Un peu moins long que les célèbres séries américaines Dallas
et La petite maison dans la prairie, mais plus proche de "l’univers
impitoyable" de la première que du "monde de bons sentiments" véhiculé par la deuxième, le feuilleton à rebondissements de l’implantation à
Givet d’un incinérateur à déchets de papèteries est sur le point de se
terminer. Commencé en toute discrétion il y a déjà 6 ans mais révélé au public
par quelques citoyens vigilants en juin 2010 seulement, ce projet s’est heurté
à la fois à une contestation forte des riverains et à une opposition massive des élus
belges concernés par ce projet frontalier qui ont défrayé la chronique. De quoi
irriter au plus haut point les soutiens à cette installation, et tout
particulièrement le duo Wallendorff-Dekens qui s’est fendu à plusieurs reprises
de tracts bien peu élégants à l’égard de ceux qui osaient se mettre en travers
de leur chemin. Mais rien n’y a fait ! La vérité sur ce projet plus que
contestable a réussi à percer, notamment lors de l’enquête publique, et le
préfet des Ardennes a fini par prendre un arrêté refusant la mise en service de
l’installation tant controversée.
Signé le 29 octobre dernier, ce document tout ce qu’il y a
de plus officiel a été communiqué au porteur du projet en même temps qu’il
était transmis au gouvernement wallon et aux mairies de Givet, Chooz, Foisches,
Rancennes et Fromelennes. A sa lecture, on y apprend trois choses !
Lesquelles ? Sur la forme, d’une part que l’installation d’une unité
industrielle de ce type et de cette envergure nécessite la consultation et bien
souvent l’approbation d’un nombre important de services de l’Etat, et d’autre
part que l’administration française est encore loin d’être aussi simplifiée que
d’aucuns le réclament à cor et à cri. Sur le fond, que la décision du préfet ne
repose pas sur un seul élément, mais sur une accumulation au sein de laquelle
les plus graves sont les réserves tant financières que techniques mises en
avant par l’autorité environnementale, le rapport mitigé du commissaire
enquêteur, l’avis défavorable de l’agence régionale de santé et les
insuffisances persistantes dans les données fournies par le porteur du projet.
Pour le vérifier, rien de plus simple, il vous suffit de lire, en intégralité
si le cœur vous en dit ou partiellement en sautant d’un passage mis en évidence
à un autre, la reproduction de l’arrêté préfectoral qui figure ci-dessous et
que le PG/La Pointe
se fait un devoir de mettre à la disposition du plus grand nombre...
Laurent Bouvier
(pour une meilleure lecture des documents, vous pouvez faire un clic gauche dessus)
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