Ce n’est un secret pour
personne que la Pointe des Ardennes est un territoire sinistré ! Sur le
plan économique, on ne compte plus les entreprises, petites et grandes, qui ont
fermé leurs portes ces dernières années ou qui ont réduit dans des proportions
plus ou moins importantes le nombre de leurs salariés. Sur le plan social, le
taux de chômage y est un des plus élevés du département et la pauvreté devient
de plus en plus prégnante, même si souvent elle ne s’étale pas au grand jour.
Sur le plan démographique, la population s’est adaptée à cette donne
désastreuse, ce qui se traduit par le départ massif des jeunes générations vers
des horizons jugés moins défavorables et par un vieillissement de plus en plus
marqué de ceux qui sont restés. Sur le plan des services publics, l’Etat a fait
le choix délibéré d’accompagner la baisse de la population en réduisant la
voilure au lieu d’essayer d’inverser la tendance en maintenant un haut niveau
de services.
Bref, tous les clignotants
sont au rouge vif, pour ne pas dire écarlate ! Pourtant, dans cet océan de
difficultés qui pourrait amener le plus optimiste à tomber dans une sévère
dépression, il y a tout de même un élément positif qui vient d’apparaître.
Lequel ? Dans son dernier bulletin qui a été publié hier, le réseau
Sentinelles révèle que si la grippe vient de passer en France au-dessus du
seuil épidémique avec 174 cas pour 100.000 habitants et que si la
Champagne-Ardenne est la région la plus touchée avec 682 cas pour 100.000
habitants, la Pointe des Ardennes échappe – comme vous pouvez le voir sur la
carte ci-dessous – à la poussée actuelle de cette maladie avec moins de 25 cas
pour 100.000 habitants. Quand on sait que les symptômes de ce dérèglement de la
santé sont une forte fièvre (autour de 39 °), une fatigue intense, des douleurs
musculaires et articulaires, des maux de tête et une toux sèche, on ne peut
évidemment que se réjouir de cette situation…
Laurent Bouvier
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