"Après les grandes envolées de Arnaud Montebourg cet été
contre les patrons voyous, le gouvernement est revenu à ces premiers amours
avec l'appui à l'accord inique signé entre le Medef et 3 syndicats
minoritaires. La baisse du salaire et l'augmentation du temps de travail, sans
que les salariés puissent individuellement refuser sauf à être licenciés pour
motif personnel, seraient autorisés par le code du travail. Les procédures de
licenciement et les protections juridiques seraient réduites. Le Medef le
réclamait depuis 30 ans. Il est en train de l'obtenir d'un gouvernement qui se
dit de gauche. L'UMP peut se frotter les mains et pour cliver avec le
gouvernement, se concentrer contre l'égalité des droits devant le mariage.
Renault, le constructeur automobile, profite du contexte pour faire du chantage
aux fermetures d'établissements afin d'obtenir un accord baissant de fait les
salaires (au minimum de 5 à 7 % à l'horizon 2015 selon l'inflation estimée).
Pourquoi se gênerait-il puisque la leçon des derniers mois, c'est un
gouvernement dont la capacité d'action est inversement proportionnelle au
niveau de ses protestations. Les salariés de Florange s'en rendent compte tous
les jours qui continuent à exiger la nationalisation. Ceux de PSA-Aulnay sont
soumis de fait à un lock-out par la direction qui cherche à laisser pourrir la
situation.
Mais plusieurs luttes ont montré ces derniers temps qu'il était
possible pour les salariés de se battre pour d'autres solutions : M.Real et
Pilpa qui ont gagné le rejet de la liquidation, Petroplus qui a obtenu des
délais, Fralib qui continue à se battre. Plusieurs de ces entreprises en lutte
se retrouveront ensemble à Paris le 29 janvier pour exiger une loi contre les
licenciements et suppressions de poste sans réel motif économique. Nous serons
à leurs côtés ce jour-là comme nous serons avec les salariés de Virgin le même
jour. De même que nous serons dans la rue le 31 janvier avec les fonctionnaires
contre la RGPP
version socialiste (Map : modernisation de l'action publique).
Les associations
de chômeurs et précaires ont manifesté lundi aux cris de « Nous ne sommes pas
des pigeons, nous ne voulons pas des miettes, nous voulons nos droits ». Cela
n'empêche pas la Cour
des Comptes, dont le président est au PS, de trouver que les chômeurs sont trop
indemnisés alors que plus de la moitié d'entre eux ne perçoivent rien. Nous
n'acceptons pas que des juges (Cour des Comptes, Conseil constitutionnel), se
drapant dans une pseudo neutralité politique, imposent le discours libéral.
Nous allons tout faire pour mobiliser contre l'austérité, contre les atteintes
aux droits des travailleurs contenues dans l'accord emploi, contre la la
réduction des droits à l'indemnisation des chômeurs et contre les attaques
contre les retraites qu'on voit déjà se dessiner à l'horizon de l'été.
Le PS a
bien compris que sa politique soulevait de plus en plus de mécontentement. Cela
explique sa virulence actuelle contre le Front de Gauche. Il essaie par tous
les moyens de casser le Front de Gauche en ostracisant particulièrement le PG
et en sommant le PCF de rompre avec Jean-Luc Mélenchon ! Mais il n'y arrivera
pas car le Front de Gauche est la seule force politique à porter l'espoir de
celles et ceux qui veulent une autre politique."
Martine Billard, co-présidente du Parti de Gauche
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