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"Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel" (Jean Jaures/discours à la jeunesse)

"Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel" (Jean Jaures/discours à la jeunesse)

dimanche 30 décembre 2012

Givet : qu’attend-on pour améliorer la sécurité routière ?


Est-ce qu’il faudra un drame, avec un ou plusieurs morts à la clé, pour qu’on se décide enfin à agir concrètement contre les risques que représente la traversée de la ville par près de 10.000 poids-lourds chaque année ? La question peut paraître choquante, et peut-être même provocatrice, mais, au vu des évènements récents et de leur traitement, elle mérite d’être posée ! En effet, en moins d’un an, deux semi-remorque se sont renversés en contournant la place Méhul : pour le premier, c’était le 19 mai 2011 avec à l’arrivée 27 tonnes de mitraille déversées sur la chaussée et le trottoir ; pour le deuxième, c’était le 16 avril 2012 avec cette fois 18,5 tonnes de ferraille qui se sont retrouvées sur le bitume. Des accidents qui, heureusement, n’ont fait aucune victime, mais à chaque fois il s’en est fallu de peu puisque, l’an dernier, le chargement a basculé à quelques centimètres d’une jeune femme de 26 ans qui en a été quitte pour une belle frayeur, et cette année c’est une voiture à peine quittée par son conducteur qui s’est retrouvée écrasée.

Deux avertissements sans frais en quelque sorte, dont on aurait pu penser qu’ils seraient suivis de mesures fortes pour éviter qu’un troisième accident, peut-être dramatique celui-là, ne se produise ! Hélas, ce n’a pas été le cas puisque la seule décision qui a été prise a consisté, pour la mairie, à exiger que les chargements des poids-lourds traversant la ville pour amener au port de la ferraille soient désormais bâchés. Certes, c’est mieux que rien, mais il faut bien reconnaître que cette obligation n’est que partiellement respectée et surtout qu’elle ne résout absolument pas le danger que représentent pour les piétons et même pour les chauffeurs le contournement de la place Méhul ainsi que la traversée de la route de Bon Secours jusqu’au port. Alors que faire ? Pour certains, il faut attendre en croisant les doigts la construction prochaine d’un quai de chargement en face de la carrière des Pierres Bleues, au lieu-dit Les Trois Fontaines, qui devrait diminuer de 3.000 le nombre de camions traversant la ville. C’est effectivement une bonne idée, mais pour le PG/La Pointe, l’urgence est telle qu’on ne peut se permettre d’attendre.
      
C’est pourquoi nous demandons que la route qui a été construite par la Communauté de communes pour la coquette somme de 1.760.272 euros entre le port et le PACOG afin de permettre le charroi des matières premières qu’aurait nécessité le fonctionnement de l’incinérateur, si son implantation avait été autorisée, soit ouverte à la circulation des poids-lourds desservant le port et le silo de Champagne-Céréales ainsi qu’à ceux en transit entre le point frontalier de Heer et le sud de la ville. Bien sûr, cela nécessitera d’enlever les portiques automatiques qui la protègent actuellement de toute circulation, comme vous pouvez le voir sur les photos ci-dessous, et de réfléchir à la mise en place d’un système permettant un déplacement sécurisé et fluide des camions sur cet axe qui avait au départ une autre vocation. Mais cela n’a rien d’infaisable, surtout qu’il en va de la sécurité des Givetois(es). Quant à la résorption de l’autre point noir que constitue l’intersection à angle droit et en pleine montée entre le quai des remparts et le pont des Américains, c’est un autre problème qui s’annonce autrement plus difficile à résoudre...
   
Laurent Bouvier





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