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"Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel" (Jean Jaures/discours à la jeunesse)

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jeudi 6 décembre 2012

Aubrives : bien peu de décisions, mais beaucoup de mépris

Samedi dernier, à 10h00, s’est tenue une réunion du conseil municipal qui sera très certainement la dernière de l’année. A son ordre du jour figuraient dix-neuf points, dont la plupart relevaient de la simple gestion courante, et pour les traiter pas moins de neuf conseillers municipaux avaient fait le déplacement. Un record que l’on n’avait pas vu autour de la table des délibérations depuis longtemps ! Mais, si les élus étaient venus en nombre, les habitants de la commune n’étaient pas en reste, loin de là, puisqu’ils étaient onze à assister à la séance, avec une répartition à l’intérieur de la salle qui en disait plus long que bien des discours. Après les habituelles élucubrations agressives, à n’en pas douter longuement préparées, non pas d’Antoine mais de Monsieur Hassani, l’adjoint aux fêtes dont je me demande toujours ce que lui a refusé Dame Nature pour qu’il ne sache pas se comporter d’une façon normale en public, la séance a pu commencer. Que faut-il retenir de cette séance dont vous trouverez l'enregistrement intégral ci-dessous ? 

Sur le fond, que très peu de décisions importantes ont été prises, ce qui témoigne d’une vie municipale en train de se rétrécir comme une peau de chagrin ! Parmi elles, il me semble que la principale a été l’autorisation donnée au maire de signer l’acte authentique de vente d’une parcelle de 27.797 m2 située au lieu-dit La Sapinière à Bouygues Immobilier afin que cette entreprise y construise, non pas 20 logements pour des agents EDF comme on a pu le lire à plusieurs reprises dans la presse, mais 40 logements. Un chiffre qui m’a amené à demander (14min14’’ à 18min55’’) si ce doublement avait été réalisé en concertation avec les autres communes de la Pointe concernées par le programme de construction de 118 logements que prévoit la centrale de Chooz. Apparemment, ce n’est pas le cas, ce qui présage, soit d’un retour de bâton des communes que nous auront lésées parmi lesquelles figurent tout de même Givet et Vireux-Wallerand, soit d’une affectation des 20 logements supplémentaires à d’autres locataires

Les autres mesures notables ont été le choix d’un chauffage par géothermie (22min20’’ à 24min40’’) pour la salle polyvalente à vocation sportive et culturelle actuellement en construction, dont l’installation coûtera 169.578,69 € (subventionnée de façon certaine à hauteur de 47.108,40 € par l’ADEME et de façon encore hypothétique à hauteur de 11.777,10 €) et dont le fonctionnement annuel, loin d’être gratuit comme certains ne cessent de le clamer dans le village, s’élèvera à environ 4.700 euros au prix actuel de l’électricité ; la délégation donnée à l’association la Bistaille pour qu’elle soit maître d’ouvrage délégué dans l’opération bienvenue de réhabilitation de l’ancienne décharge située route de Hierges ; l’acquisition pour 700 € d’une petite parcelle positionnée en bordure d’une des entrées du village ; l’élection d’un nouveau membre au sein du CCAS pour remplacer une conseillère municipale démissionnaire (43min40’’ à 47min 41’’) qui a vu la victoire du candidat souhaité par la mairie, l’adjoint Christian Delpouve pourtant maintenant domicilié loin de la commune, contre Modeste Miscoria qui avait pour lui d’habiter dans le village et de bien connaître une partie de ses habitants. 

Sur la forme, cette séance a été l’occasion de constater que Monsieur Hassani, à défaut de savoir développer une argumentation cohérente, est atteint de spasmes récurrents lorsque la fébrilité le gagne. Surtout, elle a permis de se rendre compte que notre bon maire, le brave Gilbert Leclercq, est tellement imbu de sa personne qu’il ne respecte rien, ni personne. Ainsi cet apprenti dictateur, à qui je ne regrette pas d’avoir fait un rappel à la loi (1min09’’ à 2min10’’) au début de la séance, y est-il allé de sa critique contre la presse locale, contre Claude Wallendorff et Bernard Dekens ainsi que contre les membres de sa propre majorité municipale en leur reprochant, respectivement, de n’avoir aucun intérêt (14min39’’ à 15min11’’), de ne pas savoir monter des dossiers qui tiennent un tant soit peu la route (18min12’’ à 18min40’’) et de ne pas lire les documents préparatoires aux séances du conseil municipal (23min38’’ à 24min05’’). Rien que cela ! Puis, pour ne pas déroger à une tradition maintenant bien établie, il a encore perdu le contrôle de ses nerfs à la toute fin de la séance, ce qui a valu au public d’assister à un échange (1h12min25’’ à 1h13min10’’) dont, à nouveau, il n’est pas sorti grandi... 

Laurent Bouvier
 

6 commentaires:

canard vert a dit…

S'il n'a rien d'intelligent à dire, Hassani ferait mieux de la boucler. Comme ça ça l'éviterait d'être grossier et de passer pour le bouffon de service

balou a dit…

Encore 170000 euro pour la salle des fetes !!! Mais quand est ce qu'on va arreter les dépenses pour ce gouffre? Si ça continue, c'est une cathédrale qu'ils vont nous construire alors que les sous de la comcom vont filer vers Revin et Rocroi. Comment on va rembourser tout ça ???

Anonyme a dit…

Ce n'est pas leur problème, c'est le premier et le dernier mandat de Leclercq... Les Aubrivois se débrouilleront comme ils pourront.

Par ailleurs, dire, comme l'a fait notre bon maire, que le seul journal départemental est de la m... en barre, est une des pires idées qu'il ait eu.
Et c'est pas peu dire !

aubrivois a dit…

C'est bien la grande question, comment on va faire pour payer la salle des fêtes qui coute de plus en plus cher. Avec 170 000 euro en plus, ça ne facilite pas la tache, mais les entreprises ne vont pas travailler gratuitement et maintenant il est trop tard pour faire marche arrière.

Anonyme a dit…

L'économiste Yves Mény écrit dans l’Ouest-France du 06 septembre 2012 : « Le pays ne se portera pas plus mal si l’on fait un peu moins de ronds-points routiers, de salles polyvalentes ou d’équipements dont on calcule trop peu le coût de fonctionnement ou le taux effectif d’utilisation »...

Pour la France, je ne suis pas totalement d'accord ! Mais pour notre bon maire à qui il faut apprendre les fondamentaux de la gestion publique, alors là, ça convient parfaitement.

Mais il n'est de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre...

le lynx a dit…

Avant d'apprendre au maire les fondamentaux de la finance publique, il faudrait d'abord lui apprendre les fondements du comportement en société!!!! Mais pour ça, il y a un sacré travail à faire