Ce n’est un secret pour personne que le lycée Vauban de
Givet est sur la sellette. Si sa fermeture totale semble maintenant écartée, il
est par contre quasiment acquis qu’il va connaître des changements importants à
très court terme. Lesquels ? D’après les derniers bruits que l’on peut
entendre dans les milieux généralement bien informés, il perdrait au profit de
Revin sa filière littéraire, mais garderait ses filières économiques et scientifiques
et se verrait doter d’une nouvelle formation, à savoir un bac professionnel "environnement nucléaire" en alternance. Une mini-révolution donc,
puisque de lycée général "de plein exercice" avec une petite offre
technologique, l’établissement deviendrait un lycée général "partiel" adossé à une filière professionnelle qui en serait à la fois la vitrine et le
moteur.
Cette transformation, qui ne fait pas que des heureux parmi
les enseignants, les parents d’élèves et plus largement la population locale, sera
certainement annoncée demain soir par le Dasen (directeur académique des
services de l’éducation nationale, autrefois appelé plus simplement inspecteur
d’académie) Patrice Dutot qui doit venir dans l’établissement de 18h00 à 20h00
afin de s’entretenir avec la commission permanente du lycée. Une visite qui,
vous vous en doutez, devait donner lieu à une action des opposants qui aurait
pris une forme différente de celle organisée la semaine dernière lors de la
venue du Dasen au lycée de Bazeilles. Mais ce dernier, ayant été informé par
une source encore inconnue de ce qui se tramait, a décidé de conditionner sa
venue à l’engagement qu’il ne devrait faire face à aucune manifestation de
mécontentement.
Il a donc contacté le maire de Givet, Claude Wallendorff,
pour lui faire part de son exigence. Aussitôt, celui-ci a obtenu de l’association
« GIVI » qu’elle renonce à l’action qu’elle avait planifiée.
Parallèlement, il a adressé un courriel au représentant syndical des
enseignants, dont vous trouverez la copie ci-dessous, dans lequel il souhaite
avoir la promesse que les professeurs s’abstiendront de toute manifestation
hostile. Une simple demande, diront certains, destinée à créer les conditions
d’un échange constructif avec les autorités de l’Education Nationale. Hélas,
ils auraient tort, puisque derrière le ton policé utilisé, il s’agit d’un
véritable oukase comme le montre la menace à peine voilée qui figure à
l’extrême fin du courriel. Claude Wallendorff ordonne donc de se taire et de ne
rien faire ! Une attitude absolument inacceptable dans une démocratie
digne de ce nom, surtout lorsque l’on sait que, de son côté, il s’apprête à un
bras de fer avec les autorités en refusant de mettre à la disposition des
futurs élèves de la filière professionnelle l’internat qu’il a promis si la
filière littéraire n’est pas maintenue...
Laurent Bouvier
(pour une meilleure lecture du document, vous pouvez l'agrandir en faisant un clic gauche dessus)
1 commentaire:
un ancien prof(d'opérette)qui impose un diktat à ses anciens collègues: c'est pas beau ça
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