Eh voilà, c’en est fini de l’année 2012 qui a été marquée en
France par trois évènements majeurs : une alternance sans véritable
alternative politique au printemps avec le remplacement de Nicolas Sarkozy et
du gouvernement Fillon par François Hollande et le gouvernement Ayrault ; un
rebond brutal de la crise économique qui ne se limite ni à notre pays, ni à la
zone euro, mais qui touche toute la planète, y compris la Chine dont la croissance a
baissé d’un quart ; une envolée continue du chômage qui a atteint en
novembre 3.132.600 personnes uniquement pour celles inscrites dans la catégorie
A, soit 10,8 % de plus qu’un an auparavant. Une bien triste année, voire une
véritable Annus horribilis pour reprendre l’expression utilisée par la reine
Elisabeth II il y a de cela tout juste 20 ans pour qualifier des déboires en
cascade dans un domaine il est vrai tout autre !
Dans ces conditions, on ne peut que souhaiter que l’année
2013 se solde par un bilan moins calamiteux, ce qui semble a priori bien parti.
En effet, en ce premier jour de l’an, quelques mesures qui font plaisir
viennent d’entrer en vigueur ! Parmi elles, on peut retenir, pour les plus
défavorisés la revalorisation de 2,1 % des plafonds de ressources ouvrant droit
aux prestations familiales et aux aides au logement ainsi que la hausse de
l’ASS (allocation de solidarité spécifique) et de l’ATS (allocation transitoire
de solidarité), pour ceux qui peuvent mettre quelques sous de côté le
relèvement de 25 % du plafond du livret A à 22.950 euros, pour tous les mineurs
voyageant seuls dans l’Union européenne la fin de l’autorisation de sortie du
territoire et pour les favorisés de la fortune souhaitant acheter des logements
neufs pour les louer le remplacement du dispositif « Scellier » par
la loi « Duflot » qui accorde une réduction d’impôt plus
intéressante.
Hélas, d’autres mesures, au moins aussi nombreuses mais
cette fois-ci beaucoup moins réjouissantes, prennent également effet à compter
d’aujourd’hui. Les plus médiatiques sont les augmentations a minima, sans le
moindre coup de pouce par rapport au système de calcul en vigueur ou à
l’inflation, du SMIC qui passe à 9,43 euros de l’heure (soit une hausse royale
de ... 3 centimes !) et du RSA qui est porté à 483 euros mensuel pour une
personne seule sans enfant (ce qui représente 26 centimes de plus par
jour !). Mais elles ne sont pas les seules, loin de là, puisque la SNCF relève le prix de ses
tickets de 1,9 %, que le gaz augmente de 2,4 % et l’électricité de 2,5 %, que
le timbre "rouge" passe de 0,60 à 0,63 euros (+ 5 %) et le "vert" de 0,57 à 0,58 euros ou encore que la redevance TV fait un
bond de 4,8 % à 131 euros. Sans compter que le barème de l’impôt sur le revenu
est gelé pour la deuxième année consécutive, ce qui s’apparente à une hausse de
près de 2 % pour les contribuables, que les véhicules émettant entre 135 et 140 grammes de CO2/km seront
taxés à hauteur de 100 euros et, horreur suprême, que le prix de la bière va
augmenter d’environ 10 centimes par demi du fait de la hausse des droits
d’accises.
J’arrête là la liste des hausses désagréables, mais sachez
qu’elle est loin, très loin même, d’être exhaustive ! Que ceci ne vous empêche
cependant pas de démarrer cette année nouvelle avec plein de bonnes
résolutions, au premier rang desquelles vous pourriez mettre le refus de
considérer comme une fatalité la cure d’austérité qu’on nous prépare...
Laurent Bouvier
1 commentaire:
L'augmentation au compte-goutte du RSA et du SMIC est proprement scandaleuse. A quand un véritable gouvernement de gauche, assez courageux pour faire des mesures sociales ?
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