérité
partout en France. Affiches, tracts, kit militant seront proposés à cette
fin dans les jours à venir.
Eric Coquerel, Secrétaire national du Parti de Gauche
jeudi 17 janvier 2013
Renault franchit la ligne blanche, le gouvernement s’en satisfait !
Représentant de l’état qui est actionnaire à 15 % de Renault, Arnaud Montebourg commet une faute vis à vis des salariés en expliquant que le constructeur ne franchit pas la ligne rouge en annonçant 7500 suppressions d’emploi d’ici 2016. Ainsi 7500 emplois supprimés chez Renault (15% des effectifs) ne constitueraient pas un plan plan social à l’inverse de PSA qui en annonce 8000 (10%). La raison : Renault ne fermerait pas de site ! Ainsi il suffirait de "répartir" les suppressions d’emplois pour le rendre acceptables...
Mais pire, le ministre fait mine d’oublier que ce vrai faux plan social est assorti d’un chantage odieux : la direction fermera un site, si les syndicats ne signent pas un accord de compétitivité qui rabote les droits des salariés. Voilà une entreprise qui saurait se servir des accords flexibilité voulus par le MEFEF si le parlement les adopte !
On ne sait si Arnaud Montebourg adopte cette position par crainte d’être une fois de plus désavoué mais il devient insupportable de voir ce gouvernement appuyer ainsi les projets patronaux. Bien sûr le marché de l’automobile n’est pas au mieux mais il est surtout temps d’anticiper la mutation et accompagner la conversion partielle de cette industrie, d’en limiter l’obsolescence programmée.
Rien de tout cela n’est engagé et au contraire c’est aux seuls salariés qu’on veut faire payer les erreurs industrielles de gamme, les délocalisations, le désinvestissement continu en France alors même que Renault fait des profits et a largement profité d’aides publiques notamment avec la prime à la casse.
Plus que jamais le Parti de Gauche dénonce les politiques qui font des salariés les variables d’ajustement d’une crise dont ils ne sont pas responsables. Comme à PSA, il sera aux côtés des salariés et de leurs syndicats qui font face à ce plan social.
Mercredi 16 Janvier 2013
Eric Coquerel mercredi 16 janvier 2013
Le scandale des autoroutes vat-il continuer sous Hollande ?
A l’issue du séminaire gouvernemental autour de François Hollande pour relancer l’investissement, il semble qu’une des propositions retenues puisse être d’inciter les sociétés d’autoroutes à se lancer dans de nouveaux investissements en échange de l’allongement de leur concession.
Faut-il rappeler qu’avec la privatisation des autoroutes, des milliards ont atterrit dans les poches des concessionnaires. Le réseau autoroutier français, le deuxième d’Europe derrière l’Allemagne, génère 8,11 milliards d’euros de chiffres d’affaires par an contre 4,5 milliards en Allemagne pour un réseau 30% moins long en France ! Ces autoroutes construites grâce aux impôts payés par les ménages voient leur péage augmenter chaque année bien au delà de l’inflation afin d’enrichir tous les ans un peu plus les actionnaires. Leur prix de vente a été sciemment sous-évalué lors du bradage au secteur privé. Mais cela n’a pas suffit aux concessionnaires comme Vinci : en surexploitant les salariés, en réduisant leurs effectifs, en augmentant les prix des tronçons les plus fréquentés, les bénéfices au kilomètre ont augmenté de 30% en 5 ans.
Malgré cela, ils osent pleurer en disant qu’ils n’ont pas de quoi investir et que c’est à l’état de le faire. Ou alors il leur faut en échange un allongement de concessions, alors qu’ils ont déjà obtenu un an de plus en 2010 grâce à Jean-Louis Borloo. Hors de question ! Ni les automobilistes ni les contribuables n’ont à servir de vache à lait aux actionnaires des sociétés d’autoroutes. Cela suffit ! Il n’y pas pas besoin d’autoroutes en plus alors que le réchauffement climatique glisse vers un niveau incontrôlable ! Et encore moins pour engraisser Vinci. A Notre Dame des Landes ou dans les autoroutes, Vinci dehors !
Martine Billard, co-présidente du Parti de Gauche
Givet : la sécurité des collégiens/lycéens sera-t-elle un jour une priorité ?
Comparée à bon nombre d’autres établissements d’enseignement
en France, notamment à ceux qui se situent dans les banlieues des grandes
villes, la cité scolaire Vauban de Givet est un véritable havre de paix ! Bien
sûr, il lui arrive de temps en temps d’être le théâtre de bousculades, tout
particulièrement lors des entrées massives d’élèves qui ont lieu après la pause
déjeuner, et parfois même de petites bagarres voire d’explications musclées sur
fond de différend amoureux. Mais cela ne va jamais très loin et il ne viendrait
à personne l’idée saugrenue de demander l’installation d’un détecteur de métaux
pour empêcher l’entrée dans l’enceinte scolaire d’objets dont l’utilisation
pourrait se solder par un drame. La sécurité des élèves est donc assurée dans
l’établissement, ce qui est une bonne chose dont il y a tout lieu de se
réjouir.
Hélas, ce qui vaut pour l’intérieur ne vaut pas forcément
pour les abords immédiats ! En effet, si l’on met de côté les petits
transactions qui se sont faites plus discrètes ces derniers temps mais qui
semblent seulement s’être déplacées dans des endroits moins visibles, il faut bien
reconnaître que la sécurité des élèves n’y est plus assurée comme elle l’a été.
Ainsi, les policiers municipaux que j’ai vus pendant des années à chaque sortie
importante d’élèves pour réguler leur flux, pour les protéger des
automobilistes parfois un peu trop pressés et pour leur rappeler l’importance
de traverser sur les passages réservés aux piétons ne sont plus là depuis belle lurette. Autres
temps, autres mœurs, ils ont été déplacés quelques centaines de mètres plus
loin afin de pouvoir verbaliser tout automobiliste qui grillerait le feu rouge
situé au croisement de la rue Bousy et de la rue Oger.
Une modification parfaitement en phase avec l’évolution de
notre société dans laquelle l’argent est devenu le roi, mais dont tout le monde
conviendra qu’elle s'est faite au détriment de la sécurité des collégiens et des
lycéens qui fréquentent la cité scolaire et qui ne semble hélas plus être une priorité. Un triste constat que certains auront
probablement du mal à croire ! Pourtant, ce n’est que la vérité comme le
confirment les photos ci-dessous, prises aujourd’hui peu après midi, sur
lesquelles vous pouvez voir qu'une fois encore les trottoirs qui longent l’établissement se
sont transformés en une vraie patinoire faute d’avoir été déneigés. A croire
qu’entre le prix de quelques sacs de sel et quelques glissades pouvant bien mal se
terminer, un choix a été fait. Le PG/La Pointe espère qu’il n’a pas été fait
sciemment pour des économies de bouts de chandelle, mais sincèrement cette hypothèse ne peut pas être écartée d'un simple revers de la main...
Laurent Bouvier
mardi 15 janvier 2013
Le Mali, cet arbre qui cache la forêt !
Le Medef est entrain d’obtenir du gouvernement PS ce qu’il n’avait pu arracher à l’UMP
Le Medef a obtenu tout ce qu’il voulait : les licenciements seront plus faciles, les délais de recours plus courts et la possibilité d’aller en justice plus difficile.
Les salariés n’obtiennent que des miettes et au lieu de durcir les conditions d’utilisation des CDD, la taxation introduite ne concerne même pas tous les CDD et pourra être contournée sans problème.
Et si la demande patronale de nouvelles exonérations est acceptée, ce sont 40 millions qui seront économisés par le patronat sur le dos de l’Unedic.
Cet accord c’est plus de précarité, moins de droits pour les travailleurs et plus de droits pour les patrons. C’est la flexibilité sans la sécurité. C’était donc ça l’accord "historique" décrit par François Hollande dans son discours sur la compétitivité?
Le Parti de Gauche appelle les travailleurs à se regrouper derrière les syndicats qui ont d’ores et déjà dénoncer cet accord pour empêcher que cette énorme régression sociale soit ratifiée au Parlement. Nous appelons les députés de gauche, qui sont majoritaires, à s’opposer à ce recul incroyable des droits des salariés. Le Parti de Gauche invite les assemblées citoyennes à constituer des délégations pour aller à leur rencontre afin de présenter les arguments de rejet du texte.
Martine Billard
Mali : rompre avec la logique guerrière !
"Le Parti de gauche (PG) prend acte de la décision du
Président de la République
d’engager militairement des troupes françaises au Mali. Il rend hommage au
lieutenant Damien Boiteux. L’argument utilisé par François Hollande pour justifier une
telle intervention est la décision des groupes djihadistes de se mettre en
mouvement vers le sud, en direction de la ville de Mopti créant ainsi une
situation menaçante. Dès lors, il affirme avoir répondu à la demande d’aide du
Président du Mali, ainsi qu’à l’inquiétude légitime des maliens face à la
cruauté de ces groupes.
Le PG n’en juge pas moins inacceptable que la décision de
faire la guerre soit prise en dépit des règles établies par la résolution 2085
des Nations unies, qui requière expressément que le Conseil de sécurité
approuve par avance toute intervention militaire par une force panafricaine, et
à fortiori par une force française. En outre, le PG déplore que cette décision ait été prise en
dehors de toute consultation de la représentation nationale. Il n’accepte pas la décision du gouvernement consistant à ce
que le débat prévu au parlement mercredi 16 janvier ne soit pas suivi d’un
vote. Le PG exprime sa solidarité avec le groupe des élus du Front de gauche
qui a demandé ce vote, refusé par Jean-Marc Ayrault.
Le Parti de gauche déclare, puisque les opérations sont
engagées, qu’elles doivent avoir pour objectif strict d’empêcher la descente
vers Bamako. En aucun cas, elles ne doivent servir de prétexte pour que la France n’entreprenne la
reconquête du nord du Mali. Un tel choix comporterait de grands risques
d’enlisement dans une guerre de type néocoloniale. Les expressions utilisées
comme "guerre contre le terrorisme" (Laurent Fabius) ou "le
temps qu’il faudra" pour qualifier la durée probable de l’intervention
(Jean-Yves Le Drian) rappellent la guerre en Irak et en Afghanistan : des
années de guerres coûteuses en hommes et en moyens financiers avec au final la
démonstration de l’inefficacité flagrante de ce type d’intervention militaire
contre un terrorisme qu’il ne contribue qu’à renforcer. La mise en avant du
caractère islamiste de ce terrorisme remet au goût du jour la théorie du choc
des civilisations utilisée par les Etats-Unis pour justifier ces guerres sans
issue.
La reconquête de la souveraineté territoriale du pays doit
aller de pair avec la reconquête par le peuple malien de sa souveraineté dans
le cadre d’un processus national constituant. Le Parti de gauche dénonce à l’avance toute tentative de la France de vouloir régler
seule la situation par une guerre néocoloniale aux confins d’une région riche
en pétrole, en uranium et en autres minerais stratégiques, et au risque de nous
aliéner les populations locales. La
France doit respecter la souveraineté des pays du Sahel sur
leurs ressources naturelles. Il ne doit pas y avoir d’illusion : une telle guerre
serait sans fin. Le danger n’implique pas seulement les militaires français
confrontés à un ennemi déterminé et bien armé du fait des conséquences de la
désastreuse intervention en Lybie. Il implique aussi les otages aux mains des
groupes islamistes, notamment AQMI, et enfin la population française dans son
ensemble en Afrique et en Europe.
Le Parti de gauche met en garde contre la tentation d’appel
à l’OTAN. L’Alliance atlantique est le bras armé des intérêts états-uniens et
de leurs supplétifs. Elle n’a rien à faire, de près ou de loin, au Mali.
Conformément à la résolution de l’ONU du 20 décembre 2012, la libération du
nord du Mali doit rester de la responsabilité d’une armée malienne
reconstituée. Il est vain de croire que cela est possible sans un retour
immédiat aux normes démocratiques dans ce pays. Le Parti de Gauche rappelle la grave responsabilité que porte
le président Sarkozy et les partis qui l’ont soutenu alors dans une des causes
principales des évènements actuels au Mali, à savoir la dispersion de stocks
d’armes considérables suite à l’intervention française en Libye qui a fait d’un
Sahel en proie à tous les trafics, une véritable poudrière.
Le Parti de gauche dénonce l’hypocrisie de nos alliances et
de nos choix géostratégiques. Nous pensons en particulier à celle concernant le
Qatar dont on sait qu’il contribue à armer et former certains mouvements
djihadistes comme le Mujao ou Ançar Dine et dont on connaît la présence à Gao à
travers le Croissant rouge qatari. Le Parti de gauche exige une clarification par le
gouvernement français des objectifs géostratégiques à l’œuvre derrière cette
intervention et l’arrêt de l’intervention militaire française de reconquête du
nord du Mali une fois la ligne verte stabilisée.
Il rappelle que malgré les déclarations des autorités
françaises, il est faux de dire que la Résolution 2085 est respectée à cet instant. Au
contraire, il s’agit bien d’une opération strictement française. Le PG rappelle
que la France
doit faire respecter l’ONU et non lui tordre le bras. La France doit se borner à
aider à la mise en œuvre de la
MISMA (Mission sous autorité africaine) tel que le lui a
rappelé le Conseil de Sécurité le 14 janvier 2013 qui n’a pas changé le contour
de la Mission. Le Parti de Gauche rappelle également que la résolution 2085
de l’ONU privilégie à juste titre le processus politique pour rétablir l’ordre
constitutionnel au Mali, c’est-à-dire le remplacement démocratique des
autorités issues du putsch du 22 mars 2012 et la négociation avec les touaregs."
(position adoptée par le Parti de Gauche, 15 janvier 2013)
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