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"Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel" (Jean Jaures/discours à la jeunesse)

"Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel" (Jean Jaures/discours à la jeunesse)

vendredi 25 janvier 2013

Aubrives : un verbiage inapproprié et un bon camouflet pour débuter l’année !

En moins d’une semaine, la commune d’Aubrives, dont la population légale s’élève depuis le 1er janvier 2013 à seulement 868 habitants, a connu deux évènements marquants ! Le premier, qui a eu lieu samedi dernier à 11h00, a été la traditionnelle cérémonie des vœux. Pour la deuxième année consécutive, elle a été réservée aux seuls habitants de la commune, non par souci d’économie - comme l’a si bien montré l’excellent article paru dans L’Ardennais en date du 17 janvier – mais pour que la "bonne parole" ne soit révélée qu’à la population ayant accordé de peu sa confiance en 2008 à l’actuelle municipalité. Pour la deuxième année consécutive également, ce rituel, qui nécessite pour être digeste une grande capacité de synthèse et beaucoup de clarté, a commencé par une allocution du 1er adjoint Fabien Prignon dans laquelle il a d’abord souhaité au nom de l’ensemble du conseil municipal tous ses vœux au maire. 

Puis, il a rappelé les quelques actions réalisées en 2012, comme le soutien aux associations, l’achat de tables et de chaises pour la classe de CP, les aides accordées par le CCAS ou encore la révision du P.L.U. et du P.C.S. (pour les non-initiés, il s’agit du plan local d’urbanisme et du plan communal de sauvegarde). Ensuite, il a insisté sur le démarrage du chantier de la salle polyvalente à vocation sportive et culturelle, en affirmant notamment qu’il s’agissait là de la réalisation de la promesse-clé du programme proposé aux Aubrivois(es) en 2008. Un propos étonnant pour qui se rappelle le contenu de ce document, mais qui ne saurait surprendre dans la bouche de quelqu’un qui n’a pas participé à sa rédaction ! Enfin, il a dénoncé en s’essayant sans grand succès au maniement de l’ironie les tracts "anonymes non signés" (sic) qui ont été distribués dernièrement dans le village, en les trouvant d’une part "flatteurs" puisqu’ils comparent la future salle polyvalente à une cathédrale et d’autre part "écologiques" étant donné que leurs auteurs ont procédé à un tri sélectif en ne les mettant pas dans toutes les boîtes aux lettres. 

Il a alors laissé le crachoir à notre bon maire, Gilbert Leclercq, qui s’est livré en tremblotant à un exercice surprenant à plus d’un an de la fin de son mandat : une rétrospective des réalisations faites depuis le début de son entrée en fonction ! Cela lui a permis de rappeler que la part communale des impôts locaux n’a pas augmenté depuis 2008, qu’un lotissement de 7 parcelles a été ouvert, que la rue Votion et l’impasse Debussy ont été refaites et que la façade de la mairie a été rafraichie. Au passage, il n’a pas hésité, sans que le rouge de la honte ne lui monte au front, à s’attribuer un rôle dans les deux opérations strictement privées qu’ont été la réouverture du restaurant du village et la reprise de la CMIA. Toujours aussi mégalomane, il a ensuite vanté les mérites de la future salle polyvalente, annoncé le début de la construction d’un lotissement de 40 pavillons pour des agents EDF dans le courant de l’année et claironné qu’il voyait dans sa boule de cristal la population du village repasser au-dessus de la barre des 1.000 habitants en 2015. Enfin, il a rappelé qu’il était contre la nouvelle carte de l’intercommunalité et, profitant que le ridicule ne tue pas, il a osé conclure en affirmant que le coût des vœux, supérieurs à ceux de Sedan ou de Revin par exemple, n’était qu’une marque de respect envers les Aubrivois(es). 

Au total, ces deux discours auront duré plus de 45 minutes, sans qu’à aucun moment il ne soit question du traitement du locataire du logement insalubre qui a défrayé la chronique à la fin de l’année dernière, ni du plan de financement de la salle polyvalente ou encore du calendrier de la nécessaire réfection de nombreuses voiries et de la discrimination que subit l'association "le Bel Age d'Aubrives" ! 45 minutes, c’est d’ailleurs le temps qu’a duré le deuxième évènement marquant de ce début d’année, à savoir une réunion du conseil municipal qui a eu lieu mardi dernier en présence de 8 élus et de 12 habitants du village, avec seulement 3 points à l’ordre du jour : la démission d’un deuxième conseiller municipal en la personne de Jean-Marie Moulin, la position de la commune sur le nouveau schéma de l’intercommunalité et l’annulation d’une délibération prise en juillet dernier. Le sujet le plus important était bien sûr le deuxième, sur lequel notre bon maire, visiblement dépassé par des considérations politiques qu’il ne maîtrise pas, a essayé d’obtenir sans débat l’adoption béate d’un texte venu d’on ne sait où. Mais le plus attendu était incontestablement le dernier ! 

Pourquoi ? Parce que la délibération en cause, qui permettait d’utiliser l’argent des contribuables pour attaquer en justice un habitant d’Aubrives dont la probité et le sens de l’intérêt général ne sont plus à démontrer, avait fait grand bruit au moment de son adoption dans des circonstances plus que contestables. A tel point qu’après avoir constaté qu’elle était entachée d’une double illégalité commise par un Gilbert Leclercq aveuglé par la haine, j’avais d’abord alerté le contrôle de la légalité dès le mois de juillet avant de saisir en septembre d’une requête en annulation le Tribunal administratif. C’est donc contraint et forcé par ma double démarche que notre brave maire a exposé les faits (à partir de 30min59sec), puis a quitté tout penaud la salle afin de laisser les membres présents du conseil municipal corriger sa grossière erreur... 

Laurent Bouvier
  (pour écouter cet enregistrement intégral de la séance du conseil municipal, il vous suffit de cliquer sur la flèche blanche)

10 commentaires:

Anonyme a dit…

Et oui, nous voici en 2013 : c'est bientôt la fin des haricots pour Leclercq et Cie ! La devise de ce triste mandat pourrait être : "Si le suffrage universel apporte la légitimité, il ne confère pas l'aptitude"...

Anonyme a dit…

Ha non pas de haricots ... Pas avec le champagne !... Au grand jamais

le lynx a dit…

Il est pas sorti tout penaud le maire, il est sorti la queue entre les jambes!!!!!!C'est bien fait ppour lui, ça lui apprendra à vouloir faire le mal

le bulleur a dit…

1000 habitants en 2015, c'est parcequ'il espère etre plus payé? Aprs ça, il dira qu'il veut pas se representer.Il se fout vraiment de la gueule du monde

Anonyme a dit…

@ Anonyme. Avec du saumon alors, mais pas en janvier 2014, plutôt en mars, le soir du deuxième tour des municipales...

Parce que pour fêter l'expulsion de Gilbert Leclercq de la mairie, je suis prêt à donner de ma poche !

le profiteur a dit…

Hips, s'cusez, mais j'suis pas encore remis des voeux, hips, de la semaine dernière. Faut dire qu'on a été bien respecté, y'avait plein de bulles partout, hips. En plus, les petits plats étaient bien bon. Et puis, hips, pour géner personne dans le village, on a été tout doucement à la salle maillard, hips. Comme ça, hips, on a pas fait trop de bruit, mais c'est dommage parce qu'on pas réussi à bien fermer les rideaux. Hips, j'espère qu'on va pas nous reproché la lumière jusqu'à plus de minuit

aubrivois a dit…

On peut en rire, mais cette affaire de champagne fait une sacrée mauvaise réputation au pays. On ne parle que de ça dans les communes d'à coté et meme bien plus loin. Franchement, comme publicité, on ne pouvait pas faire pire

Anonyme a dit…

« Vous voulez briller devant l’assistance que vous avez convoquée »... et qui accessoirement va payer la salle polyvalente. C’est normal, les contribuables sont là pour ça.

« Grmmm » (si j’ai bien compris)… Lorsqu’on parle d’Ancien Régime, le maire bougonne : évidemment, faut pas lui rappeler la bonne époque, avec la corvée et les salles gratos.

Et le meilleur pour la fin : « Il ne fallait pas argumenter parce qu’une argumentation argumentée est beaucoup plus facile à démonter qu’une autre qui ne l’est pas ».
Vous avez raison, not’ bon maire ! Pas la peine de démonter quand ce n’est pas monté à la base. Parce que, voyez-vous, sans argumentation, les mots restent au sol en vrac : on dit un tas, quand on est poli. Evidemment, si c'est comme ça que vous demander des subventions...

Gilbert Leclercq a parlé !

en colère a dit…

c'est un peu long à lire, mais si j'ai bien compris iln'y aura plus de travux sur les routes dans les années futures!!!Quand on voit les nids de poules un peu partout, je trouve que c'est bien malin et je ne vois pas pourquoi on a refait une route et pas les autres

villageois a dit…

C'est bien ça le plus grave, il n'y aura plus de travaux pour entretenir les routes parce qu'il faut réserver tout notre argent pour construire la cathédrale polyvalente. Avec l'hiver qu'on vient d'avoir, il y aura pourtant bien besoin de les remettre enn état, ce ne sera pas un luxe