Comparée à bon nombre d’autres établissements d’enseignement
en France, notamment à ceux qui se situent dans les banlieues des grandes
villes, la cité scolaire Vauban de Givet est un véritable havre de paix ! Bien
sûr, il lui arrive de temps en temps d’être le théâtre de bousculades, tout
particulièrement lors des entrées massives d’élèves qui ont lieu après la pause
déjeuner, et parfois même de petites bagarres voire d’explications musclées sur
fond de différend amoureux. Mais cela ne va jamais très loin et il ne viendrait
à personne l’idée saugrenue de demander l’installation d’un détecteur de métaux
pour empêcher l’entrée dans l’enceinte scolaire d’objets dont l’utilisation
pourrait se solder par un drame. La sécurité des élèves est donc assurée dans
l’établissement, ce qui est une bonne chose dont il y a tout lieu de se
réjouir.
Hélas, ce qui vaut pour l’intérieur ne vaut pas forcément
pour les abords immédiats ! En effet, si l’on met de côté les petits
transactions qui se sont faites plus discrètes ces derniers temps mais qui
semblent seulement s’être déplacées dans des endroits moins visibles, il faut bien
reconnaître que la sécurité des élèves n’y est plus assurée comme elle l’a été.
Ainsi, les policiers municipaux que j’ai vus pendant des années à chaque sortie
importante d’élèves pour réguler leur flux, pour les protéger des
automobilistes parfois un peu trop pressés et pour leur rappeler l’importance
de traverser sur les passages réservés aux piétons ne sont plus là depuis belle lurette. Autres
temps, autres mœurs, ils ont été déplacés quelques centaines de mètres plus
loin afin de pouvoir verbaliser tout automobiliste qui grillerait le feu rouge
situé au croisement de la rue Bousy et de la rue Oger.
Une modification parfaitement en phase avec l’évolution de
notre société dans laquelle l’argent est devenu le roi, mais dont tout le monde
conviendra qu’elle s'est faite au détriment de la sécurité des collégiens et des
lycéens qui fréquentent la cité scolaire et qui ne semble hélas plus être une priorité. Un triste constat que certains auront
probablement du mal à croire ! Pourtant, ce n’est que la vérité comme le
confirment les photos ci-dessous, prises aujourd’hui peu après midi, sur
lesquelles vous pouvez voir qu'une fois encore les trottoirs qui longent l’établissement se
sont transformés en une vraie patinoire faute d’avoir été déneigés. A croire
qu’entre le prix de quelques sacs de sel et quelques glissades pouvant bien mal se
terminer, un choix a été fait. Le PG/La Pointe espère qu’il n’a pas été fait
sciemment pour des économies de bouts de chandelle, mais sincèrement cette hypothèse ne peut pas être écartée d'un simple revers de la main...
Laurent Bouvier
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