"Deux de chute ! Jusqu’au samedi 26 janvier 2013, en
France, l’école publique était laïque, gratuite et obligatoire. Mais au détour
de la publication au Journal officiel du décret instaurant la semaine de 4,5
jours à l’école primaire, Vincent Peillon vient de signer la fin de la gratuité
et de ce fait de l’obligation scolaire.
Comme l’ont confirmé le socialiste André Laignel, premier
vice-président délégué de l’Association des Maires de France (AMF), puis le
ministère lui-même, le caractère gratuit ou payant des activités périscolaires
issues de la réforme des rythmes "dépendra des collectivités locales"
et elles "ne seront obligatoires ni pour les enfants et les parents, ni
pour les collectivités territoriales". Les enfants nés au mauvais endroit
ou qui ne payeront pas seront donc mis à la porte de l’école !
Vincent Peillon nous ramène à l’âge de pierre de l’ancien
régime en termes d’instruction publique. Quand, dès 1792 Condorcet proclamait
l’extension de la gratuité, qui était ensuite confirmée en 1793 dans le rapport
parlementaire sur l’éducation gratuite, obligatoire et nationale, quand les
lois Ferry de 1881 et 1882 réaffirmaient cette volonté face aux réactionnaires
de tous poils, le gouvernement Ayrault troque lui l’école républicaine contre
l’école à la carte, laissant les collectivités se débrouiller face à
l’austérité qu’il leur impose.
En République, le caractère obligatoire est consubstantiel à
la gratuité ! En s’attaquant aux fondamentaux de l’école républicaine, le
gouvernement signe une division irréparable ! Pour le Parti de Gauche,
l’école doit se faire à l’école, elle est obligatoire partout, pour tous les
élèves et gratuitement."
François Cocq, secrétaire national à l'éducation
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